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Axis & Allies 1914

Tour 5 & 6

Ecrit par Thibault

Cinquième tour

La Croisée des Chemins

Tour de l'Empire Austro-Hongrois

L'Autriche Hongrie essaie par tous les moyens d'en finir avec les russes, mais elle doit composer avec une armée française menaçante en Suisse et des Italiens encore nombreux sur la ligne de front. Le parti pris est de pouvoir jouer sur les deux tableaux, tout en lâchant le coup de grâce en Russie aux allemands et à l'ouest, de tenter de forcer le front en Suisse avant que les français n'y soient trop forts. Cette double stratégie n'est pas sans risques, car comme chez les allemands pareil mouvement s'accompagne fatalement d'une dispersion des troupes. Mais avec les préparatifs français, l'arrivée à prévoir des américains et les succès britanniques en Turquie, il faut agir. Le Kaiser souhaite donc laisser l'honneur aux allemands d'entrer dans Moscou, soutenant leur mouvement, tandis qu'il aimerait venger son aïeul et planter le drapeau autrichien sur Paris et sur Rome.

 

Mouvements autrichiens :

L'Empereur François Joseph passe ses troupes en revue sur le front italien.

  • Attaque en Pologne. 6 unités d'infanterie autrichienne attaquent 2 fantassins et 2 canons russes. La bataille est relativement peu sanglante avec 1 unité détruite chez les autrichiens et 1 fantassin et 1 artillerie chez les russes.

  • En Suisse, les choses sérieuses commencent avec une large offensive ; 9 unités d'infanterie du côté impérial, soutenues par 5 artilleries et 1 unité aérienne contre 3 fantassins, 3 artilleries et 1 avion du côté français. La lutte est âpre ; les français éliminent vague d'assaut après vague d'assaut mais l'artillerie autrichienne fait un excellent travail de contre-batterie. Le front français a tenu avec des pertes de même nombre ; 7 fantassins tués chez les autrichiens pour 2 fantassins mais pire, 5 unités d'artillerie française, ainsi que l'unité aérienne !

 

Forts de ces demi-succès, les austro-hongrois mobilisent 4 unités d'infanterie, 2 d'artillerie et 2 blindés. Eux aussi comptent, comme les turcs, bouleverser les rapports de force avec ces engins cuirassés qui sèmeraient la mort en Italie...

 

Tour de l'Empire Russe

Les russes ont beaucoup souffert les derniers tours. Leur territoire se fait littéralement envahir et leurs glorieuses armées, si elles ont infligé de cruels revers à leurs ennemis, ont cependant fini par succomber les unes après les autres. La Pologne est prête à tomber, tout le sud s'ouvre aux troupes autrichiennes tandis que les forces allemandes entament la marche vers Moscou. Le Tsar n'a plus le choix ; il attend une décision de ses alliés à l'ouest. Il faut qu'ils attaquent à tout prix, les débris de son armée ne peuvent seuls s'opposer aux austro-allemands réunis, même si ceux ci découvrent à leurs dépends l'immensité russe. Pendant ce temps, le souverain répartit ses troupes en Moscovie, en Biélorussie, dans les steppes bordant la Volga et dans les états baltes. 6 unités d'infanterie sont recrutées pour suppléer aux pertes. Le front est regarni de troupes peu aguerries mais motivées; il faut absorber les forces ennemies pour contre-attaquer dès que ce sera possible.

 

Régiment russe en cours de formation à Minsk, en Biélorussie. Les recrues continuent d'affluer car l'ennemi, dit on, dévaste tout sur son passage

Tour de l'Empire Allemand

Les allemands veulent désormais tenter le tout pour le tout. La Russie semble prête à tomber et si le statu quo est maintenu à l'ouest, toutes les divisions disponibles lancent l'attaque en direction de Moscou. Attaque générale sur toute la longueur du front. L'objectif est de briser les troupes russes restantes afin de pousser les révolutionnaires à faire sortir la Russie de la guerre. La ville russe ne sera peut être jamais atteintes mais qu'importe, pour les allemands ce qui compte avant tout c'est de sortir leurs ennemis du conflit, et la fronde sociale monte à mesure que leurs forces envahissent le territoire ennemi. Le hic est que les lourds renforts envoyés précédemment pour lutter contre les français font désormais défaut en Russie... Et les français comptent bien profiter de ce nouvel état des choses; l'état major s'attend donc bientôt à une attaque en règle de ses lignes sur le front ouest.

Soldats polonais au service de l'Allemagne, se battant contre les russes.

Mouvements allemands :

  • Attaque en Biélorussie. Autour de Minsk, 2 fantassins et 2 artilleries allemandes rencontrent 3 unités d'infanterie et 1 d'artillerie russes. Le combat dégénère en multiples batailles de divisions, où les russes perdent deux unités d'infanterie sans pertes notables chez les allemands.

  • Dans la région du Tatarstan, les allemands attaquent à 2 fantassins et 1 canon contre 2 unités d'infanterie russes. Les russes se défendent avec héroïsme, perdant la moitié de leurs troupes mais infligeant de lourdes pertes aux allemands, perdant une artillerie et une infanterie !

  • Retour à l'offensive en Pologne ; les allemands essaient de forcer le passage à 3 unités dont une d'artillerie contre 1 unité d'infanterie russe. Celle ci est balayée mais les russes infligent une perte aux allemands.

 

Globalement, les allemands ont piétiné en Russie mais ils ont au moins conquis la Pologne, assurant leur ravitaillement en direction de Moscou. Le joueur allemand se retrouve alors dans l'expectative... Quel sera le prochain mouvement de ses ennemis? Berlin recrute un avion, deux blindés et 5 unités d'infanterie. 

Tour de la République Française

Les français ne se sentent pas encore assez nombreux pour percer le front occidental et soulager les russes. Il faut par contre accroître la pression sur l'Empire Austro-hongrois, afin de le faire craquer avant les russes. Les offensives et contre-offensives se succédant en Suisse, les français mettent le paquet pour menacer l'intérieur de l'espace boche et autrichien; les moyens rassemblés en Lorraine renforcent ceux de Bourgogne en évitant les portions de front défendues par les allemands, jugées trop bien défendues, pour se concentrer sur les positions autrichiennes. En Afrique, le mouvement continue vers le sud du continent désormais, alors que la flotte française rassemblée pénètre en mediterranée. Il est l'heure de pousser, désormais, alors que les américains se préparent à rentrer en guerre.

 

 

Offensive française de Suisse:

Soldats français se préparant à monter à l'assaut des positions autrichiennes, en Suisse.

  • Les hommes partent à l'assaut au signal du sifflet des officiers. 9 fantassins, 4 canons et 1 avion affrontent 2 fantassins autrichiens soutenus par 5 artilleries ; les rôles se sont inversés par rapport à la phase précédente. Les français se font étriller le temps de franchir l'espace qui les sépare des lignes ennemies, mais les enfoncent. Ils ne parviennent pas pour autant à sécuriser la Suisse. Les français perdent 5 unités d'infanterie, les autrichiens une d'infanterie et 4 d'artillerie. La bataille use rapidement le matériel des deux armées...

 

La France se prépare néanmoins à soutenir une poussée italienne qui doit arriver rapidement... Ils recrutent 1 avion, 1 char et 5 fantassins.

 

Tour de l'Empire Britannique

Les anglais ont emporté de vifs succès le tour précédent contre les turcs ottomans au Moyen Orient. Mais ceux ci ont débarqué en Lybie, menaçant l'Egypte, et la menace d'un débarquement en Italie par les austro-turcs contrôlant toujours la mediterranée se fait chaque jour plus forte. Il leur faut agir et vite, et l’État Major parvient à préparer de grandes opérations sur d'énormes distances. De plus, des renforts sont prévus en Russie pour soutenir le Tsar. Le BER (British Expeditionnary Corps in Russia) débarque en Carélie avec 5 unités d'infanterie et 1 d'artillerie, pour se porter rapidement au contact de la Pologne. L'idée est de renforcer encore une fois les autres fronts pour que français, italiens et américains puissent percer à l'ouest. Poursuivant leur avance au Moyen Orient, les britanniques entrent en Turquie et y engagent l'armée ottomane.

Flotte britannique engageant les navires austro-turcs au large de Malte.

Mouvements anglais :

  • La Royal Navy enfin rassemblée se porte aux devants de la flotte austro-turque en mediterranée centrale. Il est temps d'en finir avec cette lourde menace. 3 cuirassés et 2 croiseurs anglais attaquent 1 cuirassé turc et, du côté austro-hongrois 1 cuirassé et 2 croiseurs. Le rapport de forces est légérement à l'avantage des anglais, qui perdent leurs 2 croiseurs et leurs 3 cuirassés sont lourdement endommagés ! Cependant, les 4 navires des Empires Centraux sont coulés; toutes les mers sont sous contrôle allié!

  • En Lybie, des renforts prévus pour l'Egypte sont détournés pour lancer un assaut sur les positions turques avec 2 unités d'infanterie et 2 d'artillerie contre 1 fantassin et 1 canon turcs. Les britanniques perdent une unité mais reprennent la province italienne en vainquant les forces turques.

  • En Syrie, le corps expéditionnaire d'Arabie force le passage ; 1 infanterie et 1 artillerie contre 1 fantassin turc passent, mais les britanniques perdent leur artillerie.

  • Passant par le Caucase, l'armée des Indes Britanniques prend à revers la Crimée pour soulager les russes ! 2 unités d'infanterie, 2 d'artillerie et 1 avion attaquent 1 fantassin et 2 canons autrichiens. Les autrichiens sont enfoncés et les anglais perdent 1 infanterie.

 

Ces succès britanniques soulagent grandement la pression sur l'Italie et chez les russes. De plus, des territoires sont conquis ou libérés, ce qui prive les puissances centrales de quantité de ressources. Les britanniques recrutent 4 tanks, 4 artilleries, jouant à leur tour le jeu de la surenchère en armements.

 

Tour de l'Empire Ottoman

Les turcs viennent de subir plusieurs revers maritimes et terrestres ; leurs troupes sont pressées de toutes parts et la marine qui faisait leur orgueil gît au large de l'île de Malte. Pour autant, la situation n'est pas encore désespérée. Mais pour survivre, il faut que l'état major se ressaisisse. Plutôt que d'adopter une stratégie plus modérée voulue à tous prix par ses alliés, surtout allemands, le Sultan préfère jeter toutes ses forces dans la bataille. Y compris ce qu'il reste de sa flotte, lancée par l'amiral Okhrub sur les britanniques endommagés... On le traite de fou, on le conspue. Certains détracteurs au plan sont empalés pour leurs propos défaitistes. Le dernier cuirassé turc prend le large pour foncer droit sur la flotte anglaise. Dans le même temps, une contre-attaque totale est lancée en Anatolie, où les blindés chargent pour la première fois des anglais terrifiés par ces monstres d'acier. Ces armes dernier cri, navires et tanks, sont ils suffisants pour assurer l'avenir d'un empire sur le déclin?

Amiral Mahmoud Nagyn Okhrub, « Sauveur de la Sublime Porte » à titre posthume.

Offensives turques :

  • 1 cuirassé turc dernier cri mené par l'amiral Mahmoud Nagyn Okhrub en personne fonce droit contre la Royal Navy à un contre trois. Les britanniques, informés de la manœuvre, se préparent à en finir avec la flotte ennemie. Les allemands et autrichiens câblent sans cesse leurs objections au commandement ottoman mais rien n'y fait. Le cuirassé « Souleyman » coule un premier cuirassé britannique sans prendre de coups. Il en coule un deuxième au moment où il est à son tour gravement endommagé ! En flammes, le cuirassé turc se jette contre son dernier homologue anglais, et les deux navires sombrent au large de Tarente... un cuirassé turc, avant de couler, aura coulé trois navires britanniques !

  • En Syrie, des colonnes de réserve attaquent les survivants anglais du corps d'Arabie. 1 fantassin et 1 canon turcs contre 1 unité britannique l'emportent, au prix de leur artillerie. La Syrie est libérée.

  • A Smyrne, les turcs contre-attaquent pour la première fois les positions britanniques avec des chars... D'une redoutable inefficacité. 1 fantassin, 1 canon et 2 blindés turcs n'infligent pas de pertes aux 2 fantassins anglais et à l'artillerie britannique, et eux non plus ne parviennent pas à percer le blindage des monstres d'acier ! Statu quo destiné à se prolonger...

 

Désireux de sauver le reste de l'Empire, le sultan recrute pour la première fois des recrues en masse ; 6 unités d'infanterie. es conscrits défilent sous le drapeau rouge à croissant de lune aux cris de "Allah u Ak'Bahr" et scandant le nom de l'héroïque amiral, bourreau de l'orgueil britannique.

Tour du Royaume d'Italie

Décidant de renouer avec les succès originels de son armée, l'Italie lance son armée dans une grande offensive à Trieste, et par un coup de main audacieux, attaque les arrières des forces autrichiennes restantes en Suisse en prenant le Tyrol ! L'offensive est générale. Les américains sont désormais en route, les russes épuisent les allemands, les britanniques envahissent l'empire ottoman, les français réclament de l'aide pour percer à l'ouest... Les italiens attaquent donc tout azimut. Maintenant que les puissances centrales n'ont plus les capacités d'un débarquement en Italie, toutes les forces peuvent monter en ligne. Elles le font donc, et même si les espoirs de réussite sont timides, il s'agit avant tout d'épuiser l'ennemi, de le priver des ressources nécessaires à son attaque. Et l'Italie souhaite retirer des gains territoriaux du conflit, pour cela il est indispensable de conquérir des territoires ennemis.

Troupes italiennes dans une tranchée sur la Piave, dans le nord du pays.

La bataille de Trieste :

  • 9 unités d'infanterie, 6 d'artillerie italiennes affrontent 14 unités autrichiennes dont le même nombre de pièces d'artillerie. La bataille tourne au bain de sang quand ces armées de tailles presque égales se percutent. Le carnage est énorme ; chaque camp perd 7 unités d'infanterie, ce qui rappelle les offensives des débuts du conflit. Les italiens ne prennent pas Trieste mais progressent; cette ville finira la guerre pratiquement rasée jusqu'aux fondations.

 

Les italiens recrutent 2 unités d'infanterie et 2 d'artillerie pour poursuivre leurs attaques. 

Tour des Etats Unis

Les Etats Unis d'Amérique entrent en guerre, inquiets de la tournure des événements en Europe et de la généralisation du conflit à l'échelle mondiale. Ils prennent fait et cause pour l'Entente, et recrutent 6 unités d'infanterie en supplément des 8 unités d'infanterie et d'artillerie déjà envoyées en France, qui entament leur débarquement en Belgique. La roue tourne, pour les puissances centrales ; si les Etats Unis ont à l'époque une puissance industrielle moindre c'est beaucoup de monde qui peut débarquer en France ou en Italie tous les deux ou trois tours. A priori, les américains ne peuvent directement bouleverser l'issue du conflit, étant trop loin, trop peu nombreux. Mais ils peuvent empêcher certains retours offensifs de leurs ennemis...

Division américaine défilant dans les rues de Boston avant d'embarquer pour l'Europe.

Fin du Cinquième Tour

Carte de la fin du 5e tour

 

L'Entente a réussi, malgré d'importantes pertes, à engranger de précieux succès. La Turquie est pour partie envahie par les britanniques, qui ont également soulagé les russes en reprenant Sebastopol aux autrichiens et en soutenant plus au nord les forces du Tsar en Pologne. La flotte ennemie en mediterranée n'est plus qu'un souvenir malgré les pertes importantes enregistrées. Les français entraînent les autrichiens dans une bataille d'usure en Suisse tandis que les italiens en profitent pour s'emparer du Tyrol et contester à nouveau Trieste. La Lybie a également été reprise, enterrant les espoirs turcs de réunifier l'ancienne sphère d'influence turque des siècles précédents.

 

Les Empires Centraux ne lâchent rien sur le front de l'est; les revers sont compensés par une forte poussée allemande vers le centre du front. Au Moyen Orient, les turcs ont concédé du terrain aux anglais tout en reprenant la Syrie. A l'est, Moscou est toujours menacée et à l'ouest, l'armée allemande intacte peut délivrer un coup mortel à la France occupée en Suisse, si tel serait son plan, car l'Autriche fait face à la coalition franco-italienne et attire tous leurs renforts.

Sixième tour

A l'Ouest, il y a du nouveau

Tour de l'Empire Austro-Hongrois

Les austro-hongrois sont en danger à nouveau ; leurs troupes sur le front de l'Est se sont fait étriller à Sebastopol par les anglais et il leur devient difficile de s'opposer aux déplacements des russes et des britanniques ; en tous cas ils ne peuvent plus soutenir les allemands sur le front de l'est. Il n'y a tout simplement plus assez de troupes pour cela. Les quelques divisions qui se trouvent encore en Ukraine ou en Roumanie ne sont déjà qu'à peine suffisantes pour les opérations de police, alors attaquer... A l'ouest, le front a été bouleversé par les mouvements italiens, même s'il n'a pas été percé. L'Empereur réclame dès lors le rétablissement du front ; il est temps d'en finir avec l'Italie ! Que diable, la querelle entre ces deux puissances dure depuis des décennies et il est temps que les descendants des Habsbourgs chassent l'ennemi une bonne fois pour toutes et recouvrent leurs possessions en Italie du Nord.

Renforts de l'armée des Balkans en route pour Trieste et le Tyrol

Mouvements autrichiens :

  • Attaque sur Trieste. Les autrichiens lancent 6 unités d'infantrie, 6 d'artillerie, 2 chars et 1 aviation. Cette débauche de matériel cloue sur place les 4 fantassins italiens et les 6 artilleries ; les tanks provoquent la panique des italiens qui refluent en désordre abandonnant tout leur matériel ! Les blindés sont endommagés mais pas détruits, et 1 seul fantassin autrichien qui suivait l'avance blindé est tué pour 3 fantassins italiens et 6 artilleries détruites ! Si le tank n'avait pas encore démontré son utilité en Turquie, c'est désormais chose faite... Les pertes sont neuf fois supérieures ches les italiens que chez les autrichiens!

  • Attaque au Tyrol. Les chasseurs alpins autrichiens gravissent les pentes rocailleuses et enneigées des alpes avec 1 fantassin et 1 artillerie, contre 1 unité des féroces alpinis italiens. Les combats sont difficiles, et personne ne prend l'avantage; les italiens s'accrochant au terrain.

 

Les autrichiens ont largement rétabli l'équilibre à l'ouest, et recrutent 3 chars et 4 fantassins. Rien n'est encore joué, même s'ils ont saigné l'armée italienne.

Tour de l'Empire Russe

La Russie tient toujours. Les forces autrichiennes ont été décimées et les allemands sont éreintés. Les anglais sont arrivés, au nord et au sud, et la douzaine d'unités de ce BER (British Expeditionary Corps in Russia) renforce les défenses du Tsar. Il est temps de repartir à l'attaque, martèle le souverain. Pour montrer au peuple qu'il n'est pas abandonné à l'ogre teutonique, et qu'il est défendu par son Dieu et son Empereur. De plus, la dilution des forces allemandes en Russie permet, même avec des effectifs très limités, de contre-attaquer efficacement. A chaque changement de stratégie des russes, leurs ennemis se sont adaptés. Après le temps des grandes batailles est venu celui de plus petites escarmouches ponctuant l'avance ennemie vers Moscou, les forces ennemies ne sont pas regroupées... Le Tsar regroupe donc à nouveau ses forces. Les forces russes en pleine reconstitution s'élancent...

Chantant un hymne au Tsar et à la Sainte Russie, les conscrits de la 27ème division d'infanterie montent au front.

Mouvements russes :

  • Aux cris de « Za Rodina » et « Za Tsarya », les russes montent à l'assaut du Tatarstan et des berges de la Volga. Avec leurs 4 fantassins, ils éliminent l'unique unité allemande et hissent l'aigle impérial sur la ville de Tsaritsyn. Ils subissent une perte malgré tout.

  • Avec la même ferveur, 3 fantassins russes attaquent 1 infanterie et 1 artillerie en Pologne. Les baïonnettes russes enfoncent les teutons et les repoussent, après avoir perdu une unité. La Pologne est reprise à son tour.

 

Son territoire dévastée par les envahisseurs et encore pour partie occupé, la Russie peut recruter uniquement 4 fantassins, et reforme tant bien que mal une ligne de front. Pour autant, les forces des Empires Centraux sont en totale déroute sur le front de l'est, et les alliés se préparent à l'ouest pour une grande offensive... Le Tsar vient de montrer que plusieurs offensives, même limitées, pouvaient faire reculer l'ennemi.

Tour de l'Empire Allemand

Les allemands n'ont maintenant plus lancé aucune offensive majeure depuis plusieurs tours. Ils ont dilué leurs troupes à l'est et maintenant, doivent faire monter de nouvelles réserves en sachant très bien qu'anglais, français et italiens prévoient une vaste offensive à l'ouest. Ce tour ci ne verra toujours pas de déplacement allemand, qui campera sur ses positions en attendant de retrouver des effectifs corrects sur le front de l'est. A ce moment précis, l'alliance entre l'Autriche-Hongrie et l'Allemagne se fait plus fragile ; l'Empereur François-Joseph appelant l'Allemagne à combattre plutôt que de se terrer dans ses tranchées. Les allemands font la sourde oreille, recrutent 6 fantassins, 2 artilleries, 3 chars et 1 avion. Pour le moment, le temps de l'offensive est passé, selon le Kaiser, il faut d'abord se renforcer pour être sûr que la prochaine offensive sera décivise. Les allemands sont conspués par Istanbul et Vienne, mais les protestations de ces alliés ne changent rien à la position allemande.

Régiment du Hanovre rejoignant la Prusse Orientale pour faire face aux russes, qui viennent de battre l'armée d'Hindenburg.

Tour de la République Française

Alors que les russes et les anglais sont partout aux prises avec l'ennemi et lui occasionnent de fortes pertes tant humaines que territoriales, les français lancent enfin leur grande offensive. Celle ci se joue en Afrique comme sur les deux tiers du front occidental, de l'Alsace à la Suisse. Joffre est confiant ; ses troupes se sont toujours très bien comportées et l'ennemi est aux abois. Il est venu le moment de l'estocade. Le plan qui est établi laisse la part belle à l'aggressivité du soldat français, qui se bat pour libérer la Suisse comme l'Alsace et qui a le sentiment de faire une guerre juste. L'Autriche s'est vue affaiblie du fait de l'intervention italienne au Tyrol; la victoire peut y être envisagée, tandis que les allemands sont si bien retranchés sur le front ouest que toute victoire semble difficile. Les français vont pourtant lancer l'assaut, certains que l'étau se resserre autour de leurs ennemis.

102ème d'Infanterie à la bataille de Mulhouse; l'infanterie peine à franchir le no man's land

Offensive générale française :

  • Offensive d'Alsace. 9 unités d'infanterie et 3 d'artillerie tentent de percer 10 fantassins allemands et 3 canons. Fous, ces français qui tentent de percer une ligne fortifiée mieux garnie de troupes. Et pourtant... Le front progresse légérement et chaque camp perd 6 unités d'infanterie dans une véritable hécatombe dû aux barrages constants tirés par l'artillerie; les pertes sont si grandes que plusieurs régiments de chaque côté doivent reformer leurs survivants en une seule unité!

  • Offensive de Suisse. Les austro-hongrois se défendent avec 1 infanterie et 1 canon contre 8 unités d'infanterie et d'artillerie françaises, soutenues par 1 avion. Les autrichiens sont décimés mais se défendent becs et ongles, tuant 2 fantassins français. La Suisse est reprise, mais le prix fut élevé.

  • En Afrique de l'ouest, 2 unités de tirailleurs coloniaux français percutent une unité coloniale allemande au Cameroun ; les deux camps s'exterminent mutuellement !

 

La France fixe les allemands à l'ouest mais échoue en Afrique ; elle se renforce de 4 unités d'infanterie, 1 blindé et 1 avion supplémentaires. Cet essai doit rapidement être transformé par les anglais sous peine de voir le front se regarnir aussitôt des réserves austro-allemandes.

 

Tour de l'Empire Britannique

Le GQG allié a décidé l'assaut général. De vastes territoires ont été repris en Russie et au Moyen Orient, tandis que français et italiens progressent dans le sang et dans la boue pour en finir avec cette guerre insensée. Les anglais ont conscience qu'ils jouent un rôle déterminant. Ils exercent partout la plus vive des pressions. Le mot d'ordre est à l'attaque générale, selon Lord Kitchener ; « qu'on en finisse ! » Les troupes coloniales montent au front au Moyen Orient tandis que le BER sécurise le front nord, en Russie. Les français ne peuvent percer seul l'énorme réseau défensif allemand sur le front de l'ouest; le BEF doit donc le soutenir au plus vite pour fixer des troupes qui ne pourront renforcer les défenses face aux français. En sus, l'effort doit être soutenu à l'est et en orient. Les britanniques essaient d'agir partout; leurs efforts ne peuvent donc être déterminants en eux mêmes mais aider leurs alliés à en finir. 

12ème Division Anglaise à l'attaque des tranchées boches aux alentours de Gand

Mouvements britanniques :

  • Offensive générale de Belgique. Depuis le nord de la France, les britanniques et américains tiennent cette section du front et lancent l'attaque contre les allemands, lourdement retranchés depuis l'été 1914, il y a près de trois ans. 6 unités d'infanterie, 5 d'artillerie et 1 avion attaquent 12 fantassins allemands, 6 artilleries et 1 unité aérienne. Les anglais sont trop surclassés en nombre mais cherchent avant tout à fixer les allemands dans la région. Ils perdent un avion, 5 fantassins et 3 artilleries ; leurs pertes les plus sévères depuis le début de la guerre ! Les allemands ne sont pas en reste et perdent 5 fantassins. La bataille tourne à l'enfer ; l'artillerie nivelle tout, et aucun des deux camps ne peut ramasser ses morts innombrables sur un front lacéré par l'artillerie.

  • Depuis Sebastopol, l'armée d'Inde attaque la Roumanie avec 1 fantassin, 2 artilleries et 1 avion contre 1 fantassin autrichien. Les autrichiens se rendent très rapidement, contre aucune perte britannique. Le pays est libéré !

  • A Ankara en Turquie, les troupes anglaises et australiennes attaquent avec 2 fantassins contre 1, mais aucun des deux camps ne parvient à prendre l'avantage.

 

Le bilan du tour est plutôt en faveur des anglais malgré leurs difficultés ; ils fixent quantité d'ennemis et ravagent la production des puissances centrales dans les pays occupés. Les britanniques recrutent 5 infanteries, 2 chars et 1 avion.

 

Tour de l'Empire Ottoman

Les turcs n'ont plus beaucoup le choix ; ils doivent rapidement dégager la Turquie de ses envahisseurs car leur production pâtit lourdement de la progression anglaise. Pour ce faire, ils renforcent leurs troupes d'Ankara et une colonne de Cavalerie s'infiltre dans les flancs ennemis pour reprendre l'Arabie. Cette incroyable chevauchée entrera dans l'histoire pour sa rapidité d'exécution malgré des conditions logistiques terriblement difficiles; les turcs surnommeront cette division montée la "division du diable". Dans le même temps, les blindés turcs font leur petit effet en Turquie du sud; les anglais n'ont toujours pas trouvé de parades et ne semblent pas prêts d'en trouver. Seule l'artillerie britannique semble empêcher les chars ottomans de percer les lignes; l'infanterie, elle, se rend parfois par unités entières face à ces monstres d'acier cumulés par la peur de ces unités de cavalerie irrégulière qui harcèle les lignes de communication alliées.

Escorte des blindés turcs ; chameliers de la brigade Al-Mansour.

Mouvements turcs :

  • Attaque sur Smyrne. 4 unités d'infanterie turque, 1 artillerie et 2 chars attaquent une partie du corps expéditionnaire anglais composé de 2 fantassins et 1 canon. Celui ci succombe sous le nombre ; le dernier carré du 24st « Lancashire Infantry » est écrasé par les « Pasha » turcs ; leurs blindés armés de canons de 37mm sur deux tourelles. La Turquie méridionale est reprise.

 

Le Sultan recrute 4 unités d'infanterie et 1 artillerie pour soutenir ses troupes. La situation a été rétablie grâce à l'intervention des blindés, mais les turcs semblent bien en difficulté de continuer sur cette lancée.

 

Tour du Royaume d'Italie

Les italiens ont enregistré précédemment quelques succès, mais à chaque fois les contre-attaques des autrichiens les saignent à blanc. Ils n'ont donc de cesse de renforcer le front. Cela dit, le Tyrol est mal défendu et le commandement décide de le prendre ; avec les forces françaises de Suisse il y a tout lieu de penser qu'une décision pourra être tentée en Bavière ou en Moravie. Pour autant, il n'échappe à personne qu'à ce stade de la partie les italiens ont, pire encore que les autres puissances, subi des pertes dramatiques, à peine remplacées par une mobilisation toujours plus contraignante. La fronde sociale augmente partout; on cite les grèves qui dégénèrent en émeutes dans le sud du pays. Le régime se fragilise, mais l'arrivée des américains en Europe tout comme les contre-offensives russes et françaises redonnent du baume au coeur d'une partie de l'opinion. 

Mise en batterie d'un obusier de 105 italien au Tyrol.

Attaques italiennes :

  • Offensive du Tyrol : 7 fantassins et 2 canons italiens montent à l'assaut de deux unités autrichiennes dont une d'artillerie. Les autrichiens sont vaincus, au prix d'une unité italienne. Le Tyrol est repris.

 

Les italiens se renforcent de 5 unités d'infanterie, l'industrie ayant du mal à suivre elle ne sait plus fournir de matériel en quantité au regard des besoins du front, grand dévoreur des masses.

Tour des Etats Unis

Les Etats-Unis ont un petit corps expéditionnaire débarqué en France. Ils soutiennent les anglais dans leurs actions, tandis que leur flotte de guerre entre en meditterranée. Le but est de soutenir les alliés pendant les contre-offensives ennemies, afin de pouvoir se consacrer à l'avancée en territoire ennemi. De ce fait, les « Doughboys » américains sont bientôt jetés dans l'enfer Belge...

 

Mouvements américains :

  • Attaque en Belgique. 5 fantassins et 3 canons américains essaient à leur tour d'entamer les formidables défenses teutonnes ; 7 fantassins, 6 artilleries et 1 avion pour les recevoir. Les fantassins se font étriller pendant leur avance tandis que l'artillerie allemande fait payer cher leur avance à ces conscrits. 4 fantassins et 2 artilleries sont détruits chez les américains, contre 2 fantassins allemands.

Exercice américain, peu avant l'offensive de Belgique.

Les américains recrutent 4 infanteries et 2 avions pour lutter contre l'omniprésente aviation teutonne.

Fin du Sixième Tour

Carte de la fin du 6e tour

 

L'Entente a lancé sa grande offensive. Si elle ne se traduit à l'est que par de légers gains territoriaux, la France, l'Italie, les Etats Unis et les britanniques ont partout épuisé les forces austro-allemandes. Les gains ne sont qu'encore faibles, mais la pression s'accroît. A l'est, le BER a aidé les russes et les soldats anglais, après avoir libéré la Crimée, pénètrent en Ukraine. Les russes eux mêmes passent à l'attaque. Au moyen orient, la situation s'est pourtant stabilisée.

 

Les Empires Centraux quant à eux ont largement limité leurs actions. Les allemands sont encore plus que d'ordinaire sur la défensive, tandis que les austro hongrois déciment les italiens mais échouent face aux français. Seuls les turcs enregistrent de réels succès, mais bien provisoires et ne rétablissant pas entièrement la complexité de leur situation. A l'est, les russes et les anglais menacent désormais grandement les empires et les balkans... 

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