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Villefontaine 2019

Poule Médiévale

Ecrit par Thibault

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Tournoi de Villefontaine en Double, 22/23 mars 2019

Voici la troisième année que nous faisons le déplacement pour Villefontaine ! La première année, nous étions venus avec Père le 1er des R, en poule Âges Sombres, avec une armée Conquête Arabe. Pétris de toute la ferveur religieuse née de la parole du Prophète, mon père et moi avions obtenu 2 victoires, 1 match nul et 1 défaite pour terminer pile au milieu du classement. L'année passée, un résultat un peu plus positif, 8e avec Thomas sur 18 équipes, avec une armée Teutonique en poule féodale. Cette année c'était au tour de Thomas de choisir l'armée, une liste d'Ordonnance Française, petite et très costaud... Un peu trop sans doute mais il y tenait, alors, on fonce!

Qui, quoi, comment?

Cette année, je laissais donc le choix des armes à Thomas, qui avait le mérite de bien peindre, de me filer des troupes à socler, et aussi de faire preuve de pas mal d'enthousiasme dans la constitution de ses listes! Dans cette armée à tiroirs il y a de tout; de l'infanterie lourde avec armes à deux mains, lanciers lourds, arbalétriers ou archers longs en masse, chevaliers lourds et à pied, artillerie, piquiers, cavaleries légères et moyennes... De tout je vous dis! Mais il faut le reconnaître, la force de l'armée n'est pas très fine, avec les piques et les chevaliers. Et ça tombe bien, vous allez me dire, car Thomas aime les troupes très brutales! Nous avions bâti l'armée suivante:

1er corps - Général Brillant

8 Gendarmes d'Ordonnance : chevaliers lourds impact élites

2 Arbalétriers montés: cavaliers légers arbalète

2e corps - Général Ordinaire inclus

1 Gendarme d'Ordonnance: chevaliers lourds impact élite

2 Italiens et savoyards : chevaliers lourds impact

1 Lanciers montés: cavalerie moyenne impact

3e corps - Général Compétent non fiable

2 Suisses : phalanges élites

2 Lanciers d'Ordonnance : phalanges médiocres

2 Arbalétriers : arbalétriers pavois

1 Arbalétrier suisse: infanterie légère arbalète

4e corps - Général Ordinaire non fiable

2 Partisans : fantassins lourds armes à deux mains armure

1 Italiens et Savoyars : chevaliers à pied

2 Archers d'Ordonnance: archers longs élite

L'idée est de pouvoir tenir et menacer les flancs d'une solide infanterie avec la nôtre; tireurs pour retenir et disperser la cavalerie, infanterie lourde pour combattre les montés, tandis que le corps principal des Gendarmes d'Ordonnance doit effectuer une percée le plus tôt possible. Le corps de cavalerie en soutien est chargé d'appuyer les points chauds de notre ligne, ou de protéger un côté vulnérable. Dans tous les cas, ce n'est pas à lui vue sa petite taille, de mener l'attaque principale.

Pas de déguisement cette année!

A noter qu'en sus de notre équipe, une seconde du club était sur les rails; Laurent et Krystel, mon épouse. Ils jouaient une liste Empire Serbe, avec une grosse masse de chevaliers lourds impétueux élites, et une nombreuse cavalerie légère. Ils se battront becs et ongles, et c'est avec cet autre binôme que nous nous sommes marrés tout le week end !

Première Partie: Ordonnance Française contre Ordonnance Française, contre Brigoule et Brahim

Première partie, premier défi. D'habitude, on se met sur la gueule avec pépé et Damien avec pas mal de revanches et autres contre-revanches. Mais cette fois, comme mon pater n'était pas présent, nos "cousins" marseillais se trouvaient esseulés de défis! La première année avec mon père, nous les avions "convertis" avec notre armée Arabes Conquête, contre leurs Francs Mérovingiens. L'année passée, ils avaient joué encore une fois contre le pater, et avaient fait il me semble un nul. Cette année, le "classico" des Ch'tis contre les Marseillais, incontournable, opposait deux armées miroir; Ordonnance Française contre Ordonnance Française! Les options n'étaient toutefois pas tout à fait les mêmes...

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Notre armée se déploie sur une colline. Infanterie lourde au centre avec les archers longs, les piquiers suisses et français à gauche tenus par les arbalétriers dans un terrain accidenté. Les italiens et savoyards se mettent en colonne devant notre camp pour contourner l'ennemi par la gauche... Où nous aurons la surprise de voir un petit corps ennemi débarquer en marche de flanc! Les Gendarmes se mettent à droite... En face, ils ont presque autant de chevaliers que nous, 6 contre 8, et leur infanterie est très dense, avec plus de Suisses élites, et de tireurs. Nous avons quand même quelques unités d'infanterie lourde en armure. une fois leur plan révélé, nous allons leur foncer dessus et tenter d'éliminer la marche de flanc! 

Notons que nos amis sudistes nous auront vilement traités de couards sur notre colline... Mais nous en descendons bien vite alors qu'eux ne bougent que très peu, un de leurs corps de cavalerie lourde étant non fiable, ses nobles refusant de bouger!

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La bataille commence par des volées de flèches échangées. Les tirailleurs ennemis sont relativement efficaces et leurs traits d'arbalète abattent plusieurs piquiers français tandis que les flèches de notre côté occasionnent quelques pertes aux piquiers et archers ennemis. La première volée nous avantage, la seconde est en faveur du Corse! Mais je reprends l'avantage sur la volée suivante. La cavalerie se rapproche... Avec Thomas, nous optons pour un plan en deux phases. Mon infanterie, piquiers en tête, attaquera d'abord sur notre gauche, tandis que mon infanterie lourde continuera de protéger les archers, qui s'avèrent très efficaces sur les piquiers ennemis. Le but est de pousser l'ennemi à quitter sa formation défensive, et attaquer notre centre pour déclencher la charge de cavalerie.

Sur notre gauche, la marche de flanc ennemie rentre. Contraints par le temps, nos adversaires chargent nos chevaliers savoyards avec de la cavalerie lourde soutenue de nombreux cavaliers légers. Nos arbalétriers restés dans le terrain accidenté les prennent à partie, et tuent de nombreux cavaliers légers à bout portant, ou en les désarçonnant pour les achever au sol. Les cavaliers ennemis sont tous tués, seule survit une unité d'hallebardiers suisses qui reste à couvert dans le mauvais terrain. Sur la gauche, c'est la victoire, mais le corps de flanc était très petit, et ne peut en rien provoquer la déroute de l'armée. 

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A gauche, on voit nos chevaliers italiens empêcher des hallebardiers suisses de sortir du terrain accidenté, des champs labourés. Pendant ce temps, la phalange suisse et française percute le flanc ennemi. Plusieurs unités sont ainsi menacées; notre infanterie détruira de face et de flanc trois carrés de piquiers et d'archers ennemis qui, bousculés sur deux faces, déroutent en cascade. Aux cris de guerre français et suisses, l'ennemi panique, et recule. Les piques poussent en avant et de nombreux soldats ennemis sont abattus. Pendant ce temps, notre infanterie lourde et nos chevaliers à pied tient la dragée haute à l'infanterie ennemie.

Les Gendarmes chargent sur la droite. Le combat est terrible avec la cavalerie et l'infanterie ennemie. Si à l'extrêmité de l'aile notre cavalerie apparaît en difficulté, nos chevaliers lourds perforent le centre ennemi en liquidant des unités de chevaliers et d'infanterie lourde, puis massacrent les archers derrière. C'est la déroute.

De tête, nous l'emportons assez largement, 28 à 8 quelque chose comme ça.

Seconde Partie: Ordonnance Française vs Français Guerre de 100 Ans, par Hubert et Yannick

Comme les années précédentes, on gagne le samedi matin. Nos amis marseillais, fidèles aux traditions OMiesques, aiment bien laisser les clubs du Nord passer devant de prime abord. Mais ça nous fait nous confronter à d'autres joueurs qui ont aussi gagné, des cracks. Hubert et Yannick, qui semblent très expérimentés sur la règle et qui jouent une armée Française de la Guerre de Cent ans qui nous surprend. 

Nous sommes attaques en forêt. L'essentiel des terrains finit sur notre droite, derrière un lac qui verrouille notre flanc, tandis que l'ennemi joue quantité de troupes moyennes, tireurs et lanciers, pour aller contester ces mauvais terrains. Sur notre flanc gauche, la mer. Nous décidons d'opter pour un déploiement défensif, de sorte à balayer depuis la mer sur notre flanc qui s'arc-boutera à droite. Notre infanterie tient donc la droite et le centre, piquiers en face. 

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Très vite, les choses se corsent. Abrités dans une forêt (on a retiré les arbres, plein centre, pour jouer les figurines), des arbalétriers génois élites criblent de tirs un de nos chevaliers à pied.

Nous ne nous risquons pas à charger immédiatement avec nos gendarmes sur la gauche, car l'ennemi nous oppose autant d'unités, certes de piétons, mais des lanciers bien protégés et des chevaliers semblables aux nôtres; nous craignons surtout qu'éloigner notre cavalerie pousse l'ennemi à se concentrer sur elle, avec sa propre chevalerie nous prenant de flanc. Nous escomptons sur sa charge sur notre infanterie, pour que nos réserves de chevaliers puissent attaquer les leurs par le côté. 

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Si nos chevaliers à pied sur la droite sont en danger, nos premiers tirs au centre se passent mieux grâce aux archers longs et aux arbalétriers. Les tirs nous donnent match nul, car la défense de nos types en armure est réduite à 1, tandis que l'ennemi tire avec support et a donc 1 également. Nous prendrons 5 tirs de suite réussis, seule la sauvegarde au troisième tir nous fait gagner du temps. Mais ça commence très mal, car tous ces tirs placés menacent notre flanc, vers lequel se dirigent les chevaliers ennemis. Notre réserve de chevalerie, déjà placée derrière notre centre, est trop loin pour boucher le trou. 

Nous hésitons à charger maintenant la ligne d'infanterie ennemie; problème, nos piquiers doivent rester sur le côté pour menacer toute vélléité de prise de flanc de leur cavalerie. 

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L'ennemi charge notre infanterie à droite. Sur les premiers chocs, nous perdons les deux combats concernant l'infanterie lourde, dont les deux unités prennent chacune 3 pertes à cause de l'impact des chevaliers ennemis. Ca fait très mal, mais c'était malheureusement à prévoir. L'un de nos bloc d'arbalétriers est massacré sur le coup, ses soldats piétinés par la charge ennemie, qui fait une percée. Un autre tient bon, sans causer de pertes significatives à l'ennemi; son tir de contre-charge a en fait stoppé les chevaliers adverses, sans trop de dégâts de part et d'autres. Les piquiers français remportent chacun leur combat grâce à leurs bons bonus contre la cavalerie, mais leur qualité médiocre nous empêche sur l'un des deux d'occasionner une perte, mais l'autre parvint à abattre des chevaliers en les désarçonnant.

C'est bien sur la droite donc, que les événements se précipitent. La mort de notre chevalier à pied avant le premier choc nous met dans la panade, et le recul tardif des archers ne leur permet pas de s'éloigner assez vite de la zone des combats. Nos unités sont dispersées par la charge ennemie et nous faisons alors deux bêtises qui nous coûtent la partie. La première est que nous attendons un tour de trop pour charger à gauche. Les Gendarmes provoquent de lourdes pertes à l'ennemi car les dés sont souvent très mauvais de part et d'autres, mais Thomas a la capacité élite sur tous ses chevaliers, ce qui nous fait gagner plusieurs combats et leur charge percutante détruit plusieurs unités adverses. Un tour trop tard quand même, car si les pertes ennemies montent maintenant très, très vite, notre droite est en grande difficulté. 

La seconde bêtise qui scelle notre sort, est de lancer notre corps de chevaliers de réserve sur l'ennemi qui fait la percée au travers de notre infanterie massacrée. Si nous ne chargions pas, l'ennemi ne prenait qu'un point d'un archer déjà entamé. Peut être, sûrement même nous aurait-il chargé à la suite, mais nous gagnions "une phase" de combat d'avance, pour plus peser sur les combats à gauche. Tout à l'écoute de notre impétuosité sur ce côté (alors que l'autre avait un tour de retard), nous chargeons avec nos réserves... Et sur des combats ou à égalité en frontal, chevaliers contre chevaliers, ou avec un débord et un général engagé, nous perdons la totalité des combats à droite!

Las, nous perdons la partie. Un tour de plus ne nous faisait peut être pas gagner, mais nous avions tout de même l'opportunité de jouer ou la double-démoralisation, ou peut être, in extremis, d'arracher une très courte victoire, sans nous lancer dans ces combats trop incertains, trop vite, alors que nous avions la possibilité d'occasionner encore des dégâts à gauche... D'autant que l'ennemi perd 26pts, il n'en manque que quelques uns et c'est fini!

Nous perdons 26 à 26, mais leur armée est remplie de troupes de réserve de mauvaise qualité qui lui donnent un avantage numérique, qui les fait gagner sur le fil ! A charge de revanche les gars, à nous de mieux doser nos mouvements!

Troisième partie: Ordonnance Française vs Hussites, de Jean-March et Michael

Après la déconvenue de la veille, nous partons la fleur au fusil avec Thomas... Jusqu'à ce que nous apprenions jouer contre des hussites! Cette armée d'hérétiques de Bohème est toujours composée de chariots de guerre, d'artillerie de tous calibres, de fortifications de campagnes et autres pièges, très défensifs... L'ennemi nous prouvera toutefois qu'il maîtrise son sujet, et passera même à l'attaque!

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Le "Blob" des Hussites à l'oeuvre; fortifications sur les flancs, renforcés de chariots bardés d'arbalétriers, tandis qu'au centre une énorme masse de hallebardiers sur deux rangs, rejoints par d'autres chars portant eux des canons, et suivis d'un corps de chevaliers polonais! Notre corps d'infanterie lourde sera "non fiable". Pas de pot, notre centre reste immobile face à l'ennemi, ce qui empêche nos piquiers d'avancer sinon ils seraient tout seul, et nos chevaliers doivent flanquer l'ennemi mais vont aussi très vite devoir soutenir le centre...

Le plan est simple, toute notre cavalerie est à droite, avec un port parti qui essaiera de prendre de flanc l'armée ennemie. Sept chevaliers dont un général se présentent sous couvert de cavalerie légère, face à deux chariots remplis d'arbalétriers. Au centre, nous allons temporiser mais le hic vient de la composition ennemie; nous craignons la puissance et protection des chars, et choisissons donc, avant qu'il les installer, de les menacer avec quelques chevaliers, le temps que l'infanterie puisse redevenir fiable et avancer. 

Sauf qu'elle ne redeviendra fiable que quand la partie sera "finie". 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Rien ne passe. Nos tirs sont inefficaces presque partout. 

Sur la gauche, j'envoie 4 piquiers, dont 2 élites et 2 médiocres, sur trois hallebardiers hussites dont deux sans armure. Il rejoint sa ligne avec un 4e bloc. C'est un combat à "égalité" numérique, mais j'ai +1 partout, voire l'élite (ou le médiocre...). Lui remporte les égalités, et peut aggraver mes pertes grâce aux armes à deux mains, efficaces. Et ça marchera bien. Les piquiers entament un bloc hussite mais les hallebardiers ennemis massacrent suisses et français en égales mesures! Nos piquiers d'élite meurent en deux phases seulement de combat, malgré leur bonus et leur qualité. C'est la débandade sur le flanc gauche, l'infanterie est massacrée. 

Au centre, presque toute la partie, des Gendarmes d'élite de l'armée Française, avec des soutiens, entament et manquent de détruire les chariots tenant le flanc ennemi. S'ils tombent, toute l'infanterie hussite risque la prise de flanc, sachant que les chevaliers polonais s'engagent au centre. Mais non, impossible de passer. Ces fichus chariots seront presque détruits mais tiendront toute la partie! 

Sur la droite, c'est encore pire. Notre tentative de prise de flanc pour chercher le camp et les mauvaise unités derrière des fortifications prises à revers, échoue lamentablement. Nos 7 cavaliers dont 6 chevaliers, 4 sont élités et un général est inclus... Nos assauts échouent encore contre deux seuls chariots! Pis, ces chariots remplis d'arbalétriers ne prendront que des pertes légères ou nulles, quand nous perdons une unité de cavalerie impact, trois unités au total de chevaliers dont un général! Ces combats se faisaient avec l'armure et l'élite pour nous, voire le bonus du général... Mais même quand Jean-Marc fait "1", Thomas fait "1" aussi! On ne passe nulle part, là où on est fort, nos troupes rebondissent, là où on est plus faibles, elles ne tiennent pas trois jets de dé. 

C'est une déroute absolue; tout ce qu'on aura tenté fut un échec, ça doit faire 26/12 quelque chose comme ça! Thomas et moi y avons mis du coeur pourtant, à nous exhorter lors de nos lancés... Mais je n'ai jamais vu une partie pareille. Quoiqu'il en soit, franche rigolade avec Michael et Jean-Marc, qui auront été très fair plays et très drôles aussi, à se tancer et se taquiner... C'était très drôle, mais la prochaine fois les gars, c'est nous qui vous marcherons dessus!

Quatrième partie: Ordonnance Française vs Samourais Tardis de Pépé et Damien

Dernière ronde, dernière chance, nous affrontons nos adversaires de défi de l'an passé, Pépé et Damien! Deux joueurs super sympas, que je côtoie aussi à NPOW. Nous leur devons justement une revanche, avec Thomas, l'an passé nos teutoniques étaient passés sur leurs anglais et leurs gallois. 

Cette année ils alignent une armée atypique, des Samouraïs. Armée difficile à jouer pour tout le monde, car s'ils n'ont pas de cavalerie de choc à proprement parler contrairement aux masses de chevaliers européens, les samouraïs ont de nombreux tireurs, un grand nombre d'unités avec des levées fanatiques, et de la cavalerie arc en plus d'une très bonne infanterie. 

Ce qui nous fait surtout peur avec Thomas, c'est la masse de leur armée. Ils sont à 37 contre 26, dans un jeu où une seule unité de flanc peut largement contribuer à détruire une armée, il y a de quoi donner des sueurs froides. Nos troupes sont meilleures, mais nettement moins nombreuses. 

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L'ennemi nous fait une marche de flanc! Craignant que ce soit la cavalerie ennemie qui nous prenne par le côté avec l'infanterie samouraï, une partie de l'un de mes corps d'infanterie se positionne sur la colline fermant notre flanc gauche. Le reste des troupes pivote pour amener les chevaliers droit sur le centre adverse, composé d'une très grande quantité de levées japonaises. Les Samourais sont très nombreux et sur deux rangs d'unités, face à mes tireurs et mes piquiers. Je suis plus faible que l'ennemi en nombre comme en qualité, j'ai bien les piquiers, mais depuis la partie précédente je me méfie beaucoup de l'arme à deux mains, hallebarde chez les hussites, katana chez les Japonais... 

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Nous réservions aussi une surprise à l'ennemi! Contournant son centre, notre corps de réserve était placé en embuscade, bannières et lances baissées, dans une plantation... L'ennemi s'en approche, dans l'idée de nous prendre de flanc et pensant que nous n'avions que des tirailleurs cachés... Et tombe sur quatre unités de cavalerie lourde! 

Les Japonais en face sont prestement massacrés. Quelques chevaliers tombent de notre côté mais trois unités ennemies sont entièrement décimées, archers et supplétifs de samouraïs. Voici notre cavalerie qui manoeuvre pour vite se ramener sur le centre ennemi... 

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Malgré ce succès initial sur notre droite, Thomas encaisse de lourdes pertes à cause des nombreux tireurs japonais et plusieurs chevaliers laissés sur le côté sont massacrés, une unité faisant face à deux voire trois unités japonaises qui les encerclent! Les samouraïs accusent de lourdes pertes mais grignotent le corps de Gendarmes... Qui se lance à l'attaque plein centre sur l'énorme corps de levées ennemies. 

Les piétons japonais, mal armés, équipés et entraînés, sont piétinés par la fine fleur de la chevalerie française. Les pertes sont énormes chez l'ennemi et les chevaliers se retrouvent ou à cours de cibles après avoir défoncé les rangs ennemis et massacré l'adversaire par centaines, soient ils se font à leur tour encerclés par la masse grouillante venue de notre flanc droit. 

Le pire vient de notre gauche. Mes tirs sont relativement efficaces, plusieurs unités de Samouraïs sont entamées par les archers longs et les arbalètes. Et quand vient le choc, même si l'ennemi a toute une ligne d'infanterie lourde, j'ai l'avantage de la prise de flanc par les gendarmes victorieux et mes troupes à moi sont fraîches... 

Et la partie du matin recommence. Pépé contrairement à son habitude est plutôt en forme et me sort une série de bons dés, tandis que j'en sors de très mauvais. En deux jets, les deux unités de piquiers suisses et une unité de français sont éparpillées à coups de katana, malgré des combats à +1 ou +2 et le bénéfice de l'élite. L'arme à deux mains fait encore une fois des ravages, brisant les hampes des  piques et massacrant les soldats. 

Le sort reste un temps dans la balance. La cavalerie japonaise entre dans la danse et évite la défaite ennemie en regonflant ses effectifs. Nos gendarmes courent vers le camp ennemi ou massacrent ce qui passe à leur portée... Pour tenter d'assister l'infanterie. Nous engageons tous nos généraux.. Et... Victoire sur le fil, 37 à 25 ! A un point près, on perd... Je pars pisser, tendu après une heure de boucherie sanglante... Et j'apprends qu'avec Thomas on a fait une connerie dans les comptes; on avait oublié de compter une perte sur la table au tour précédent, on avait déjà perdu. 

 

Résultat final, 26 à 34, ils prennent pas mal de pertes en plus mais sont toujours en vie grâce à leur supériorité numérique! Damned, on y avait cru à celle là ! Bravo à Damien et Pépé qui ont enchaîné des pertes affreuses, qui ont été sauvés sur mon infanterie avant de nous grignoter. Encore une fois, trop faible nombre face à une armée qui nous a pris beaucoup d'unités de tous les côtés ! Belle partie, très fair play et très relevée; on y a vraiment cru, ce qui ajoute un peu de drama supplémentaire à une partie qui a fini en boucherie...  Le nombre compte définitivement, l'ennemi prend 30% de pertes en plus que nous mais gagne quand même!

Rétrospectivement, difficile de savoir ce qu'on aurait pu mieux faire. J'ai été leurré sur la direction de leur marche de flanc, mais ça ne m'a finalement privé définitivement que d'un archer resté sur la colline, quand leur cavalerie, heureusement, n'a pas combattu. Les Gendarmes ont percé mais ont dû bouger trop vite trop loin, sans le soutien de l'infanterie dépassée par un ennemi mieux équipé pour ce genre de bataille, contre nos types d'unités. Encore pas mal d'enseignements malgré tout, le corps de réserve sur le côté perd un temps précieux suite à un mouvement mal calculé de notre part, ça nous apprendra et c'est peut être ce qui contribue, aussi, à sauver Damien qui a été très vigilant sur ce flanc malgré le danger!

EPILOGUE

Le tournoi s'achève pour nous... Et nous sommes vannés! L'avantage des tournois lointains, c'est qu'ils sont dépaysants, mais la route et la fête, ça use ! 

La Commanderie des Terres Froides sait accueillir, ça fait trois ans qu'on fait le déplacement, ce n'est pas pour rien! Les repas préparés par le chef sont très bons, l'équipe est super hospitalière, à l'écoute, et Yves qu'on a un peu rendu fous nous supporte toujours, c'est donc un plus ! On reviendra sans nul doute... Avant j'avais au moins Pépé et Damien qui étaient sympas, qui nous laissaient gagner, mais les vils se sont repris et nous ont mangés! Heureusement qu'il reste les Marseillais mais même eux arrivent à perdre contre nous, mais finir devant! A charge de revanche les gars :)

Avec une victoire et trois défaites, même deux "légères", on marque très peu de points au classement. D'autant que toutes les autres équipes ont une victoire et un match nul, et nous passent devant! Remporter ne serait-ce qu'une des deux défaites de justesse nous aurait fait passer devant Krystel et Laurent qui avaient eux aussi une victoire et un nul... Mais ils auront été plus résilients que nous ! D'ordinaire les nerviens sont plutôt dans la première moitié du classement à ce tournoi, mais là cette année, force est de constater qu'on n'a pas été très bons !

Merci à nos adversaires, on a pas mal appris, beaucoup rigolé, et même si avec Thomas on a essayé de se motiver tout le week end, surtout le dimanche qui fut catastrophique au niveau des dés, on n'a pas réussi à passer! Je sais surtout que je ne DOIS PLUS laisser Thomas choisir l'armée et composer la base de la liste. Les non fiables, c'est rarement emmerdant mais quand les généraux ont décidé de ne pas bouger, ça fait souvent perdre la partie! Et les petites armées c'est dangereux à 300 points, l'an passé nous avions 8 plaquettes de plus, mine de rien, 34 contre 26, on sent tout de suite la différence. 

Le médiéval tardif c'est aussi très sympa. Moi qui ne faisait depuis longtemps que des tournois antiques, avoir découvert le féodal et le médiéval c'est un vrai plus! Je manque de pratique, connait mal les troupes et les listes, mais le tournoi de l'an passé et celui-ci m'ont donné goût aux charges de cavalerie!

 Classement

1e. H Bretagne & Y Gobet - Français Guerre de 100ans 
2e. H Caille & C Roudil - Sultanat de Dehli 
3e. T Moliere & L Morvan - Ordonnance Bourguignone 
4e. P Duthil & B Eloy - Flamands 
5e. B Morlec & P Caillon - Timourides 
6e. F Rebeche &Y Rebeche - Condottieres 
7e. C Bricault & M Bricault - Condottieres 
8e. F Turpin & J Palukievisz - Ordonnance Bourguignonne 
9e. F Defour &J Defour - Grandes Compagnies 
10e. F Chambon & S Buffat - Hussites
11e. B Dejoux & C Gouret - Condottieres 
12e. K Renier & L Rousseau - Empire Serbe 
13e. D Gibert & JL Héraut - Samourais Tardifs 
14e. M Ronchetti & JM Lallande Hussites 
15e. R Harz & H André - Français Guerre de 100 ans 
16e. S Fabries & S Pelliccia - Ordonnance Française 
17e. JL Denoyer & S Mace Coréens YI 
18e. T Renier & T Moitié - Ordonnance Française 

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