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Lisbonne 2022

Poule Médiévale
Ecrit par Thibault

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Tournoi de Lisbonne, 05/06 septembre 2022

C'est en train de devenir une habitude... Le Tournoi de Lisbonne, organisé par l'AJSP Portugal, était relancé pour une nouvelle année sur la même mouture que les dernières éditions; des équipes de quatre, chaque joueur disputant son propre tournoi dans une poule différentes mais avec un classement par équipe des scores cumulés par partenaires... Cette année, nous nous sommes motivés à faire un gros tournoi entre copains, en présentant non pas une mais deux équipes ! La première, composée de plusieurs membres historiques, était composée de Phiphi, Serge et Lolo. Ils ont recruté un "petit nouveau" en la personne de Manu, copain de longtemps de Phiphi et très coutumier des jeux de rôle mais moins d'ADG; un novice tout frais émoulu ! Cette équipe de vieux caribous allait être nommée "Nervii Senior", rapport à leur grand âge (voire, leur sénilité) tandis que je constituais la "Nervii Junior", à la moyenne d'âge infiniment plus petite mais à l'intelligence plus incertaine aussi. Avec le vétéran Tintin, déjà présent l'année passée, nous recrutions mon petit frère Clément et mon compagnon d'armes de toujours, le 4e R issu du même bois que nous. 

C'est donc deux équipes d'élitre qui se présentaient aux portes de Lisbonne, pour mettre à sac quelques tables de jeu et surtout quelques caves lisboètes... 

Pas d'aventures à base de lunettes de vue, cette année. Mais le ciel nous est littéralement tombé sur la tête. Après une arrivée en retard et assez tardive du jeudi soir, les Seniors se sont retrouvés... Sans logement, à 22h un jeudi soir ! On s'est réconfortés autour d'un verre, de deux, puis trois. Et à trois, on a eu l'impression que ça faisait vingt. En vérité, trois verres seulement et le lendemain, tout le monde était cuit. Le vendredi, une fois les vieux enfin installés, nous avons pu plus profiter de l'après midi et de la soirée et de fêter (plus dignement et en quantités) notre arrivée pleine et entière à Lisbonne ! 

 

Trêves d'évocations festives, place à la bataille !
 

Qui, quoi, comment?

J'aurais souhaité ressortir mes légions romaines, période César, mais je ne suis pas arrivé à convaincre Clément de me laisser la poule Classique... Tintin aura une armée de chevalerie afin de pouvoir jouer simple et efficace, et Thomas jouera quant à lui ses nouveaux indiens des tribus d'Amérique du Nord. Revenir avec la même liste donc, faute d'options supplémentaires soclées à temps puisque je préparais cette été l'armée Français Guerre de Cent Ans du paternel et les Indiens d'Amérique du poto... Alors, rebelotte avec les teutons du moyen-âge!

Armée Allemands Médiévaux donc, liste 238, vers 1495 apJC, qui peut défendre en plaines ou en forêts.

1er corps - Ernst von Wettin, Duc de Saxe, Général compétent 

2 - Miliciens - Infanterie légère arbalète

1 - Chariot de guerre Artillerie

1 - Lanciers Légers - Cavalerie lourde impact

2 - Piquiers Allemands et Flamands - Phalange

1 - Hallebardiers - Fantassin lourd arme d'hast

1 - Arquebusiers

1 - Heerban - Levée

2e corps - Philipp I von Wittelsbach, Comte Palatin, Général Compétent

2 - Miliciens - Infanterie légère arbalète

1 - Chariot de guerre Arbalète

1 - Lanciers Légers - Cavalerie lourde impact

2 - Piquiers Allemands et Flamands - Phalange

1 - Hallebardiers - Fantassin lourd arme d'hast

1 - Arbalétriers

1 - Heerban - Levée

3e corps - Friedrich II von Hohenzollern, Général Ordinaire

3 - Hommes d'Armes et Mercenaires - Chevalier lourd impact

1 - Arquebusiers montés - Cavalerie lourde arme à feu

Je ne vous referais pas le speech sur l'utilisation de l'armée; gardons en tête que les chariots de guerre doivent permettre de bloquer les côtés des deux corps d'infanterie tout en utilisant le petit corps de cavalerie pour percer ou renforcer un endroit précis du champ de bataille, mais avec toujours l'assistance non loin de l'infanterie. N'ayant pas de troupes d'élite mais un ensemble assez solide, je dois à tout prix engager le combat avec l'adversaire dans un combat d'usure jusqu'à porter une estocade en un point unique qui doit me permettre de l'emporter. 

Ca c'est le plan. Maintenant la réalité...

Le reste des deux équipes nerviennes arrive avec:

Chez les Seniors:

- Laurent R ; une armée période Biblique, des égyptiens nouveaux royaumes. Infanterie solide, archers, chariots de guerre arc élite armure, en veux-tu en voilà !

- Emmanuel S: une armée Alexandre Macédoniens tout ce qu'il y a de plus classique, avec un corps de piquiers, un corps de peltastes et Thraces, et un corps de cavalerie lourde.

- Philippe B: des Vikings alliés Bretons d'Armorique. Oui, il a osé. Un gros corps de piétons élite armes à deux mains armure et tout ce qu'il faut, mais autour c'est du léger; cavaliers bretons à poil et troupes vikings en infanterie moyenne. 

- Serge R; une armée "Français Guerre de Cent ans" autour d'un gros corps de chevaliers lourds impétueux élite, ça cogne fort, et deux corps de levées/sergents/arbalétriers génois habilement commandés par des généraux inclus dans une garde de chevaliers. Brutal, inepte en manoeuvre, mais diablement efficace. 

Chez les Juniors:

- Thomas M et ses Indiens des Tribus d'Amérique du Nord; un patchwork avec de nombreux guerriers impétueux, archers, javeliniers, le tout portant la crête, les plumes, et bientôt le goudron !

- Clément R, une armée Alexandre Macédoniens, rien de moins que commandée par Alexandre lui-même, à la tête de piquiers et de ses compagnons, épaulés de deux corps d'infanterie moyenne et de cavalerie de ligne.

- Valentin D, avec des chevaliers teutoniques répartis en deux corps de chevaliers, mêlant nobles et croisés allemands avec des chevaliers de l'Ordre, le tout soutenu d'un corps d'infanterie de lanciers et d'arbalétriers.

- Votre serviteur et ses teutons médiévaux.

Première Partie: Equipe Nerviens Junior vs The Magic 22 (Britanniques). Allemands Médiévaux contre Compagnie Catalane de Paul Frith

Voilà le genre d'armée que je ne sais absolument pas comment gérer sur le papier! Une compagnie catalane... Au moyen-âge, les catalans forment des troupes majoritairement pauvrement armées et équipées mais jouissant d'une agressivité sans pareille et d'un énorme talent pour la "petite guerre", faite de coups de mains extrêmement rapides et violents. L'armée de Paul se déploie dans une plaine, bordée de bois, de broussailles et de marais, impropres aux grandes manoeuvres. Les allemands, sûrs de leur plus grande force en terrain découvert, se déploient avec les deux corps d'infanterie sur les ailes et la cavalerie lourde en colonne, plein centre.

Les étendards claquent au vent... L'ennemi déploie sur la gauche allemande un fort parti d'Almogarves, des piétons combattant en ordre relâché, classés comme lanciers moyens impact élite. De très féroces guerriers, mais dont la formation dispersée et le manque d'armures condamne à la mort en cas de combats prolongés. Au centre, un fort parti de cavaliers catalans, quelques chevaliers, mais peu nombreux, entourés de sergents d'armes et de milices montés. Embusqués dans les mauvais terrains, la cavalerie légère des catalans, de très nombreux Jinetes -des javeliniers à cheval-, attendent leur heure. L'armée allemande marche donc résolument vers l'ennemi; des réserves de cavalerie couvrent le flanc gauche tandis que chevalerie et infanterie tiennent le centre et marchent à la rencontre de la cavalerie ennemie. A droite, les arbalétriers thuringiens tiennent dans leurs chariots, bien barricadés, contre la horde de cavaliers légers ennemis.

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Les premiers échanges de tirs sont extrêmement favorables aux allemands. Les canons tonnent, à gauche, retranchés entre les chariots de guerre. Accompagnés d'arquebuses, les détonations crèvent les rangs des Almograves et tirailleurs espagnols qui sont largement désorganisés par la canonnade; les morts s'accumulent, les blessés refluent. Au centre, les arbalétriers allemands fauchent des sergents montés catalans, les carreaux mordant profondément leurs armures de mailles. Les unités se rapprochent; le flanc gauche de Von Wittelsbach fait face, piques et hallebardes à l'horizontale, à un très fort parti de lanciers catalans. Les allemands sont mieux protégés, en formation serrée qui plus est, mais bien moins nombreux, à un contre deux. Subissant des pertes importantes au tir, les catalans restent prudents, car s'ils ratent leur impact, s'en serait fini d'eux.

Sur la droite, les arbalétriers allemands retranchés dans leurs chariots sont inefficaces; ils sont assiégés par des chevauchées d'escadrons entiers de Jinetes qui au passage, envoient des volées de javelots. Plusieurs chariots sont en feu, de nombreux arbalétriers sont tués. La situation devient critique; les tireurs allemands, malgré leur lourde protection, sont incapables d'ajuster leur tir. L'apport de Wettin permet de rallier les tireurs et de tenir la position in extremis.

Le combat décisif se prépare au centre.

Les piquiers de Von Wettin marchent accompagnant les chevaliers de Hohenzolern droit vers la cavalerie espagnole. Wettin est confiant; les catalans sont aussi nombreux que les allemands, mais bien plus légers. Deux unités de chevaliers élite, encadrés de cavaliers lourds élite, face à deux chevaliers et deux piquiers soutenus par des tirailleurs. A priori, la charge catalane est vouée à mourir sur les armes d'hast allemandes; le choc sera décisif.

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Attaquant en coin, les espagnols contactent la moitié de la ligne allemande, chevaliers en tête. Deux chevaliers allemands font face à un cavalier lourd élite, un chevalier élite, et un second chevalier en débord. L'avantage est nul; chaque camp a un léger avantage sur les deux unités au choc. Pourtant, la mêlée furieuse qui s'engage voit les deux combats perdus par les allemands. Pire, les piquiers qui chargent le dernier cavalier lourd ennemi, couvrant le flanc de la charge espagnole, se font massacrer par une contre-charge inattendue! Un point faible dans le mur de piques saxon est aussitôt transpercé par le fer de lance catalan qui poursuit son avantage et massacre des centaines de piétons allemands. 

C'est une catastrophe. Un avantage qualitatif, tout juste, est balayé en une phase de combat que Paul va très habilement exploité. Les chevaliers allemands sont submergés sous le nombre, les piquiers bavarois encerclés et détruits par les multiples charges des cavaliers espagnols qui tournoient et chargent de tous côtés. C'est la débandade. Les réserves allemandes interviennent, mais rien n'arrête la percée de la chevalerie catalane qui traverse les lignes du Saint-Empire presque sans pertes. Les piquiers de Wurtemberg et de Hanovre chargent les archers espagnols mais là encore sans succès; ils sont repoussés sous des pluies de flèches. Ralliant leurs forces désemparés par les succès au tir des allemands, les généraux catalans chargent tous ensemble. L'armée allemande déroute...

Je perds 22/22, Paul doit perdre 11/23. Ca fait 91/19 en sa faveur. 

C'est une défaite assez sévère; je ne pense pas avoir fait de véritables erreurs dans le cours du jeu. J'ai eu une main énorme en début de partie sur mes mouvements et mes premiers tirs, mais les deux premiers tours de combat ont été désastreux; j'ai perdu des unités en un tour ou deux sur des combats globalement à égalité ou peu s'en faut, dont des piquiers éliminés au premier choc. Mon armée n'a jamais su se remettre de la charge adverse, qui a été parfaitement exploitée de bout en bout par Paul, qui a été très bon joueur et très fair play, jouant la partie même quand elle tournait clairement à son désavantage. Avant le premier combat, je mène 9 à 2... Après deux phases de corps à corps, je perds 9 à 17 ! Paul n'a plus eu de pertes, ou les a compensées par des ralliements, une fois que nos armées étaient au choc, tandis que j'en ai pris 15pts, soit les deux tiers de mon armée, sans résultats visibles. Ca ne m'était que rarement arrivé... Mais prudence pour les prochaines parties; sitôt que je sépare un peu mes unités, je me mets en danger avec cette armée très petite!

Les Nervii Junior arrivent à la 12e place sur 24 après cette première ronde; nous totalisons deux victoires et deux défaites ; Thomas et ses Indiens ont perdu face à des archers Elamites, j'ai perdu contre les catalans, tandis que Clément et ses macédoniens battaient des Perses Achéménides, et Valentin et ses Teutoniques l'emportaient contre des Byzantins. 

Les Senior ont presque tous perdu; les égyptiens de Laurent ont perdu contre d'autres égyptiens, les macédoniens d'Emmanuel ont perdu contre des Daces, Philippe et ses vikings ont perdu contre des samouraïs. Ils pointent pour l'instant à la dernière place du classement. Avantage aux jeunes en ce début de tournoi !

Seconde Partie: Equipe Nervii Junior contre Mojito Compagnie (Français), Allemands Médiévaux contre Ordonnance Bourguignonne de Frédéric Turpin

Ce second round voit notre équipe rencontrer d'autres français, mais du sud-ouest cette fois. Fred et son équipe sont connus pour être de très bons joueurs. Frédéric aligne une armée "couteau suisse" mais très lourde, les bourguignons de Charles le Téméraire. En somme, une armée dure et résiliente comme la mienne, mais qui tire mieux encore et qui ne craindra pas le moins du monde mes propres chevaliers. Ostap, l'un de ses partenaires, me charrie en me disant que Frédéric est classé top 10 mondial (pour ce que ça vaut à ADG, je ne sais même pas si le championnat a encore du sens, mais Fred est connu pour être un top joueur), et qu'il a 26 ou 27 matchs sans défaite depuis la nouvelle version d'ADG. Pas vraiment le même pedigree que votre joueur; je peux me targuer de quelques menus podiums, mais la partie du matin m'inspire la plus grande humilité sur mes compétences à ce jeu.

Les armées du Duc se déploient dans la plaine, dos à un marais. Cette armée du Duc de Bourgogne sera composée d'une aile de chevaliers lourds, d'un corps central de piquiers flamands et bourguignons, protégeant des archers longs d'ordonnance, tandis que l'aile droite pullulera d'infanterie lourde et de tireurs d'élite. J'organise mes allemands comme la partie précédente malgré tout; cavalerie au centre pour tenter de percer, avec les piquiers encadrant chaque flanc des lourds chevaliers allemands, tandis que chariots et tireurs tenteront, avec la cavalerie lourde de réserve, de contenir les poussées des infanteries lourdes ennemies. Les bourguignons, craignant mes chariots de guerre très difficiles à détruire avec des cavaliers, choisissent de combattre à pied; des centaines de chevaliers ennemis mettent alors pied à terre...

Et au son des trompettes, se mettent résolument en marche vers mes lignes.

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Les premiers tirs sont relativement à l'avantage des impériaux. Le canon sur la gauche occasionne de lourdes pertes en fauchant les chevaliers de Bourgogne qui progressent à pied; les boulets transpercent violemment les rangs ennemis en renversant membres et armures sur son passage. Le feu des arquebuses soutient ce feu d'enfer tandis qu'à droite, les arbalètes teutonnes abattent plusieurs archers longs ennemis. C'est alors que je lance ma manoeuvre; alors que les bourguignons progressent, je lance mon centre droit devant, Von Wettin en tête, accompagné de Von Wittelsbach, Von Honhenzollern en réserve qui vient menacer la progression des chevaliers bourguignons à gauche; ceux-là, soumis au tonnerre de l'artillerie, désorganisés et ensanglantés, les nobles sont sous la menace d'une charge de chevalerie teutonne... 

A droite, des unités sont laissées pour protéger le flanc impérial. Les pluies de carreaux fauchent en quantité arbalétriers et archers d'élite de l'ennemi, qui résistent pourtant à la cavalerie lourde de réserve qui les charge; la mêlée est à l'avantage du Saint-Empire mais sans être décisive. Sur les deux côtés, mes unités sont peu nombreuses mais la combinaison de cavalerie lourde et de tireurs efficaces, tirant sur des tireurs ennemis sans protection ou des chevaliers dont l'armure se fait transpercer par les arbalètes ou les armes à feu, pose un problème tactique à mon adversaire, qui doit protéger ses unités diminuées de mes contre-attaques montées qui, lancées au bon moment, pourraient vite avoir raison de ses deux flancs. Flancs sécurisés, il est l'heure d'attaquer.

Mais c'est le centre où tout se joue. 

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Le premier choc est extrêmement violent. Des chevaliers percutent violemment des lanciers bourguignons démontés, et fracassent leur formation pour les disperser dans le sang. Les piquiers de Cologne éliminent des flamands de Brugges et progressent, mais des piquiers bourguignons éliminent une unité de chevaliers en retour. Les éliminations directes d'unités pleuvent, et en plus d'avoir bien sécurisé les côtés de mon attaque, j'ai la chance de percer vite sur les troupes les plus faibles du dispositif ennemis; les piquiers médiocres et unités mixtes des bourguignons, qui sont fragiles au corps à corps. Les combats se poursuivent et se rétablissent un temps; les hallebardiers impériaux souffrent de lourdes pertes sur le flanc droit à repousser des chevaliers à pied bourguignons tandis que des chevaliers à gauche sont abattus à coups de masse d'armes par la Maison du Duc, la garde personnelle du Téméraire. Au centre, toutefois, les unités de moins bonne qualité de l'ennemi craquent tout à fait; les chevaliers allemands enfoncent l'ennemi, tandis que les carrés de piquiers saxons et bavarois prennent de flanc les piquiers des pays-bas, supplétifs du Duc.

La percée est exploitée et l'armée ennemie se disloque; sur les deux flancs mes cavaliers lourds ou chevaliers de réserve chargent à leur tour et les chevaliers ennemis combattant à pied sont impitoyablement canonnés puis chargés par mes forces. C'est la victoire partout. 

Je perds 11 sur 22, et je dois lui prendre 21/21. Ca fait 90/20 au classement.

Je suis très content de mon résultat, car comme dit plus haut, Frédéric est un joueur bien meilleur et bien plus assidu que moi à ce jeu, et j'ai réussi à lui poser plusieurs problèmes tactiques, de la coordination entre mes tireurs et ma cavalerie ou à l'avancée de mes piquiers liés aux chevaliers, pour me mettre à l'abri d'une défaite sévère. J'ai eu beaucoup de chance au premier tour, rééquilibrée ensuite, revenue finalement. Une belle partie avec un adversaire particulièrement fair play, sans doute le plus sympa du week end.

Lors de ce second round, nous avons gagné un seul match, le mien, et si je ne me trompe pas trois défaites pour les copains. Thomas et ses indiens ont souffert face aux Aztèques (accompagnés de façon fort incongrue de conquistadors... En poule antique), Clément et ses macédoniens ont perdu face aux romains patriciens, et Valentin a perdu face à des byzantins.

Chez les Seniors, du mieux. Laurent et ses égyptiens ont gagné contre des hébreux, Emmanuel et ses macédoniens ont perdu contre des indiens classiques, Philippe et ses vikings ont gagné contre des samouraï, Serge et ses Français guerre de 100 ans ont gagné contre des Français Compagnies d'Ordonnance.

Nous redescendons 20e sur 24, et les Seniors... 19e sur 24. Nous allons donc nous rencontrer ce samedi en fin de journée.

Troisième Partie: Equipe Nervii Junior contre Nervii Senior (derby lillois), Allemands Médiévaux contre Français Guerre de Cent ans de Serge Rénier

Des retrouvailles! Et lesquelles... Les juniors affrontent les séniors pour la partie de milieu de tournoi ! Cette troisième ronde voit donc un affrontement fratricide ! 

Je tombe contre Serge, mon propre père, le seul joueur avec qui je joue quelques fois dans l'année. Nous nous connaissons par coeur; nous sommes aussi bêtes l'un que l'autre et cette drôle de partie, qui commencera avec des règles un peu étrange (on doit commencer au blitz avec des tours chronométrés) nous mettra dans de drôles de dispositions pour disputer la première tournée, car l'équipe la moins bien classée doit en théorie payer une tournée à l'autre. L'enjeu est donc fort, en plus de la fierté de l'une ou l'autre génération de supplanter l'autre!

L'armée de papa est organisée comme suit: deux ailes d'infanterie de qualité disparate; arbalétriers génois, de l'élite, des canons à orgue et tirailleurs, ainsi que de pauvres levées paysannes et fantassins médiocres, le tout bien protégé de généraux dans des unités de chevaliers d'élite. En sus, un gros corps central sera composé de chevaliers impétueux élites, protégés par un rideau de tirailleurs en arbalètes. Le terrain est très pauvre; un tout petit champ borde une rivière asséchée par la canicule et une route longe la dite rivière. Un terrain fantastique pour mon adversaire qui joue pléthore de chevaliers. Je dispose mon infanterie au centre, bien regroupée, pour élaborer un mur de piques face à l'élite du royaume de France, tandis que j'aligne mes cavaliers sur le flanc droit pour tenter un débordement.

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Je n'ai pas beaucoup de photos de cette partie car pressés par le temps, nous allons nous opposer dans un duel au sommet. Tout d'abord, les combats agitent le flanc gauche. Envoyé en expédition pour contourner le flanc ennemi et pousser les chevaliers à m'attaquer, le chariot de guerre artillerie sera sous le feu des canons légers français. La canonnade est intense, mais même si mes chariots sont deux fois plus résistants, le soutien des arbalétriers génois permet aux français de s'en tirer avec seules quelques pièces détruites. Mon flanc gauche ouvert, le Duc de Provence charge les arquebusiers allemands et les disperse violemment, ce qui permet ensuite à plusieurs unités allemandes, lanciers montés et paysans des levées, de s'opposer à la poursuite du Duc de Provence, qui meurt entouré de gueux qui le mettent à bas de son cheval et le poignardent sans pitié. La menace sur le flanc gauche jugulée de justesse, c'est au flanc droit que je m'attaque. 

Les pertes sont lourdes pour les deux camps, car même en infériorité numérique, le Duc d'Alençon transperce les rangs des chevaliers de Prusse et du Brandebourg; de nombreux étendards sont pris par les français avant qu'ils ne commencent à plier sous la pression teutonne; les pertes sont importantes des deux côtés mais d'Alençon est fait prisonnier et son unité de chevaliers, ainsi que tous ses sergents d'armes et fantassins, sont pris. 

Les deux flancs sont sécurisés par les impériaux, mais au prix de lourdes pertes. Se sachant tourné, le Roi de France pique des deux et déclenche la charge de son centre. Sept unités de chevaliers français d'élite contre quatre piquiers, deux hallebardiers, un arbalétrier et un cavalier lourd. Les allemands ont la supériorité numérique, mais les chevaliers français sont parmi les plus fortes unités de la période; elles sont lourdement protégées et frappent extrêmement fort; l'élite leur permet en sus de remporter des combats au départ défavorable. Des milliers de points acérées attendent la brillante charge du Roy, piques et hallebardes baissées, sous un dernier rideau de carreaux d'arbalète. Le choc est terrible. Des dizaines de chevaux sont abattus ou mutilés. Des cavaliers sont empalés ou mis à bas leur monture par poignées entières. Mais en divers endroits, le mur d'acier faiblit, des hampes se brisent. Les chevaliers français, rameutés par le Roi, percent en plusieurs endroits. Les hallebardiers d'Holstein sont anéantis, tout comme les piquiers de Brandebourg. En face, deux unités françaises sont elles aussi anéanties. Les pertes sont extrêmement lourdes dans les deux camps, les corps tapissent la plaine; les carrés de piquiers vacillent, mais restent solides et cohérents alors que Von Hohenzollern contourne la ligne française pour se rabattre dans son dos...

Trop tard, la partie doit s'achever. 

Match nul, je prends 17 pertes sur 22, papa en prend 19 sur 24... C'était incroyablement bien joué des deux côtés; nous nous sommes faits les pires manoeuvres possibles avant de libérer les combats au centre pour en finir, mais trop tard au regard du court délai proposé pour cette troisième partie. Si nous avions pu continuer, la victoire serait restée sur le fil, car si ma cavalerie à droite avait tourné sa ligne et des chevaliers allemands se trouvaient à portée du camp français et des levées paysannes, ses percées au centre auraient pu faire de gros dégâts à mon infanterie; la victoire aurait pu être à l'arrachée seulement ! Nous marquons tous deux 47pts au classement de notre poule.

Excellente partie, très minutieuse et sans pitié avec des manoeuvres brutales et sans concession. La meilleure du week end me concernant.

Ce derby du nord en terre portugaise aura porté ses fruits... Laurent et ses égyptiens battent Thomas et ses indiens. Clément et ses macédoniens battent Emmanuel et ses macédoniens; un autre duel fratricide! Philippe et les vikings battent Valentin et ses Teutoniques. Et nous match nul...
Deux victoires pour les vieux sur quatre parties, ce sont eux qui gagnent !

Nous fêterons cette première journée de batailles d'une soirée d'anthologie qui nous aura valu l'amitié définitive des barmans et cafetiers de la rue que nous fréquentons pour la troisième année, nous y avons retrouvé les copains belges et avons même décidé, ensemble, de fonder un Etat indépendant... Je n'en dirais pas plus, si ce n'est que Longue Vie à Dindon 1er du nom !

Quatrième partie: Equipe Nervii Junior contre UK&ROI (Anglais et Irlandais), Allemands Médiévaux contre des Polonais Médiévaux de Richard Aynsley

Après une grosse soirée, retour aux affaires. Nous rencontrons une équipe britannique que je connais un peu pour avoir déjà croisé plusieurs de ses joueurs lors d'autres événements. Je rencontre Richard, un joueur venu d'Irlande qui est un grand vétéran du wargame. Nous discuterons beaucoup de ses armées hautes en couleur, de son espace de jeu et de nos périodes favorites. Richard est un très bon joueur ADG qui a déjà remporté plusieurs tournois dans ses terres natales ou au Royaume-Uni. Richard est une crême; il m'offre un flacon de whisky de son pays et est particulièrement gentil et fair-play. Il aligne une armée polonaise médiévale; c'est une rencontre historique. Un corps allié permet d'aligner plusieurs chariots de guerre arbalète ou artillerie, pour protéger son flanc tandis que ses deux énormes corps de cavalerie, chevaliers moyens et lourds et de nombreux cavaliers lourds, glissent déjà sur le flanc de l'armée impériale.

Son déploiement et sa vitesse d'avance, grâce aux mouvements stratégiques à longue distance de mon armée, lui permettent de vite glisser la totalité de son armée sur le flanc droit des forces allemandes. J'articule alors tout mon mouvement d'infanterie en "escaliers", basculant d'un déploiement sur la gauche à la droite. Les blocs de piques et de hallebardes pivotent pour faire face à l'ennemi et s'arc-boutent sur le chariot garni d'arbalétrier, qui se prépare au combat en fortifiant sa position. La cavalerie de Von Hohenzollern accourent déjà alors que les forêts de piques se meuvent vers le centre où les chariots polonais se mettent en position. Qui sera le plus rapide?

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Vite, la cavalerie se rabat et les chevaliers allemands, lourdement armurés, se préparent à recevoir le choc des nuées de cavaliers polonais plus légèrement équipés, mais bien plus nombreux. Les premiers tirs rendent coup pour coup; plusieurs unités de tirailleurs allemands sont touchées et les arbalétriers teutons, en répliquant, abattent de nombreux cavaliers ennemis ou en estropient les montures. Les chariots de Richard sont particulièrement bien déployés; leur couverture mutuelle forcera l'infanterie des Etats allemands à offrir ses flancs au tir d'enfilade des équipages des monstrueux chariots de guerre. Le mur allemand se prépare donc, mais avec un point faible; à la jonction des compagnies de piquiers se trouvent une unité de hallebardiers et d'arbalétriers, plus légèrement équipés, face aux chevaliers polonais. 

La charge donne...

Le tir défensif des piétons, à l'horizontale, fauche des dizaines de chevaux et d'hommes, transpercés de carreaux. La charge est stoppée in extremis et les hallebardes allemandes désarçonnent et achèvent quantité de nobles polonais. L'attaque polonaise échoue au seul point faible de la ligne allemande; le chariot de droite tient bon, et ses arbalétriers criblent de carreaux les centaines de cavaliers qui s'en approchent. Les piques allemandes, brandissant étendards et marchant au son des tambours et des trompettes, marchent résolument vers les lignes ennemies. Les premiers rangs des cavaliers polonais abattus font refluer en arrière des centaines de cavaliers qui s'enfuient en tous sens dans le plus grand désordre, désorganisant tout le dispositif ennemi et retardant d'autant l'appui de la seconde ligne ennemie.

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La mauvaise main de Richard se confirme. Je fais l'erreur de poursuivre les chevaliers en fuite, mais consolide ma ligne suite aux renforts reçus par Von Wittelsbach. Von Wettin quant à lui, fait donner la charge sur les chariots de guerre polonais. Comme prévu, l'affaire est difficile. Canons et arbalètes fauche des piquiers en quantité mais les bataillons allemands progressent toujours, piques basses. Les chariots sont assaillis et détruits, deux unités sont ainsi démolies, ne subsiste que les chariots entourant le général ennemi. Au centre, le bain de sang continue alors que les arbalétriers et hallebardiers allemands repoussent chaque charge de cavalerie lourde ennemie. Profitant à droite d'une classe plus lourde que les montés polonais, Von Hohenzollern charge à bride abattue à la tête de ses chevaliers de Saxe et de Prusse, mais la mêlée furieuse contre les hussards de Varsovie et de Lvov tourne à la boucherie. Les lourdes lances allemandes transpercent hommes et chevaux, mais de nombreux chevaliers sont désarçonnés par leurs remuants adversaires.

Partout, la mêlée continue dans le fracas des armes et le cri des mourants. On se tue sur toute la ligne.

Au centre, une poussée allemande voit une unité de lanciers montés subir de lourdes pertes face aux chevaliers polonais qui contre-attaquent, tandis que les piquiers de Bavière, perçant trop profondément le dispositif ennemi, sont attaqués de plusieurs côtés. Après une résistance héroïque, ils succombent sous le nombre, et se font étriper par centaines. Les hallebardiers de Magdebourg percent à leur tour dans leur direction, avec les piquiers de Hesse, et de nombreux cavaliers polonais, désorganisés, sont abattus.

C'est la victoire. Elle aura été coûteuse, si Richard perd ses 24 éléments, je dois en perdre quelque chose comme 18 environ. C'était moins une ! Mon armée, peu manoeuvrable, a dû renverser à 90° la ligne de bataille et j'ai su à temps renforcer l'extrêmité de mon flanc. Richard n'a pas eu de chance globalement; ses attaques initiales ont toutes été sévèrement repoussées et ensuite j'ai su utiliser à fond mon avantage. Un peu déçu de la performance de mes chevaliers à droite, qui eurent toutes les peines du monde, une fois le centre ennemi enfoncé, à finir l'ennemi alors qu'ils étaient opposés à des chevaliers d'une classe inférieure ou à de "simples" cavaliers lourds. Je ne vais pas me plaindre; j'ai fait de bons dés au combat et j'ai bien su colmater le dispositif pour ne jamais être en position de perdre, mais la victoire aurait pu m'échapper malgré tout.

Je marque 86pts de tournoi et Richard 24. Cette victoire, la seconde avec un nul et une défaite, me propulse dans le premier tiers du classement de ma poule. 

Mes camarades n'ont pas eu les mêmes fortunes; Thomas et ses indiens ont perdu contre des Aztèques, Clément et ses Macédoniens ont perdu contre des Perses, Valentin et ses teutoniques ont perdu contre des allemands féodaux.

Les Nervii Senior ont connu (un peu) meilleure fortune contre des américains; Laurent et ses égyptions ont fait nul contre des Assyriens, Emmanuel et ses macédoniens ont perdu contre des Chinois Han, Philippe a perdu avec ses vikings contre des écossais des iles et Highlanders, et Serge avec ses français guerre de cent ans a fait match nul contre des Grandes Compagnies.

Cinquième partie: Equipe Nervii Junior contre Ludius Lusitani (Portugais , Allemands Médiévaux contre Ecossais Médiévaux d'André

Cette fois, pas de podium en vue, sauf un miracle. Je peux tout de même finir dans les six premiers si j'emporte une victoire contre l'armée Ecossaise d'André, un expatrié Sud-Africain qui vit à Lisbonne et a donc tout naturellement rejoint une équipe locale. André est un joueur sympathique, très rieur, qui joue une armée qui me plaît assez; des Ecossais Médiévaux. Le terrain sera pourri de chez pourri, en particulier à cause de votre serviteur. Plus expérimenté dans le jeu qu'André, je compte sur la présence de plusieurs marais pour gêner son déploiement ses manoeuvres. Le hasard des dés fait que les terrains permettent à André de se caler pile au milieu de ravines et de marais, rendant sa position assez inexpugnable.

Si je la joue "secure", j'en reste là; je me positionne en plaine et je l'use au tir, mais sans qu'une victoire décisive ne puisse être envisagée. Je décide alors de jouer le tout pour le tout pour tester mon armée dans une nouvelle posture; des attaques "mesurées"/"Planifiées", sur un flanc ou au centre bien encadré, je vais cette fois tenter l'attaque générale et... La marche de flanc! Espérant attirer avec deux corps sur trois André dans la plaine pour m'y battre, mes chevaliers contournent le champ de bataille par la droite pour balayer la plaine.

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Aucun plan ne survit au contact de l'ennemi. C'est cruel mais bien vrai. A peine Von Wettin et Von Wittelsbach avançaient leurs troupes dans la plaine, un messager de Von Hohenzollern indiquait aux deux généraux d'infanterie que la cavalerie lourde était encore loin du champ de bataille. Pour le meilleur et pour le pire, il faudra au moins commencer la bataille sans son soutien.

Je grince des dents; ça commence mal.

Les choses empirent très vite. Les premiers tirs d'André passent tous; les volées de flèches lâchées par les Highlancers ou archers longs médiocres des Lowlands trouvent la faille et l'écran de tirailleurs, autant que mes chariots, encaissent déjà des pertes. Je poursuis résolument ma progression; les lignes allemandes se rapprochent de celles des écossais qui attendent l'arme au pied, n'essayant pas de sortir... André a raison. Je pèche par excès de confiance dans mon corps de flanc, et il attaque mon flanc gauche, uniquement utilisé pour le faire sortir de ses positions. Les highlanders quittent la ravine suivis de chevaliers à pied, et de furieux combats s'engagent entre l'artillerie allemande sur chariots, appuyés d'arquebusiers et d'une réserve de cavalerie lourde. Les combats initiaux sont nettement à mon désavantage; rien ne fonctionne à ce stade de la partie. Les volées écossaises laminent l'écran de tirailleurs de mon infanterie, les chariots sont endommagés au tir, les arquebusiers doivent vite se défendre becs et ongles, au poignard, à l'épée, à la crosse, pour repousser les assauts des écossais. Une contre-charge de cavalerie lourde me fait gagner du temps et les highlanders, mal protégés, sont impitoyablement chassés à coups de lances et d'épée, sabrés dans leur déroute. Mon flanc gauche, à trois unités contre cinq plus lourdes, plie toutefois sous le nombre. Je tente de décoincer la situation au centre en chargeant un archer médiocre écossais, soutenu, par un cavalier lourd. Les flèches fauchent mes cavaliers dont l'assaut échoue. Si le trou était fait, le dispositif ennemi aurait pu être désorganisé pour la charge de mes piquiers sur les siens, médiocres. 

Toujours aucun signe de Von Hohenzollern.

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La bataille se poursuit. Sur la gauche, survivants de mes cavaliers lourds et hallebardiers de Von Wettin gagnent le temps nécessaire en combattant pied à pied contre des chevaliers écossais démontés. Les combats sont féroces, mais les volées des archers écossais repoussent sèchement les tirailleurs allemands qui refluent en désordre. L'étau se ressere... La supériorité numérique ennemie est énorme; j'attaque l'ennemi à 18 contre 24 unités, et il me manque mes meilleurs troupes.  J'attaque malgré tout, il est temps d'en finir. Sans nouvelles de Hohenzollern malgré les heures qui passent, Von Mittelsbach et Von Wettin s'en remettent à Dieu, abaissent leur visière, et font battre la générale. 

Le tambour résonne. Les piques s'abaissent, transformant les bataillons allemands en hérissons de pointes acérées. La formation de combat est accompagnée d'une grande clameur. Puis les compagnies avancent résolument vers l'ennemi, qui relève le gant. La mêlée est terrible, piquiers écossais et allemands sont au contact. Là encore, rien ne se passe comme attendu. La qualité médiocre des piquiers écossais, les fameux Schiltrons, ne pèse pas lourd sur les combats. Les piques de Berg et Hallebardiers de Sarre sont repoussés, et reculent. Les Badois tiennent bon, mais tout juste. Les Thuringiens contre-attaquent, forcenés. Ils chargent, et chargent encore. Les forêts de piques s'entremêlent et les agonisants sont piétinés par les rangs arrières qui poussent. Alors, l'espoir renaît. Les Thuringiens éliminent dans leur poussée des centaines d'écossais, les forçant à faire intervenir leur réserve. Les badois se reprennent, et poussent en avant. Le temps nécessaire à l'arrivée de Von Hohenzollern et de sa cavalerie lourde sera-t-il gagné?

Les prussiens et saxons perdent pied. Les badois aussi. La cavalerie lourde de réserve perd pied, les tirailleurs et arbalétriers s'enfuient.

C'est fini; j'ai pris un pari risqué que j'ai honoré toute la partie par ma posture (inutilement) offensive, et le pari n'a pas payé.

Je perds 18pts sur 18 déployés. Je n'en prends que 12 à l'adversaire. Trop peu nombreux, trop aventurés à l'attaque en sous nombre sans mes chevaliers. J'ai péché par impétuosité, sur cette partie, et j'aurais pu la jouer de façon plus pragmatique en gagnant du temps et en jouant en contre. Qu'importe, la partie était agréable ! André marque 92pts, j'en marque 18pts. 

L'équipe a encore subi quelques dérouillées à mon image : Thomas et ses indiens ont perdu contre des Assyriens, Clément avec ses Macédoniens a gagné contre des Romains Moyen Empire, Valentin a perdu avec ses Teutoniques contre des Berbères. 

Les Nervii Senior font mieux une fois encore; Laurent et ses égyptiens gagnent contre des Mycéniens, Emmanuel et ses macédoniens font match nul contre des Indiens Classiques, Philippe et ses vikings perdent contre Royaume de Sicile, et Serge et ses Français Guerre de Cent ans l'emportent contre des Ecossais Médiévaux.

EPILOGUE

Ce week end s'est encore bien passé, même encore deux semaines après mon corps a du mal à se remettre de la fatigue et des libations avec les copains, la reprise du boulot à un rythme effréné n'aura pas aidé à retrouver du rythme de façon sereine... Qu'importe, puisqu'on a bien profité avec les copains!

Sans surprise, les Seniors plus expérimentés finissent plus hauts que nous. Laurent notamment finit deuxième se sa poule après avoir fait nul contre le premier, un américain du nom de Dan Hazelwood, un très, très bon joueur. Bravo à Lolo, qui ne se sera pas laissé dépiter par les parties d'entraînement où tout le monde lui aura fait des coups fourrés! Bravo aussi au Pater, qui finit un peu devant moi dans notre poule commune; notre partie ensemble restera longtemps gravée dans ma mémoire pour la finesse du jeu malgré des stratégies très brutales; j'ai rarement connu une partie où on essaie à ce point tout ce qui est en notre pouvoir pour délivrer un coup décisif, de façon aussi frontale que minutieuse. C'était vraiment hyper marrant! Bravo à Phiphi et à Manu qui n'auront pas démérité malgré leur manque de pratique en tournoi, surtout Emmanuel qui débutait, pas facile aux débuts ! 

Les Junior n'ont pas démérité. Sauf Thomas; il faut quand même qu'on souligne la performance de notre presque-frère. Il finit dernier de sa poule avec cinq défaites, à chaque fois des taules. C'est con avec une armée magnifique qui nous aura fait nous arracher les cheveux à tous les deux, mais ils étaient si beaux je crois que ses adversaires ont tous voulu leur passer dessus. Si on compte les points, Thomas parvient même à finir dernier de tout le tournoi, le fameux "96/96" ! Bel exploit bro, je me devais de te vanner un peu dans ce CR ! Je suis fier de Tintin qui a relevé le gant même si sa première victoire n'a malheureusement pas été suivie d'autres parties dans son sens; Tintin a cela pour lui qu'il aura testé plein de choses, et vu plein de choses qui ne marchent pas ! Enfin, le petit frère Clément s'est vraiment bien débrouillé, surtout pour un touriste qui n'a pas fait sa liste. En vérité, il en a posé les bases et j'ai affiné en entraînant Manu, j'ai beaucoup aimé l'esprit atypique de son armée et ça ne m'étonne pas qu'avec l'agressivité de son jeu il ai eu de bons résultats avec; Clément manque de connaissance de la règle mais il a "l'instinct du tueur" à ADG; avec un peu de pratique et d'abnégation, il pourrait vraiment devenir meilleur que Thomas et moi (Bon OK c'est pas non plus le bout du monde). 

Au delà de ça, j'ai rencontré vraiment de super adversaires, tous très sympathiques et fair-play, je me suis marré à toutes mes parties, gagnées comme perdues. J'ai beaucoup apprécier rencontrer en partie ces joueurs, et ça m'a donné envie de repartir écumer les tournois britanniques... Peut être l'Ecosse l'été prochain? Je sortirais sans doute autre chose que mes allemands à cette occasion... Avec une 12e place sur 24, je ne suis ni satisfait ni mécontent. Je suis frustré des deux parties que je perds, a posteriori, car la première se joue sur pas grand chose au début et la dernière aurait pu être jouée bien plus intelligemment. Mais d'un autre côté, mes deux victoires n'étaient pas inscrites dans le marbre au déploiement, et le nul joué n'a rien eu de frustrant, c'était ma partie la plus amusante et la plus relevée! 

En tout cas, un grand merci encore à l'organisation et au Musée. La gestion du temps de jeu par partie a parfois été très compliquée cette année, et un peu frustrante, mais nos amis portugais sont tout de même passés d'un tournoi de moins de 50 joueurs à presque 100, dans le super cadre du Musée de l'Armée de la ville... Donc bravo encore ! 
 

Content aussi d'avoir revu pas mal de copains; les cousins de Belgique (et co-fondateurs de l'Empire du Dindon), ceux du Sud-Ouest, les Lyonnais, tous les autres... 

Pour info, voici les classements d'équipes et de poules. Les copains sont en gras; bravo aussi aux compères !

Poule Biblique

1    421    Dan    HAZELWOOD    Assyrian
2    350    Laurent    ROUSSEAU    New Kingdom Egyptian 
3    349    Ostap    BENDER    Texcala
4    338    Anthony    LEROY    Inca
5    328    Hubert    BRETAGNE    Hittite
6    328    Stefano    ROSIN    Assyrian Empire and Sargonid
7    317    Eduardo    DE MIRA    Libyan Egyptian
8    310    Leonardo    QUINTA    Assyrian
9    310    Robin    JACKSON    Elamite
10    297    Dave    MADIGAN    New Kingdom Egyptian
11    296    Steve    ROPER    Assyrian Empire and Sargonid
12    293    Roberto    RIVEIRO    Assyrian Empire and Sargonid
13    292    Hugo    BARATA    Zhou and Spring and Autumn Chinese
14    267    David    ALLEN    Aztec
15    265    Renaud    SAUDEMONT    Assyrian Empire and Sargonid
16    253    Jean-louis    MAISTRIAUX    Zhou and Spring and Autumn Chinese
17    253    João    ESPECIAL    Zhou and Spring and Autumn Chinese
18    234    Salvador    SANABRE    Texcala
19    210    Rui    CARRILHO    Mycenaean
20    189    Ilidio    ALMEIDA    Ancient Hebrew
21    176    Jesus    TEJADA    Ancient Bedouin
22    173    Jordi    ESPI    Phoenicians of Cyprus
23    89    José    CORREIA    New Kingdom Egyptian
24    85    Thomas    MOITIE    North American tribes

Poule Classique

1    415    Thomas    MAISTRIAUX    Huns
2    407    Marc    CROTTEAU    Han Chinese
3    383    Tim    PORTER    Achaemenid Persian
4    368    Hervé    CAILLE    Patrician Roman
5    340    Antonio    ALEMAN    Seleucid
6    332    Juan carlos    GOMEZ    Middle Imperial Roman
7    327    Steven    PAYNE    Dacian and Carpi
8    316    Wilfried    EPIAIS    Patrician Roman
9    312    Jorge    MARTINS    Late Imperial Roman
10    308    Clément    RENIER    Alexandrian Macedonian
11    298    Carlos    GARCIA    Galatian
12    266    Fernando    SOUSA    Classical Indian
13    253    Rui    ALMEIDA    Classical Indian
14    247    Ricardo    SIMAS    Late Imperial Roman
15    244    Xavier    CODINA    Achaemenid Persian
16    231    Matthieu    ABRIC    Sassanid Persian
17    231    Patrice    CAILLON    Middle Imperial Roman
18    224    Carlos    LOPES    Early Imperial Roman
19    175    Stefano    SALVADERI    Italic Tribes
20    174    André    SILVA    Middle Imperial Roman
21    162    Carlota    CARRILHO    Classical Indian
22    141    Henrique    OLIVEIRA    Late Imperial Roman
23    126    Emmanuel    SURIN    Alexandrian Macedonian
24    105    Iain    DICKIE    Achaemenid Persian

Poule Ages Sombres

1    408    Marco    QUINTA    Feudal English
2    398    Diego    ZULLICH    Thematic Byzantine
3    397    Iñaki    IRAIZOZ    North African Arab
4    386    Guy    DAUBAGNAN    Mongol Empire
5    334    John    DENNIS    Ghaznavid
6    326    Benoit    DUBOT    Konstantinan Byzantine
7    310    Rafael    TORTOSA    Communal Italian
8    308    Etienne    MISSON    Nikephorian Byzantine
9    304    Carles    CORNELLA    Kingdom of Sicily
10    283    Jean-yves    CASSAS    Teutonic Knights
11    281    Carlos    FERREIRA    Burmese
12    263    Stephen    LADANYI    Samurai
13    255    Enrique    LOPEZ    Mongol Empire
14    254    Philippe    BONNE    Viking and Leidang
15    248    Hugo    XIMENES    Berber
16    244    Gordon    JAMIESON    Feudal German
17    234    Mark    LITTLETON GRAY    Thematic Byzantine
18    217    David    CARRILHO    Kingdom of Sicily
19    202    Hugo    CARMONA    Ghaznavid
20    188    João    COSTA    Tuareg
21    176    Bruno    DEJOUX    Norman
22    158    Derek    HANNAN    Scots Isles and Highlanders
23    156    Valentin    DUPONT    Teutonic Knights
24    125    Antonio    NEGRINHO    Samurai

Poule Médiéval Tardif

1    397    Javier    DIAZ    Burgundian Ordonnance
2    386    Cédric    ROUDIL    Hundred Years War English
3    362    Alessandro    CORTINOVIS    Siam
4    358    Christophe    SCIANGULA    Wars of the Roses
5    338    Félix    LATASA    Wars of the Roses
6    331    Jose    MAS    Condottieri
7    323    Paul    FRITH    Catalan Company
8    318    Duncan    RICHARDS    Indonesian and Malay
9    292    Serge    RENIER    Hundred Years War French
10    274    David    RUESTES    Hundred Years War English
11    270    Nuno    RODRIGUES    Golden Horde
12    260    Thibault    RENIER    Medieval German
13    250    Richard    AYNSLEY    Medieval Polish
14    248    Martim    CARRILHO    Medieval Scots
15    236    Vitor    REMEDIOS    Later Byzantine
16    230    André    TONKIN    Medieval Scots
17    226    Frédéric    TURPIN    Burgundian Ordonnance
18    191    Tânia    ALMEIDA    French Ordonnance
19    190    Jose    MARTINS    Yuan Chinese
20    179    Thierry    BAYLAC    Medieval Spanish
21    175    Gonçalo    COSTA    Ming Chinese
22    169    Gilles    MELET    Medieval German
23    144    Bill    MCCAMPBELL    Free Company
24    121    Rui    SILVA    Swiss

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