top of page

Ultimate General - Campagne du Maryland

Ecrit par Thibault

Bataille de Chantilly, 01 septembre 1862

A peine la victoire était-elle acquise à Manassas que Lee insistait; il fallait reprendre l'offensive aussi vite que possible pour enfoncer les lignes du général nordiste Pope et le repousser jusqu'à Washington d'où l'armée confédérée pourrait tirer une victoire décisive, avec suffisamment de crédit désormais pour imposer sa paix à l'Union comme au reste du monde. Les troupes se mettent donc en marche. 

Briefing de la bataille:

"Après la seconde bataille de Bull Run, l'armée fédérale reconstitue ses forces à Centreville. Votre mission consiste à mener une partie de votre armée de sorte à contourner le flanc droit des yankees, à vous placer derrière la position de l'Union et à couper leur retraite. 

 

Tandis que vos troupes se reposent près de Chantilly, les patrouilles ont repéré deux divisions fédérales approchant par le sud." 

20200330163008_1.jpg

Les positions sudistes sont solidement établies, d'une colline boisée sur le flanc gauche du Ier Corps jusqu'à une vaste forêt  l'autre extrêmité de la ligne. Entre les deux, une division tient l'espace ouvert avec deux batteries. Les nordistes ne perdent pas de temps et vont commencer par lourdement attaquer sur le flanc gauche... Il ne leur faudra pas une demie heure pour tenter de prendre de flanc tout le Ier Corps, avec environ 500 tirailleurs précédent près de 3000 hommes par le flanc, tandis que ce sont 6 000 hommes qui attaqueront de face.

20200330163448_1.jpg

Au bout d'une heure d'intenses combats, les premiers assauts sur la gauche ont été repoussés dans le sang pour les nordistes. Ils ont toutefois totalement enveloppé l'aile confédérée et le Ier Corps, s'il tient des positions solides, est mis en danger par l'irruption dans son dos d'unités de tirailleurs yankees et de brigades fédérales. Le centre est alors l'objet d'une terrible fusillade; les nordistes envoient une division toute entière sur les lignes de Rénier, qui tient bon grâce à des tireurs embusqués dans les bois attenants et à la défense d'une ferme par les Georgiens de Walker. Les balles et les boulets meurtrissent les lignes bleues depuis trois côtés mais les généraux Stevens et Kearny ne lâchent pas l'affaire et envoient toujours plus d'hommes dans le champ de feu. Sur la gauche, environ 1000 tirailleurs et cavaliers à pied retiennent deux brigades nordistes en faisant le coup de feu dans les bois.

20200330164218_1.jpg

A 17h15, le carnage est total. Sur le flanc gauche, les combats de forêt perdent en intensité à mesure que les tirailleurs sudistes, en peine de munitions, battent en retraite vers les positions défensives tenues par leurs brigades rassemblées. Le centre est encore l'objet d'une pluie de fer et de feu et malgré des centaines de pertes, les fédéraux se relancent plusieurs fois à l'assaut, tapissant le sol de cadavres alors que les hommes d'Armistead, de Walker et de Colquitt leur infligent de lourdes pertes, encore aggravées par le feu à mitraille et shrapnels des batteries d'artilleries. Au nord, pour combattre l'ennemi qui prenait de flanc, les cavaliers de Forrest et Johnston chargent sabre au clair. Ils provoquent de lourdes pertes chez les nordistes. Johnston a été provisoirement mis à la tête d'une division de cavalerie, car le général Stuart, blessé, n'était pas capable d'exécuter ses fonctions. Johnston a de l'expérience et à l'avant-garde de son propre corps d'armée, a pu prendre le commandement de la brigade.

Toutefois, sa charge aux côtés de Forrest est nette et offre une victoire désormais assurée au Ier Corps.

20200330164436_1.jpg

Vers 18H, la bataille de Chantilly s'arrête. Le niveau de pertes de l'armée fédérale est gigantesque; jamais les yankees n'auront réussit à mettre un pied à l'intérieur des défenses confédérées. Le Ier corps confirme son statut d'élite et a infligé une sévère dérouillée aux corps de Kearny et Stevens, qui mourront tous deux lors des dernières phases de la bataille; Kearny est fauché à la tête d'"une de ses brigades en chargeant le centre, tandis que Stevens est cruellement meurtri par des shrapnels alors qu'il reforme ses divisions face aux hauteurs tenues par les rebelles.

Bilan de la bataille

Large victoire aux portes du territoire de l'Union... 26 000 Fédéraux de deux corps d'armée auront été étrillés par 17 500 rebelles sous Rénier. Les yankees vont accuser la perte de près de 10 000 hommes; essentiellement tués et blessés au centre confédéré, mais aussi de nombreux fuyards et prisonniers sur les deux flancs notamment par la cavalerie de Forrest et Johnston. Les rebelles du général Rénier auront subi moins de 2 000 pertes, soit 1 pour 5. C'est le ratio le plus disproportionné depuis le début de la guerre, et de très loin. Le pire, c'est qu'historiquement en comptant les unités qui se sont débandées on arrive à ce ratio. Comment l'Union peut-elle gagner la guerre sans réussir à tenir ses lignes?

 

La route du Maryland est ouverte!

Attaquer les hauteurs, 12 septembre 1862

Après l'éclatante victoire de Chantilly, le sud croit plus que jamais en sa chance. Il progresse alors, notamment en direction d'importantes manufactures d'armes de l'Union, ce qui serait le gage d'un fabuleux butin...

Briefing de la bataille:

"Vous avez reçu l'ordre de prendre Harpers Ferry et la précieuse fabrique d'armes qui s'y trouve.

 

La garde de Harpers Ferry a libéré la ville et tient les hauteurs en face de nous afin de nous stopper. Attaquer-la, prenez les hauteurs et dégagez le passage vers la ville."

20200330165622_1.jpg

Il n'est que 06H du matin que déjà le Ier Corps s'ébranle pour Harpers Ferry. Il veut en prendre rapidement le contrôle, mais la ligne de crête défendue par les yankees est trop haute et trop à découvert pour être attaquée de fin. Impossible de passer par la droite, car la cavalerie n'a pas découvert de gué la veille. Décision est alors prise avec les divisionnaires Pickett et Johnston de contourner par les bois sur le flanc gauche. A 06h10, les premiers coups de canon tonnent dans la nuit.

20200330170145_1.jpg

L'attaque se déroule proprement. A 06h30, les premiers coups de feu claquent dans le sous bois; des miliciens du Maryland engagent la fusillade avec la division Pickett, qui pousse, forte de sa supériorité numérique. Elle ouvrira la voie à la division Jackson de cavalerie, qui pourra battre la plaine au nord et y mener des attaques de diversion. Dans le même temps, les brigades confédérées convergent vers le point culminant de la ligne de crête. les combats sont déjà très durs. 

20200330170458_1.jpg

Alors que la division Pickett menace l'objectif et a semé le désordre dans les batteries de l'union, Forrest et Benning, à la tête de la cavalerie, vont charger une brigade montée fédérale appuyée de tirailleurs. Les nordistes, plus nombreux, sont renversés à coups de revolver et de sabre, et sont rejetés en désordre. Les cavaliers confédérés continueront de charger comme des fous furieux. 

Il est 09H, et le champ de bataille est dominé par les rebelles. Les yankees se rendent en masse, le millier de cavaliers confédérés les capturant une fois pris à revers dans leur fuite. 

Bilan de la bataille

 

Aussi ahurissant que cela puisse paraître, historiquement les fédéraux perdent la quasi totalité de leurs 14 000 hommes de défense (dont 12 500 prisonniers!) contre moins de 300 pertes pour les confédérés... 

Bon, dans le jeu, le Ier Corps a subi de plus lourdes pertes. Mais les Fédéraux perdent quand même 4 600 hommes, plus de trois fois le niveau rebelle. Je n'ai pas su faire assez de prisonniers, mais la position apparaissait aussi assez forte... 

Bataille d'Antietam, 17 septembre 1862

L'armée de Lee fonce droit sur le territoire fédéral maintenant. Il n'est plus question de seulement défendre la Confédération, mais bien d'en finir avec la guerre et de forcer Washington à acter la fin de la guerre civile par la reconnaissance de Richmond et du parlement confédéré. Lee dispose alors des forces expérimentées de 4 corps d'armée, dont le Ier Corps, de loin le plus aguerri et le mieux équipé; le pillage de Harpers Ferry a permis d'équiper les divisions de fusils de toute dernière main, et les pièces prises lors des batailles précédentes ont modernisé l'artillerie rebelle. Il s'agit maintenant de frapper directement en direction de Washington. Mais McClellan, revenu de Virginie, reprend le contrôle de l'armée du Potomac.

Briefing de la bataille

"Nous sommes arrivés dans l'état du Maryland pour faire entrer la guerre sur le territoire de l'Union ! Le général McClellan s'est déplacé pour nous intercepter avec une armée bien plus importante. Nous sommes en sous-nombre, mais nous nous préparerons à affronter notre ennemi près de la ville de Sharpsburg, formant ainsi une défense solide derrière Antietam Creek. 

Nous devons déployer au moins trois corps d'armée pour couvrir cette zone et défendre notre gauche, notre centre et notre droite. Le reste de notre armée a quitté Harpers Ferry et nous rejoindra bientôt. 

Nous ne pouvons pas perdre cette bataille, ou le général McClellan pourra encercler notre armée et l'écraser! Bonne chance!"

20200330224719_1.jpg

L'armée confédérée sera déployée par qualité et équipement des corps, par priorité des axes d'attaques identifiés par la cavalerie en avant-garde. Le Ier Corps recevra le premier choc sur le flanc gauche, dans les champs de maïs et les fermes de petits villages. Le IIe Corps de Longstreet tiendra le centre, ses collines et ses barrières. Le flanc droit et Antietam Creek seront tenus par le IIIe Corps de Jackson, créé d'amalgames entre son ancien IIe Corps et de nouvelles unités. Enfin, Johnston qui protège l'arrière-garde et le ravitaillement, tiendra lieu de renforts avec ses nombreuses pièces d'artillerie.

20200331095712_1.jpg

Il est près de 06H du matin quand le premier corps est déjà engagé par l'avant-garde nordiste. le Ier corps de Rénier est déployé autour de Dunker Church et a pris position derrière des champs cloturés. Les virginiens font le coup de feu peu avant 06H contre l'avant-garde nordiste, aussitôt lacérée de shrapnels. Nicodemus Hill, à l'ouest, est tenue par la division de cavalerie du corps d'armée. 

A 06h15, les unités nordistes assaillent Nicodemus Hill. Inconscientes du danger, les brigades fédérales s'avancent dans la plaine qu'illuminent à peine les premiers rayons de soleil. Les mortiers de 12 de la batterie Kitching tonnent et fauchent les premières tuniques bleues, lacérées d'éclats d'obus. A 06h20, les 1200 cavaliers des brigades Forrest et Benning (Stuart étant blessé) chargent et ébranlent les unités de l'Union. Une brigade, celle de Seymour, finira étrillée et capturée contre des pertes légères pour la cavalerie, qui se retrouvera toutefois coupée de l'armée avec l'attaque sur Nicodemus Hill qui se poursuit dans la durée. Les artilleurs de Kitching paieront un lourd tribut, tenant leurs pièces sans soutien de la cavalerie face à l'avance nordiste; les tirs à mitraille clairsèmeront les rangs ennemis mais de nombreux servants seront abattus à coups de fusils, et la colline sera prise.

A 07h du matin, Rénier a essuyé plusieurs assauts. La cavalerie continue de poursuivre des brigades ennemies en retraite mais Nicodemus Hill est perdue et la batterie Kitching se replie avec de lourdes pertes. Sur le flanc gauche la brigade Sullivan vit de terrifiants corps à corps dans un corps de ferme et les champs de maïs attenants. On s'y tue dans la lumière ténue du petit matin, coups de feu dans la forêt d'épis ou contre les bâtiments, aux cris de l'Union ou des Rebel Yell. Sullivan est débordé. La Iron Brigade de l'Union, chapeau noir sur la tête, perce la mêlée. De nombreux soldats confédérés sont fusillés à bout portant ou empalés sur les baïonnettes, et Sullivan bat en retraite. Plus au centre, les brigades de Géorgie Walker et de Virginie Kemper, ont subi plusieurs assauts en une heure et la plaine face à leur ligne est jonchée de tuniques bleues. 

A 07h30, les fédéraux contournent Dunker Church par l'ouest et les premiers combats s'engagent dans les bois. En une heure et demie la brigade Sullivan a perdu plus de 600 hommes... Mais Armistead est arrivé à la rescousse et les nordistes peinent à avancer. Sur les champs du centre, les yankees continuent de se casser les dents. 

08h du matin. La pression s'accroît sur le premier corps avec l'arrivée de nouvelles unités de l'Union. Les bois à l'est de Dunker Church sont renforcés du corps de Longstreet, et la cavalerie fait le tour de l'armée nordiste. Mais les unités fédérales se rapprochent partout et de volées lointaines renforcées de canonnades, on passe à des fusillades à bout portant dans les bois à l'ouest et à l'est de la petite église. Le Ier Corps est en passe d'être submergé.

20200331105037_1.jpg

Les minutes passent et la pression devient terrible. Si les brigades de cavalerie rebelles ont pu prendre à revers plusieurs unités nordistes dont de nombreuses unités d'artillerie, elles doivent reculer sous la pression des renforts yankees. Les survivants devront s'infiltrer dans les lignes nordistes pour rejoindre Longstreet par le centre. Mais malgré le côté téméraire de la chevauchée, c'est tout le Ier Corps qui est dans la tourmente. L'assaut général donné vers 08h30 est un véritable carnage. Les rebelles frappent durement les lignes yankees de feux de rang dévastateurs, mais les nordistes, en large supériorité numérique, continuent leur assaut. Il dégénère en corps à corps sanglants sur toute la ligne. Walker et Kemper doivent reculer. Ce qui entraîne tout le corps à sa suite vers Dunker Church, d'abord l'artillerie, ce qui aggrave les pertes de l'infanterie sans soutien, mais les piétons s'accrochent. Les nordistes continuent de charger dans les champs dans la retraire confédérée; on se tue à bout portant entre les pousses de maïs. 

20200331105824_1.jpg

A 09h, le IInd Corps confédéré de Longstreet tient Sunken Road au centre, mais se fait attaquer de flanc par le corps de Porter. Il a envoyé une division renforcer le Ier Corps, ainsi qu'une partie de sa cavalerie. Cela ne lui laisse qu'une grosse division pour tenir. heureusement, la pente est importante et les troupes de Porter sont décimées en bas en essayant de monter à l'assaut. La pression s'accroît toutefois encore un peu plus sur l'armée confédérée, attaquée de toutes parts. 

20200331110517_1.jpg

Le Ier Corps a abandonné ses positions avec près de 40% de pertes sur certaines unités, comme celle de Minty ou de Sullivan. Kemper et Armistead ne font guère mieux. le bois à l'est doit être évacué et un repli sur les dernières lignes près de Dunker Church. les combats les plus violents se passent maintenant dans la forêt à l'ouest, où les nordistes attaquent avec de nombreuses brigades, tandis que celles au centre sont tenues à distance à coups de canon. 

20200331111150_1.jpg

A 10h45 commence le repli définitif du Ier corps de Dunker Church à Sunken Road. Longstreet est attaqué de plus en plus sérieusement et ne pourra tenir sa ligne seul. S'il flanche, le Ier Corps est de toute façon perdu. Alors Rénier recule, couvre sa retraite des brigades d'Early et d'Armistead. Les pertes sont moins élevées, alors, et le centre confédéré se recompose. 

20200331111758_1.jpg

A 11h, le IIIe Corps de Jackson est pris à partie à l'est. Les fédéraux tentent d'encercler Sharpsburg par l'est! Jackson tient dans une courte mais intense fusillade autour du pont, dont il chasse avec des renforts toute traces des fédéraux, étrillés à chaque tentative de franchissement. Les yankees forcent leur chance et bombardent à l'artillerie et à courte distance les unités rebelles. Ce corps nouvellement formé voit certaines unités battre en retraite. 

20200331112407_1.jpg

Les nordistes continuent de pousser. Vers 11h30, Longstreet et Rénier s'accordent pour se replier sur la même ligne que Jackson et tenir Sharpsburg. C'est donc un cruel aveu d'échec pour le général Lee, car il sera alors impossible de renvoyer les nordistes sur leurs positions de départ, mais les généraux confédérés, pressés fortement à droite et au centre, préfèrent reculer pour sauver leurs forces éreintées dont certaines unités, dont la division Pickett et Davis. La retraite est précipitée; quelques unités dont les brigades Minty et Sullivan tiennent bon, avec les cavaliers à pied de Breathed. Les nordistes montrent des signes de fatigues mais mettent en déroute les quelques unités confédérées qui tenaient bon. Jackson doit former une ligne non loin de Sharpsburg alors que les unités du Ier et IIe Corps, submergées dans les combats du matin, doivent consolider sur la ville elle-même.

20200331113149_1.jpg

Il est 12h40. Les combats durent depuis plus de six heures et les deux premiers corps confédérés se sont repliés dans Sharpsburg elle-même. Jackson est prié de vite faire revenir ses unités pour les relier à l'armée; ses unités commencent alors à tenir les champs à l'est de la ville. Les nordistes tirent de loin sur la ville, tout d'abord, qui est couverte par l'artillerie confédérée en batterie sur son contour et jusque dans ses rues. Le combat est tendu; les forces des deux camps sont exténuées, prêtes à rompre. Si les nordistes se replient, cela serait presque sans conséquences; un match nul sanglant. Si les confédérés partent en déroute, les yankees pourraient marcher à nouveau sur Richmond... 

20200331114830_1.jpg

A 13h30, puis 14h30 se déroulent des assauts d'importance. Les fédéraux quittent les hauteurs entourant la ville et jettent leurs dernières forces encore disponibles dans la bataille, pour tenter d'enlever Sharpsburg. Plusieurs fois les unités éreintées du Ier et IIe corps s'interposent. Les maisons sont investies et des tirs depuis les fenêtres et les rues fauchent quantité de yankees à courte distance, qui répliquent et aggravent encore la situation des soldats rebelles qui sont à bout de forces et de munitions. La ville manque de tomber à 14h45, mais une charge à la baïonnette de près de 2 000 sudistes dégage les yankees des ruelles et fait se replier ceux-ci à bonne distance.

20200331115214_1.jpg

Bilan de la bataille

La bataille est la première défaite stratégique claire des confédérés. Lee a échoué à tenir ses lignes et ses généraux ont préféré se replier plus loin qu'historiquement pour préserver leurs forces, bien entamées par les combats du début de matinée. Le rythme d'enfer imposé par les nordistes à coups d'assauts sanglants a poussé les sudistes à préserver leurs forces en vue de la poursuite des combats, ce qui a forcé aussi les yankees a tenter de coûteux assauts en zone urbanisée, dont ils sont peu coutumiers. Ces assauts ont été extrêmement sanglants et McClellan ne poursuit pas l'armée de Lee, ce qui lui coûtera son poste. 

Les pertes fédérales sont très lourdes, 42 500 hommes ont été tués, blessés, capturés ou ont disparu, avec de nombreuses unités débandées ou capturées. Les combats du matin auront fait fuir des unités par paquets de plusieurs centaines d'hommes, tandis que les combats de l'après-midi à Sharpsburg. Les confédérés perdent 22 500 hommes. C'est beaucoup moins que les nordistes, grâce à des niveaux de défenses efficaces et des retraites sans doute pile au bon moment. Les nordistes pourront toutefois récupérer une part plus importante de leurs troupes en rameutant les fuyards et en s'occupant de leurs blessés, ce qui sera impossible pour Lee qui n'a d'autre choix que de décamper. Pour la première fois, les confédérés ont perdu largement plus d'artillerie, 54 pièces contre une vingtaine pour les fédéraux.

L'armée n'est pas détruite, son noyau de troupes aguerries perdure et ses officiers ont paradoxalement payé un tribut moins important que d'habitude, mais il n'empêche que c'est une sacrée saignée dans les effectifs. Les deux camps vont devoir se reformer.

Washington paraît bien loin, quand il faut battre en retraite le lendemain, le coeur plein d'amertume et un charnier laissé derrière soi. 

Une demie-heure plus tard, un dernier assaut (le 5e) est tenté sur Sharpsburg. Les combats sont encore terribles et percent sur plusieurs patés de maison, mais la charge des brigades fraîches des réserves de Johnston permet d'éreinter les nordistes et de capturer les survivants de deux brigades aventurées en ville, ce qui dissuade le général Mac Clellan d'envoyer d'autres troupes alors que ses corps apparaissent comme à bout de souffle. 

20200331100342_1.jpg
20200331104337_1.jpg
20200331104734_1.jpg
20200331095939_1.jpg
bottom of page