top of page

Lisbonne 2021

Poule Médiévale
Ecrit par Thibault

zvezda-8036.jpg.jpg

Tournoi de Lisbonne, 07/08 septembre 2021

Deux ans après notre première expédition en terre lisboète, nous voilà de retour (pour jouer des mauvais tours, forcément!). Seulement un tournoi en un an et demi, la dernière fois c'était en Espagne à Alicante. A l'époque, le virus circulait déjà sans qu'on sache que notre hobby prendrait une sacrée pause forcée... Mais nous revoilà ! La réouverture progressive des frontières nous permettait de circuler et sur l'organisation de tournois, nos copains de l'étranger en faisaient plusieurs sur l'été. Beaucoup au Royaume-Uni, mais les contraintes pour s'y rendre quand on est français (merci monsieur Johnson) nous rendaient la tâche compliquée. Alors, Portugal! Et tournoi en équipe! Un petit changement cette année, notre copain Bruno de Lyon y allait avec une équipe de son club, et nous avions donc besoin d'un 4e R! Ce R là était plutôt un D, car il s'agissait de notre copain Tintin Dupont, "nouveau" joueur ADG tout frais émoulu ! Pas encore un buveur d'eau, et nous aurons eu comme escompté quelques soirées sympathiques à base de brandy, de porc grillé, de gambas à l'ail et d'autres cocktails et planches apéritives en plein milieu de la nuit ! 

Votre serviteur aura aussi passé tout le week end avec ses lunettes de soleil suite à des circonstances malheureuses encore non élucidées; croyez moi, vous passez pour un original en terrasse à boire de la vodka à 2h du matin avec des lunettes de soleil, et c'est pire (mais aussi très drôle) de jouer deux jours dans les caves d'un musée militaire avec ce genre d'éclairage !

Qui, quoi, comment?

Cette année encore, je me rendais au Portugal avec une liste médiévale. Il était question d'allemands, cette fois, et pas de français des compagnies d'ordonnance. Fini le Roy Louis XI et sa clique de gendarmes et autres brutes épaisses en armure... Cette fois, j'alignais une armée du Saint Empire Romain Germanique. A moi saxons, brandebourgeois, bavarois et autres thuringiens et souabes, pour affronter la fine fleur des chevaleries occidentales! Cette armée allait s'avérer dans nos quelques parties d'initiation aux changements de la Version 4 de la règle, extrêmement résiliente. Plus solide, moins manoeuvrante, avec plus de tireurs encore et de la pique en plus grande quantité, elle s'avérait aussi moins capable que les français d'obtenir une décision "rapide", car le nombre de troupes capables de percer et d'exploiter était plus restreint. Plus que jamais, je devais réussir à faire fonctionner mes corps d'armée ensemble pour espérer la victoire!

Armée Allemands Médiévaux donc, liste 238, vers 1495 apJC, qui peut défendre en plaines ou en forêts.

1er corps - Ernst von Wettin, Duc de Saxe, Général compétent 

2 - Miliciens - Infanterie légère arbalète

1 - Chariot de guerre Artillerie

1 - Lanciers Légers - Cavalerie lourde impact

2 - Piquiers Allemands et Flamands - Phalange

1 - Hallebardiers - Fantassin lourd arme d'hast

1 - Arquebusiers

1 - Heerban - Levée

2e corps - Philipp I von Wittelsbach, Comte Palatin, Général Compétent

2 - Miliciens - Infanterie légère arbalète

1 - Chariot de guerre Arbalète

1 - Lanciers Légers - Cavalerie lourde impact

2 - Piquiers Allemands et Flamands - Phalange

1 - Hallebardiers - Fantassin lourd arme d'hast

1 - Arbalétriers

1 - Heerban - Levée

3e corps - Friedrich II von Hohenzollern, Général Ordinaire

3 - Hommes d'Armes et Mercenaires - Chevalier lourd impact

1 - Arquebusiers montés - Cavalerie lourde arme à feu

L'armée se construit autour d'un unique corps mobile avec des chevaliers lourds, mais qui ont le désavantage de ne pas être élites. De ce fait il s'agit d'une force de rupture fragile, qui ne peut pas endurer de longues phases de tir et mois encore de combats qui dégénèrent en luttes d'attrition. Le corps reste relativement mobile du fait de son faible nombre, mais un général uniquement ordinaire en fait un corps de flanc ou de réserve. Il ne ferait pas de grandes manoeuvres d'encerclement... Alors qu'à côté, j'ai deux masses à pied. Piquiers entourés d'hallebardiers, soutenus par des arbalétriers ou des arquebusiers et une unité de chariots de guerre. Ces gros "véhicules" permettent de tenir face aux salves ennemies grâce à de grands pavois de protection qui sont efficaces aussi contre la cavalerie. Un chariot dispose de couleuvrines pour effrayer l'ennemi de cette artillerie légère, tandis que l'autre est garni d'arbalétriers.

Le plan sera toujours "simple" dans sa philosophie (mais on le verra pas dans l'application); il faut au maximum combattre en ordre dense, accompagner l'infanterie de la cavalerie et utiliser les chariots pour neutraliser mes flancs. Dans tous les cas, le corps de cavalerie n'est pas assez bon ni nombreux pour percer seul. Alors, au moment du choc, j'aurais besoin de m'y porter avec les piquiers et les hallebardiers. Si toute mon armée ne combat pas, je jouerais le match nul... Armée défensive en revanche, qui se montrera excellente en défense placée en usant du terrain pour sécuriser ses côtés.

Le reste de l'équipe arrive avec:

- Laurent R ; une armée période Biblique, avec des égyptiens lybiens de mémoire ! Je ne sais plus très bien comment son armée est composée mais de mémoire, il dispose d'un corps de chars de guerre arc élite, d'un corps de guerriers Meshwesh impétueux à pied, et un corps d'infanterie égyptienne, archers et infanterie moyenne. 

- Valentin D; le Tintin aligne une armée indienne classique avec un gros corps d'éléphants de guerre élites, protégés de tirailleurs, puis un corps de cavaliers archers, et un gros corps de piétons, archers et lanciens moyens. L'armée est constituée par blocs bien différenciés, puissante pour percer avec les éléphants mais fragile, Tintin n'a aucune unité lourde.

- Serge R; qui prend le pari de jouer une armée arabe de la conquête avec un stratège, un gros corps d'infanterie lourde impétueuse élite, des guerriers capables de massacrer n'importe quelle opposition d'infanterie, avec un corps moyen de cavalerie moyenne impétueuse élite, qui va vite, cogne fort, mais est très fragile car sans armure, et un corps d'infanterie moyenne élite, avec des chameaux, des archers et de l'infanterie moyenne élite. Du costaud.. Mais deux corps fragiles, et deux généraux "non fiables", qui croient sans doute trop peu au prophète ou n'ont pas été payés depuis longtemps, ce qui jouera des tours au papy au fil des parties...

Première Partie: Equipe Nerviens (Français) vs Compagnie Catalane (Espagnols). Allemands Médiévaux contre Ordonnance Bourguignonne de Salvador

Une armée que je souhaitais rencontrer... Lourde, constituée souvent d'archers longs mixés à des lanciers lourds qui combattent en dégradé, j'étais sûr de pouvoir opposer aux Longbows les pavois de mes chariots de guerre et aux piquiers défensifs de l'adversaire mes propres phalanges, mes hallebardiers, mes chevaliers. Salvador m'a toutefois surpris par sa composition.

Je me place entre un champ et un marais, qui déborde de la zone côtière à droite. Mes troupes rentrent tout juste dans cet espace; je conserve mes cavaliers lourds en réserve derrière les chariots de guerre, qui devront avancer pour s'opposer à l'avance ennemie. Mes chevaliers sur la gauche doivent flanquer l'adversaire...

Salvador réplique par un déploiement assez classique lui aussi; chevaliers sur mon aile droite, infanterie lourde et chevaliers plein centre, et... Surprise, un allié Yorkiste sur mon flanc gauche! Des archers longs anglais et des Billmen pour les défendre... Beaucoup d'élites, et des pieux pour me gêner dans ma charge!  Un court instant d'hésitation me prend, avant que je ne décide de suivre le plan initial. Si mes chevaliers semblent voués à une pluie de flèches, je compte sauter à la gorge de l'ennemi, rapidement déployer mes chariots et lorsque Salvador enverra des chevaliers soutenir ses archers, dégarnissant son centre, alors seulement je chargerais avec mon infanterie... Autrement, c'est du suicide. Il a de nombreux tireurs et de nombreux chevaliers lourds, élites, protègent les flancs de sa modeste phalange. J'ai besoin d'étirer ses lignes, pour les transpercer.

20210904_102722.jpg

Très vite, mes chevaliers sur la gauche chargent droit devant... En tournant légèrement Salvador, tandis que je rejoins le champ avec mes propres tireurs. Il est menacé de deux côtés avec ses archers longs anglais. Alors, les arbalétriers allemands à pied dans les blés mûrs épaulent leurs armes et font s'abattre une grêle de carreaux sur les britanniques. Leurs tirs sont renforcés des tireurs protégés dans le chariot de guerre en plein centre de mon dispositif. Les anglais, mal protégés, subissent quelques pertes et c'est la panique. Epée au clair, lances couchées, les chevaliers allemands hurlent leurs cris de guerre et percutent violemment les rangs Yorkistes. Deux unités d'archers longs sont prestement massacrés, sabrés dans leur déroute. Mais l'infanterie lourde anglaise tient bon; les hommes meurent en masse, transpercés à coups de lances mais les hallebardes et bouges répliquent, jetant bas leurs montures de nombreux cavaliers.

A droite, l'artillerie allemande sur chariot de guerre met en batterie et canonne les chevaliers bourguignons, tandis qu'au centre les tirailleurs de Thuringe ciblent leurs adversaires de Dijon. Les allemands, plus nombreux, abattent de nombreux adversaires. 

La bataille est dans la balance. Salvador voit son centre canonné et harassé de tirs, tandis que son flanc britannique menace de flancher. L'élite de la chevalerie française du Duc de Bourgogne tourne donc la bride et rejoint le flanc menacé.

C'est le moment d'attaquer.

20210904_113131.jpg

Les combats sont horriblement sanglants. L'infanterie lourde anglaise sur ma gauche, formée en carré, défend comme elle peut. Elle tiendra de nombreux tours face aux chevaliers allemands qui tournent la formation pour s'abattre de chaque côté. Les morts de chaque côté se comptent par centaines et les corps anglais sont en partis ensevelis sous les montures et les chevaliers en harnois, abattus de leurs montures. Mais les chevaliers français percent la mêlée et les allemands sont brutalement transpercés. Les pertes de chaque côté sont très lourdes. Dans les champs de blé, les archers anglais ont dégainé leurs épées, car bien plus nombreux que les tireurs bavarois. La charge est brutale, sans pitié, les allemands repoussés avec de lourdes pertes, mais ils finissent par en finir avec l'infanterie lourde anglaise. La boucherie est totale, quand les archers anglais sont fauchés par les tirs à bout portant des chariots de guerre, qui protégés par leur carapace de bois et de fer, encaissent les tirs sans broncher.

A droite, le canon tonne toujours, et au fracas des couleuvrines se joint la pétarade des arquebuses. Les archers bourguignons et chevaliers subissent des pertes importantes, et hésitent.

Au centre, l'infanterie allemande progresse sous le tir de couverture des arbalétriers en tirailleurs. Les pertes bourguignonnes s'accumulent avant le choc, et quand les tambours battent la charge, des milliers de piques et de hallebardes s'abattent sur la ligne bourguignonne. Les chevaliers de Bourgogne chargent à leur tour, et plusieurs dizaines de hallebardiers allemands sont abattus. Mais la contre-charge est stoppée, et le centre bourguignon commence à plier... Les allemands poussent, rang de piquiers après rang, avançant en enjambant les morts, et en achevant les mourants. La victoire n'est pas loin, mais le crépuscule met fin à la bataille. 

De mémoire, Salvador prend 18 pertes et j'en prends 14, avec une armée un poil plus grosse. C'est un match nul favorable mais je manque de temps, car Salvador n'a pas mordu rapidement à l'hameçon et mon centre ne fait pas craquer assez vite celui de mon vis à vis. Je ne m'en sors pas si mal, vu l'état de mon propre flanc gauche... Je marque 49pts, Salvador 46. C'est favorable, oui, mais sans plus. 

A ce stade, nous sommes à ce point :

- Laurent R et ses Egyptiens Lybiens a fait match nul contre des Assyriens

- Valentin D et ses Indiens Classiques a perdu contre des Perses Achéménides

- Serge R et ses Arabes Conquête a fait match nul contre des Byzantins Nycéphoriens

- J'ai fait match nul contre une Ordonnance Bourguignonne

3 nuls et une défaite... On a vu mieux mais ce n'est pas si mal, vus les adversaires rencontrés!

Seconde Partie: Equipe Nerviens (Français) contre Brigada Arco-Iris (Portugais), Allemands Médiévaux contre Coréens Yi de Conçalo 

Ah, les coréens!

Une armée très originale, avec beaucoup de cavalerie lourde (mais pas de chevaliers), une infanterie pléthorique (piquiers médiocres) avec beaucoup de tireurs (infanterie légère arbalète pour la plupart), soutenue par plusieurs artilleries légères intégrées! Il dispose aussi de plusieurs unités d'infanterie lourde d'élite. Cette armée sera délicate à manoeuvrer, pour moi.

Mon adversaire commence avec son corps de cavalerie, qui au lieu de fuir face à mes chevaliers et mon chariot artillerie, démonte tous ses cavaliers pour combattre en lanciers lourds élites à pied. Sur une colline, certes... Mais il ne tient pas position, et me fait la surprise de charger!  Je n'en crois pas ma chance, d'autant que les coréens à pied sont précédés de cavalerie légère qui prend plusieurs pertes au tir... Les ducs de Saxe et de Brandebourg prennent confiance, l'ennemi semble agressif malgré la qualité médiocre de nombre de ses troupes, et compte sur son artillerie pléthorique pour faire la différence, ainsi que le statut d'élite de plusieurs de ses unités.

20210904_141202.jpg

Les avancées des coréens continuent de le mettre en danger. Sans protéger ses flancs, son corps de cavalerie démonté est pris en étau par la cavalerie lourde allemande: les sergents montés chargent et détruisent une unité de cavalerie légère coréenne tandis que les cavaliers à armes à feu des Bohémiens débordent de l'autre côté. Les cavaliers coréens à pied, sur la colline, sont alors encerclés. 

Au centre, les cavaliers légers ne peuvent reculer, pris au piège entre les phalanges de leur propre camp et les tirs nourris des arbalétriers allemands. Nombre d'entre eux sont abattus au tir mais plus grave, car ne pouvant traverser les piquiers qui les serrent, ils sont chargés par les piquiers allemands... Qui les ratent! Coup de deveine incroyable. Au tour suivant, Gonçalo ouvre les rangs de ses piquiers, et laisse évader les survivants... 

Sur mon flanc gauche, les arbalètes allemandes sont inefficaces, alors que l'artillerie coréenne fait parler la poudre, au sens littéral. Des fusées et des canons légers tonnent et les piquiers bavarois et prussiens encaissent de lourdes pertes. Leurs rangs sont clairsemés par les tirs d'artillerie et les pertes sévères que j'endure sans réussir à répliquer m'empêchent tout mouvement offensif sur ce flanc! Restent le centre, qui malgré son échec face aux cavaliers légers est tout de même en position d'enfoncer un corps ennemi, et mes cavaliers peuvent travailler de concert pour détruire les lanciers coréens à pied sur la colline. 

20210904_145913.jpg

Sur la gauche, la situation se dégrade très rapidement. Même les arbalétriers allemands, pourtant protégés par les chariots, sont endommagés par des tirs incendiaires. Tout au long de la bataille, les carrés de piquiers allemands tiennent difficilement face au feu nourri de l'artillerie coréenne, qui ne sera heureusement pas suivie d'une charge de l'infanterie ennemie... Autrement, la situation aurait pu devenir dramatique. Au centre, je tiens tout juste. Les piquiers coréens médiocres tiennent face à mes phalanges, et d'agresseur je deviens agressé. Rien ne réussit, pas même la prise au piège d'un fantassin lourd ennemi dans les broussailles du centre du champ de bataille. 

Reste son flanc droit à détruire. Ses cavaliers à pied, formés en lanciers lourds élites, tiennent bon sur la colline. Mais d'un côté, les cavaliers lourds allemands perforent une unité en la chargeant de flanc. Et alors que les chevaliers allemands chargent plein centre, les sergents montés de mon corps central, qui ont chevauché entre ses lignes, chargent alors dans le dos l'unité de lanciers coréens accompagnant leur général, à pied... Je rate l'unité. Je rate le général. l'unité prise de deux côtés sur l'extrêmité de la ligne ne rompt pas non plus. Pire, mes sergents prenant de dos les lanciers coréens sont à leur tour pris de dos... Par des cavaliers coréens ayant subi la canonnade allemande... Et se rendent! 

La partie finit sur un match nul. Je ne me rappelle plus du tout des pertes, mais nous marquons tous deux 46pts avec Gonçalo. Je reste très frustré de cette partie, car même si mon adversaire était particulièrement fair-play, j'ai essayé de profiter d'une plus grande expérience du jeu et espérais pouvoir attaquer tous ses corps, médiocres, et je loupe trois tournants de la partie; ses lanciers encerclés, dont le général que je n'aurais jamais malgré la prise de dos, le centre ennemi qui me repousse malgré l'avantage initial de sa cavalerie légère bloqué, et mon flanc gauche qui aura raté presque tous ses tirs quand l'artillerie ennemie aura constamment fait des ravages! Qu'à cela ne tienne. Je commence à mieux sentir mon armée! 

L'équipe fait encore pas mal :

- Laurent R et ses Egyptiens Lybiens a fait match nul contre des Tarasques d'Amérique du Sud

- Valentin D et ses Indiens Classiques a gagné contre un Royaume d'Aksoum

- Serge R et ses Arabes Conquête a fait match nul contre des Royaumes Taifas

- J'ai fait match nul contre des Coréens Yi

Nous totalisons à ce stade 1 victoire, 6 nuls et 1 défaite. C'est quand même très mitigé pour le moment; on se trouve ce samedi après-midi en mode sous-marin de toute évidence !

Troisième Partie: Equipe Nerviens (Français) contre Suricatas, Allemands Médiévaux contre Empire Ottomans de Jose

Des retrouvailles! Nous nous étions rencontrés avec José, deux ans plus tôt. A l'époque il jouait déjà Ottomans, et moi Français d'Ordonnance à l'époque. Mais cette fois, mon armée est très différente.

José joue la même armée, à quelques détails près. Il fait débuter plein centre un corps de chevaliers lourds élites serbes, qu'il fera démonter pour combattre à pied en voyant la masse de piques allemandes et de chariots de guerre. Sur mon flanc gauche, un corps de Ghulams Turcs, des cavaliers lourds archers d'élite, soutenus par des cavaliers légers et une batterie d'artillerie lourde, assez rare sur les tables de jeu. Sur mon flanc droit, un corps de janissaires, des fantassins d'élite avec arc, et des lanciers et guerriers à pied de plus moyenne qualité. José est nombreux, surtout en piétons.

J'ai refusé mon flanc droit; je n'opposerais que des arbalétriers, des hallebardiers et un chariot arbalète à tout son corps d'infanterie; l'idée sera d'encaisser un maximum les tirs avec mes chariots le temps que mon infanterie et mes chevaliers poussent sur le centre et l'artillerie turque. Je garde quelques unités de milice et de cavalerie lourde en réserve, car l'ennemi est très manoeuvrier...

20210904_173614.jpg

Le plan se déroule sans anicroche. José est comme deux ans auparavant très concentré sur son artillerie; que j'appâte avec mon chariot artillerie légère. Je prends plusieurs tirs, et les coups de canons turcs abattent plusieurs chevaux de trait, des servants de canon allemands, et même quelques batteries. Les pertes sont lourdes... Mais les chevaliers sont libres de pousser. Ils repoussent les Ghulam, qui ont tâté du canon et des arquebuses allemandes. De nombreux cavaliers turcs ont été abattus, ont vidé les étriers et quand le panache de fumée laissé par les salves d'armes à feu, le champ de bataille est tapissé de corps. Les allemands progressent alors, au son du tambour et des trompettes. Ce que je craignais arrive; José défend son canon et tient en retrait alors que les janissaires et l'infanterie turque me débordent... Et pas de chance, une fois encore, je subis de lourds dégâts au tir... La carapace des chariots allemands tenant le flanc droit est recouverte de flèches qui commencent à incendier les chariots. Des hallebardiers sont abattus par la grêle de flèches, également, tandis que les tirs d'arbalète des westphaliens est peu efficace; quelques lanciers sont abattus, en face, mais les Janissaires continuent leur avance au son des cris de guerre et des cors de guerre des turcs. Je dois vite avancer, sous peine de voir le champ de bataille se tapisser de corps abattus par les nombreux tireurs ennemis.

20210904_181628.jpg

José est obligé, pour permettre la percée des Janissaires, de protéger ceux-ci en avançant ses chevaliers à pied serbes. Ceux ci attaquent les allemands qui ont progressé en échelons. Mais très rapidement l'avantage est pris par les piquiers... Hampes baissées, bannières au vent, les saxons renversent des serbes par dizaines, et les abattent à coups de couteaux et d'épée aux jointures des harnois. Les bavarois les imitent, et les prussiens aussi. Toute la ligne serbe flanche, leur général se fait même tuer contre les brandebourgeois et les chevaliers à pied refluent dans le plus grand désordre. Le centre ennemi est vaincu...

Mais sur le flanc droit, c'est le chaos. Les chariots allemands sont incendiés par des milliers de flèches. Une épaisse fumée noire recouvre le champ de bataille et les arbalétriers allemands qui fuient les positions fortifiées sont impitoyablement abattus par les Janissaires, qui finissent les survivants au sabre. Les réserves allemandes interviennent, mais les cavaliers lourds subissent volées sur volées et l'infanterie lourde allemande de même. Les combats sont terribles. Les arbalétriers survivants tiennent bon face à la marée venue d'Istanbul... Agitant drapeaux et sonnant du cor pour prévenir de l'effondrement à venir du flanc. Pendant ce temps, piquiers et hallebardiers allemands poussent, et massacrent ou font prisonniers les derniers combattants serbes, trop lents en harnois pour s'enfuir.

Reste le flanc gauche. La batterie d'énormes canons de siège turcs lâche une salve à bout portant, mais trop proche, les chevaliers allemands chargent quand même, visière abattue sur le casque. Les lances fauchent les servants, et les pièces sont sabotées. Les Ghulams Turcs s'interposent, mais les vivats chrétiens leur répondent et la mêlée d'hommes et de chevaux tourne rapidement à l'avantage des cavaliers les mieux protégés et armés pour le corps à corps. Les turcs sont fauchés, hommes et montures transpercés à coups de lance. Le Prince héritier de Topkapi est pris dans la mêlée, les bannières de la Sublime Porte s'agitent au dessus de la mêlée avant de tomber... Et d'être ramenées par les chevaliers allemands qui paradent, abattant sans pitié les prisonniers infidèles. La tête du général en chef turc est exhibée.

Ce fut une véritable boucherie! José s'est battu jusqu'au bout, et la partie qui finit au blitz dans la plus grande tension... Mais José est un gentleman, et comme deux ans auparavant ce fut un plaisir de l'affronter; une mêlée franche et virile après de grandes manoeuvres pour pousser chacun sur le flanc opposé! José prend 21 pertes, et de mémoire, j'en perds 14. Je marque 87pts de tournoi, et lui 23. Enfin une victoire ! Les chevaliers ont parfaitement joué leur rôle en transperçant l'ennemi, et je ne suis pas peu fier de l'infanterie teutonne qui aura usé la cavalerie ennemie au tir, tout en poussant sur les serbes dont l'assaut décousu leur aura été fatal. Les Janissaires, comme deux ans plus tôt, m'auront percé le flanc, mais trop tard, et pas de façon décisive !

L'équipe a plutôt bien fonctionné sur ce troisième tour :

- Laurent R et ses Egyptiens Lybiens a gagné contre des Chinois Shang

- Valentin D et ses Indiens Classiques a perdu contre des Romains Moyen Empire

- Serge R et ses Arabes Conquête a perdu contre des Indiens Hindous

- J'ai gagné contre un  Empire Ottoman

A ce stade l'équipe est 8e sur 14 au classement avec 3 victoires, 6 nuls et 3 défaites. Le résultat est un peu moins bon que deux ans plus tôt, mais il y a eu du mieux en fin de journée !

Quatrième partie: Equipe Nerviens (Français) contre Armada Branca Leon (Portugais), Allemands Médiévaux contre des Condottiere Italiens de Rui

Et voilà le dimanche matin, après une soirée de libations bienvenues... 

J'affronte une armée redoutable, car les Condottiere Italiens de la fin du XVe siècle sont une armée disparate, généreusement pourvue en troupes d'élite. On retrouve de tout; des piquiers suisses d'élite, des chevaliers français d'élite, des arbalétriers génois d'élite, du lancier lourd, voire la Garde Papale élite aussi, sans parler de pléthore de chevaliers à pied ou de cavalerie légère de grande qualité. En général, ces armées sont peu nombreuses... Et Rui va me surprendre par son déploiement. Il m'oppose sur le flanc droit, sur la côte, un petit corps de piétons lourds, essentiellement du chevalier à pied, et des arbalétriers protégés par pavois. Ce petit corps est isolé... Je lui oppose alors, caché par la pente de la colline douce attenante à la plage, une petite troupe d'allemands composé d'un chariot artillerie, d'une unité d'arquebusiers et d'une de hallebardiers. L'idée sera de l'attirer sur la colline ou de subir son feu, pendant que je me reporte sur le centre avec plus de forces.

Et au centre, quel plat de résistance... Un très gros corps de piquiers suisses, tous élites. La crême de la crême du moyen-âge tardif, en tout cas en matière d'infanterie. Ils sont très forts, et ils sont nombreux. Déployés dans un verger plutôt que dans la plaine, ils me surprennent. j'avais un corps de cavalerie en face qui devait passer vers le centre en colonne et se rabattre sur l'un ou l'autre des flancs. Son dernier corps de chevaliers protège le flanc des suisses, et se retrouve opposé à mon infanterie.

Je me dis à cet instant que la partie sera extrêmement compliquée; mon seul espoir est de le prendre par les côtés, ce général italien bien pourvu en troupes de grande classe!

20210905_091737.jpg

Rui ne prend pas beaucoup de risques, du moins, pas au début. Il progresse vers mes positions, car il est en position d'attaquer chacune. Il n'y a que ses chevaliers qui doivent la jouer prudemment. Pourtant, je glisse, j'appelle ses troupes à me poursuivre. Les cavalerie allemande fait face, puis recule. J'aspire vers ma ligne les suisses, mais qui progressent avec lenteur et une très grande prudence. Je suis frustré car le temps passe; je n'ai pas les moyens d'attaquer une ligne de chevaliers à pied et de piquiers suisses de face alors je continue mes manoeuvres... Sur le flanc gauche, je camoufle tireurs dans les champs et fais monter mes tirailleurs. Deux unités de cavalerie légère italienne sont bientôt étrillés, succombant à des salves d'arbalète qui se succèdent et les font reculer en désordre sur les chevaliers, désorganisant leurs rangs. Je ne peux malheureusement pas attaquer sur ce flanc car des hallebardiers et des piquiers qui chargent des chevaliers lourds, le résultat est souvent trop sanglant... Alors je continue de manoeuvrer le centre.

Mes chevaliers et cavaliers lourds continuent de souffler le chaud et le froid sur la ligne suisse, tandis que mes tireurs à droite sur la colline, bien en position, harassent l'ennemi de tirs. Des chevaliers à pied sont endommagés par l'artillerie, soutenue par des tirailleurs. Les coups de canon brisent plusieurs silhouettes en armure, dispersées dans des gerbes de sang et des éclaboussures de boue. Les arquebusiers bohémiens, excellents, abattent de nombreux arbalétriers et contournent alors la ligne ennemie...

20210905_104322.jpg

Très rapidement, la situation évolue. A la jonction de ses deux corps de piétons, l'italien a un arbalétrier avec un espace sur son flanc. Les lanciers allemands, cavaliers lourds, les chargent et les étrillent. Un trou s'est formé en plein dans sa ligne, pendant que les cavaliers lourds allemands déchargent leurs armes à feu à bout portant sur l'extrêmité de la ligne de piquiers suisses, abattent plusieurs adversaires et désorganisant ses rangs. Pis pour les italiens, les arquebusiers allemands se positionnent sur le flanc. Un feu de rang abat quantité d'arbalétriers génois et les arquebusiers dégainent leur lame et chargent. C'est le moment de la charge générale. Le tambour accompagnant le général Von Wettin de Saxe bat la charge, et les piquiers et hallebardiers de mon flanc droit chargent en gueulant. Le choc est terrible, mais les chevaliers à pied italiens sont pris à revers par les arquebusiers de Bohème, et bientôt le carnage est total ! Pis encore pour mon adversaire, mes sergents ayant piétiné une unité d'arbalétriers se retournent et prennent à revers les chevaliers à pied encadrant en général ennemi... Et transpercent sa formation. Les piquiers allemands poussent, et les italiens sont mis en déroute sur ce flanc. 

Au centre, le flanc suisse est désormais ouvert. Forcé par de nouvelles pertes au tir de charger, les suisses en désordre voient encore plusieurs soldats succomber aux tirs ennemis et les chevaliers allemands n'attendent qu'une distance de cent mètres... L'ennemi charge encore en hurlant ses cris de guerre, mais les officiers allemands passent la ligne, épée au clair. Les lances se couchent. Les chevaliers contre-chargent, au trot, puis au galop. Etriers contre étriers. La ligne suisse chancelle. Quelques piques touchent au but et transpercent le poitrail de quelques montures... Mais les chevaliers transpercent la ligne helvète comme la foudre s'abat sur un arbre. Des centaines de piquiers sont massacrés à coups de lance, d'épée, de masse, et beaucoup sont renversés et piétinés par les montures. La peur se transforme en panique, qui achève le désordre. Et en quelques minutes de carnage à sens unique, c'est la déroute. Piquant des deux, les cavaliers achèvent leur oeuvre de mort et tapissent la plaine de cadavres...

Rui perd 20pts et moi... 3 ! Je n'ai eu des pertes que très légères; un piquier endommagé, un chevalier, et un cavalier lourd. C'est tout. En face, huit unités sont anéanties et plusieurs endommagées. Je marque 98pts ! et mon adversaire, 12. Je reste toujours sur le cul du bon fonctionnement de mon plan. Il aura suffi de deux percées; un arquebusier allemand placé sur le flanc italien, et une percée par un cavalier lourd. Rui n'avait aucune réserve, comme trop peu souvent chez les joueurs ADG. Quand le trou a été fait, son dispositif entier s'est effondré comme un château de cartes, malheureusement pour lui.

Pour l'équipe, ça a encore bien fonctionné ;

- Laurent R et ses Egyptiens Lybiens a gagné contre des Egyptiens Nouveau Royaume

- Valentin D et ses Indiens Classiques a perdu contre des Indiens Classiques

- Serge R et ses Arabes Conquête a gagné contre un Empire Khmer

- J'ai gagné contre un Condottiere

A ce stade l'équipe est 5e sur 14 au classement avec 6 victoires, 6 nuls et 4 défaites. Là, on est 5e au classement. Si on passe le dernier tour, on peut se hisser sur le podium équipes !

Cinquième partie: Equipe Nerviens (Français) contre Belgique 1 , Allemands Médiévaux contre Empire Serbe de Thomas Maistriaux

Comme il y a deux ans, j'affronte le premier de ma poule. Je connais "bien" Thomas car nous avons fait pas mal de tournois ensemble, mais une seule fois l'un contre l'autre il y a plus de dix ans, de mémoire. Il aligne une monstrueuse armée serbe, très peu en finesse, qui aligne trois corps de chevaliers lourds impétueux élites... Ca ne jouera pas dans la dentelle. Thomas vient pour faire une décision. Il a bien un peu d'infanterie, des tirailleurs et des archers médiocres de la milice, mais il ne combattra quasiment qu'avec ses chevaliers. 

Forcément, face à une armée presque exclusivement montée, j'adopte un déploiement défensif, pour la première fois du tournoi. Ca me fait tout drôle de me le dire, puisque j'ai attaqué dans toutes les batailles précédentes malgré une armée essentiellement de piétons. Je forme un flanc gauche refusé avec mes chevaliers et mes chariots, un centre très solide de piquiers, et un flanc droit à peine plus ouvert. L'idée sera d'attendre l'inévitable choc pour pousser sur ma droite, quand j'encaisserais sur la gauche.

20210905_123130.jpg

Thomas manoeuvre à toute vitesse sur mon flanc gauche avec son seul général valable. Ses chevaliers sont élites, pas les miens. J'ai toutefois confiance car mon chariot artillerie ne sera pas facile à bouger... Et même si les serbes démontent deux corps de chevaliers pour combattre à pied mes piquiers et mon chariot de droite, il n'avance qu'à petits pas. De mon côté, je me contente de garder mon carré hermétiquement clos, comptant sur mes tirs pour l'endommager avant le choc. Je combats une incursion de cavalerie légère sur mon flanc droit avant d'enfin ouvrir mes rangs pour sortir et courir sus ses chevaliers à pied. 

Le canon tonne. Des chevaliers serbes sont fauchés et les cavaliers hésitent devant le hénissement de terreur des chevaux.

Manque de chance, mon chariot artillerie qui fait pivot de ma ligne sur la gauche, occupant la jonction entre mon infanterie et ma cavalerie, encaisse des pertes au tir à cause des archers médiocres! Ces fichus pavois et protections ne m'auront servi à rien du week end, décidément, et si le chariot est perdu alors j'aurais vite un problème car même si j'ai des réserves, rien n'arrête une charge de chevalerie d'élite quand elle perce des lignes...

20210905_132834.jpg

La bataille a mis du temps à s'enclencher, mais elle est brutale. Les chevaliers serbes sur la gauche chargent et les allemands répondent au défi lancé en levant leurs oriflammes. Les fanions claquent au vent et les trompettes des deux côtés sonnent la charge. Le choc est terrible. Et malgré leur statut d'élite, les serbes encaissent de lourdes pertes. Les allemands, moins compétents mais mieux commandés, enfoncent les rangs serbes de leurs lances de cavalerie et des chevaliers meurent en masse, transpercés par ces hampes lourdes. La mêlée devient confuse... Le chariot tient bon, un moment, alors que les canons allemands lâchent des tirs à bout portant sur des chevaliers serbes combattant à pied. La mêlée est confuse, violente. Les chariots sont forcés, leurs équipages massacrés, ou pris au piège dans les fortifications incendiées. Le char est perdu, ainsi que les arquebusiers attenants, dispersés par une percée violente de soldats à pied en armures lourdes. A droite, les choses se passent mieux. Les piquiers allemands, assistés d'hallebardiers, enfoncent les lignes serbes. Des chevaliers à pied sont renversés par les piques et abattus par dizaines. Les allemands percent les premiers, mais avec des piétons. Un chevalier serbe est tué... La bataille penche d'un coup en faveur des allemands. Plusieurs combats sont en cours; je privilégie un dernier mouvement offensif pour prendre l'unique point de perte qu'il me manque pour faire dérouter les serbes...

Mais je me rate. Les arbalétriers allemands ratent leur cible, les chevaliers allemands n'arrivent pas à achever des serbes mal en point, et les piquiers sont stoppés. Un point inaccessible, de justesse... Thomas joue son tour, et avec brio, prend les points qu'il lui manque, et rallie pour atténuer la victoire à la pyrrhus qu'il est en train de remporter sur le fil. 

Comme deux ans avant, je perds en finale. Thomas est à 18 pertes sur 20. Je suis à 22 et atteins mon total... Comme avec Rafa deux ans plus tôt, ça se joue sur le fil ! Epuisé mais content, je ne me donnais pas vainqueur en début de partie de toute façon vu que Thomas avait administré 4 branlées à ses adversaires précédents, mais j'ai tenu bon, et il ne m'a pas manqué grand chose.. Quelle finale! Thomas marque 83pts et moi 27.

L'équipe Nerviens chute aussi; comme deux ans avant en dernier round. 

- Laurent R et ses Egyptiens Lybiens fait nul contre des Chinois Printemps et Automne

- Valentin D et ses Indiens Classiques a perdu contre des Perses Sassanides

- Serge R et ses Arabes Conquête a fait match nul contre des Birmans

- J'ai perdu contre un Empire Serbe

Le bilan de l'équipe est 9e sur 14 au classement avec 6 victoires, 8 nuls et 6 défaites. On fait un peu moins bien au global que deux ans plus tôt ! Mais on s'est tout autant amusés :)

EPILOGUE

Encore un super week end... Que cela a fait du bien ces quelques jours entre potes, à manger des fruits de mer, à boire des coups jusqu'en milieu de nuit, à faire la fête, à perdre des lunettes, à pousser enfin du plomb ! On s'est vraiment bien amusés, on a passé d'excellentes soirées, avec d'autres équipes belges ou françaises. C'était une vraie partie de marre. Merci aussi aux organisateurs, au musée de Lisbonne, et tout spécifiquement à Fernando et à Orlando pour cet excellent tournoi auquel nous adorons toujours venir malgré la distance !

C'est la surprise à l'annonce des résultats; je finis sur le podium de ma poule ! Avec pourtant deux victoires, deux nuls, et une défaite, ce n'est pas si fantastique... Mais le niveau de la poule médiéval était très relevé, assez homogène. Le premier et le deuxième ont roulé sur leurs adversaires. Et comme je n'ai perdu que de peu la dernière, la différence m'est favorable. D'autant que j'ai vaincu le matin avec un très large score. Je suis donc 3e sur 14 avec une armée défensive qui a pourtant beaucoup attaqué, sauf en dernier round connaissant le style de Thomas et de ses Serbes. Peu de regrets sur mes parties... J'aurais pu attaquer encore plus vite Salvador, au risque de perdre s'il était trop regroupé. Contre Gonçalo j'ai tout essayé, mais rien n'a marché comme attendu. Contre José, j'ai vaincu dans une partie étrangement semblable à celle que nous avions disputé deux ans plus tôt... Pas de regrets contre Rui, qui a eu le malheur de me voir exécuter les mouvements qu'il fallait, dans le tempo qu'il fallait, avec la réussite qu'il fallait... Et pareil contre Thomas; j'ai fait ce que j'ai pu, ça c'est joué à pas grand chose. A une prochaine pour la revanche?

Merci à Salvador pour sa pédagogie, et son armée qui m'a beaucoup appris sur les qualités et faiblesses de la mienne !

Merci à Gonçalo pour son fair play; avec plus d'expérience il sera un très bon joueur, qui fait des choix d'armée surprenants et efficaces!

Merci à José pour une boucherie encore mouvementée, au blitz, à l'arrachée, avec tes ottomans et ton fair play qui sont des valeurs sûres de ce tournoi !

Merci à Rui qui, même s'il n'a rien pu faire, a démontré un très grand fair play également; ce n'est pas facile de voir l'adversaire tout réussir !

Merci encore à Thomas, pour tous les conseils et points de règles revus ensemble, alors que la partie niveau résultats était "tendue" sans qu'on le soit nous-mêmes, c'était un très bon moment !

Merci à toute mon équipe, qui m'aura accompagné entre deux rounds à la bière, au café, dans la joie et la bonne humeur, et avec qui j'ai encore passé un formidable moment !

Pour info, voici les classements d'équipes et de poules. Les copains sont en gras; bravo aussi aux compères !

Poule Biblique

1    441    Anthony    LEROY    Inca
2    382    João    ESPECIAL Zapotec and Mixtec
3    380    Javier    DIAZ Amorite Highlanders
4    328    Laurent    ROUSSEAU Libyan Egyptian
5    307    Marco    QUINTA Old Assyrian and Babylonian
6    281    Jean-louis MAISTRIAUX Zhou and Spring and Autumn Chinese
7    254    Hubert    BRETAGNE Assyrian
8    247    Hugo    CARMONA    Assyrian
9    243    Hugo    BARATA    Erlitou Shang Chinese
10    242    Jorge    NETO    Maya
11    235    Corentin    GOURET Assyrian Empire and Sargonid
12    190    Martim    CARRILHO    Tarascan
13    160    Daniel    GARCIA    Assyrian
14    47    José    CORREIA    New Kingdom Egyptian
15    43    Ricardo    CARRILHO New Kingdom Egyptian

Poule Classique

1    428    Alessandro    CORTINOVIS Classical Indian
2    415    Rafael    TORTOSA    Sassanid Persian
3    385    David    RUESTES    Achaemenid Persian
4    299    Patrice    CAILLON    Middle Imperial Roman
5    296    Bruno    DEJOUX    Huns
6    280    Guy    DAUBAGNAN Patrician Roman
7    274    Ricardo    SIMAS Sassanid Persian
8    254    Leonardo    QUINTA Alexandrian Macedonian
9    240    Etienne    MISSON    Sassanid Persian
10    236    Carlos    FERREIRA Middle Imperial Roman
11    197    Rui    CARRILHO Kingdom of Axum
12    184    André    SILVA Middle Imperial Roman
13    177    Valentin DUPONT Classical Indian
14    72    José    LOPES Classical Indian
15    40    Rui    ALMEIDA     Classical Indian

Poule Ages Sombres

1    376    Jorge    MARTINS    Hindu Indian
2    332    Carles    CORNELLA Nikephorian Byzantine
3    313    Cédric    ROUDIL Konstantinan Byzantine
4    292    João    COSTA Tuareg
5    290    Hugo    XIMENES    Feudal Spanish
6    285    Eduardo    DE MIRA    Beja
7    274    Fernando SOUSA    Khmer Empire and Cham
8    270    Jean-yves CASSAS Teutonic Knights
9    263    Serge    RENIER Arab Conquest
10    240    Vitor    REMEDIOS Nikephorian Byzantine
11    233    Matthieu ABRIC Maurikian Byzantine
12    175    Gilles    MELET Burmese
13    136    David    CARRILHO Taifa Kingdoms
14    114    Ilidio    ALMEIDA    Tribal Mongol

Poule Médiéval Tardif

1    446    Christophe    SCIANGULA Wars of the Roses
2    445    Thomas    MAISTRIAUX    Serbian Empire
3    307    Thibault    RENIER    Medieval German
4    289    Thierry    BAYLAC    Order of St John
5    280    Hervé    CAILLE    French Ordonnance
6    267    Lionel    MORVAN    Low Countries
7    252    Iñaki    IRAIZOZ    Burgundian Ordonnance
8    250    Jose    MARTINS    Ottoman Empire
9    242    Gonçalo    COSTA    Yi Korean
10    229    Carlos    LOPES    Medieval German
11    224    Salvador    SANABRE    Burgundian Ordonnance
12    185    Nuno    RODRIGUES    Burgundian Ordonnance
13    179    Henrique    OLIVEIRA    Medieval Hungarian
14    101    Rui    SILVA    Condottieri

bottom of page