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Larkhall 2019

Poule Biblique

Ecrit par Thibault

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Tournoi de Larkhall, 06/07 juillet 2019

Vacances en Ecosse.. Oui, mais pas sans tournoi ! Bon en vérité, c'était un peu l'imprévu d'aller jouer à ADG jusqu'en Ecosse. On s'était lancé l'idée avec le père... Mais on n'était pas sûr de le faire pendant longtemps, jusqu'à ce que nos femmes ne nous disent "ok mais on vient aussi et on reste dix jours". Je vous passerais le road trip, les spécialités locales etc, sachez juste que si vous n'y être jamais allés, c'est forcément à faire au moins une fois dans sa vie tant il s'agit d'un merveilleux pays! Quoiqu'il en soit, l'objectif de départ restait quand même un petit tournoi dépaysant. Et nous voilà donc à courir sus aux anglois avec nos amis écossais, à Larkhall, dans le sud du pays. 

Qui, quoi, comment?

Cette fois pas de parties tests, pas d'entraînement, rien. On n'a pas eu le temps avec Père. J'ai à peine eu le temps de récupérer tout ce qu'il avait peint pour le socler qu'on partait déjà dans l'avion... Cette fois, nous nous étions amusés à un petit challenge. Nous jouerions la même armée, en tout cas, la même liste Celte. Ce seront toutefois les options qui allaient nous distinguer et assez largement.

 

J'avais envie d'une liste percutante et brutale, qui ne donnerait pas dans la demie-mesure. Je n'avais plus joué d'impétueux à pieds (c'est à dire des barbares) depuis mes tous débuts à ADG dix ans plus tôt. J'avais moyennement apprécié alors, les alliés germains que j'accolais aux légionnaires de mon armée romaine. Cette fois, et même si je ne joue jamais de troupes impétueuses (en dehors des chevaliers...), je mettais le paquet. Je jouerais donc :

Liste Celtes numéro 33, 1000 avant Jesus-Christ

1er corps - Tribu Nervienne - Général Ordinaire Boduognatos

6 Nobles, fantassins moyens impétueux élites

2 Femmes et enfants, levées médiocres

2 Frondeurs, infanterie légère fronde

2e corps - Tribu Atrébate - Général Compétent Commios

8 Guerriers, fantassins moyens impétueux

2 Archers, infanterie légère arc

3e corps - Tribu Aduatique - Général Compétent Alix

8 Guerriers, fantassins moyens impétueux

2 Javeliniers, infanterie légère javelot

L'armée est donc composée à 100% d'infanterie. Dans une poule biblique, je crais en effet la surabondance des cavaliers ennemis; chars lourds notamment pour toutes les civilisations du moyen-orient (Assyrien, babyloniens etc) ou d'Asie (chinois), sans parler des chars légers arcs (égyptiens) ou des cavaliers lourds et moyens arc (encore une fois, les assyriens/babyloniens). La cavalerie gauloise est uniquement composée de cavalerie moyenne élite. Ca bouge vite et bien, mais ça tient assez peu longtemps au combat. Le manque d'officiers de qualité me détourne vite de cette option, et je passe à l'inverse tous les guerriers d'élite dans un seul corps, celui qui sera occupé à la rupture du front; du guerrier moyen impétueux élite à cette époque, ça peut tuer presque n'importe quelle unité d'infanterie lourde ou moyenne en face, avec un coût assez faible et la capacité à aller dans tous les terrains accidentés ou difficiles. Comme ce corps devra rompre les lignes ennemies, je ne mets pas un bon commandant, les deux points permis dans la liste remontant le niveau des deux autres corps, qui ne sont pas élites mais plus nombreux, et qui par les côtés auront peut être besoin de points de manoeuvre. Le but de l'armée est de la jouer à l'ancienne, à la gauloise, avec un centre qui charge... Mais seulement quand les ailes adverses sont enveloppées.

Avec le thème, je m'attends à ce que des armées très, très lourdes, me soient opposées. Je rêve d'affronter de gros bataillons de lanciers ou d'archers chez les mycéniens, grecs, égyptiens et autres... Mais je crains que mes adversaires choisiront pour beaucoup les armées lourdes du bassin mésopotamien. Nous verrons donc!

Ce sera un tournoi à 32 joueurs... Pas une mince affaire, et beaucoup de monde pour une compétition qui, de notre regard de français, apparaît comme excentrée! Les britanniques se mobilisent en masse, et nous serons trois français avec un cousin des ch'ti stratèges qui fera l'aventure également.

Première Partie: Celtes vs Empire Assyrien et Sargonide de Bob Middlemist

Première partie, premier opposant. Bob, et des assyriens. Mon intuition était la bonne. Je vais déguster du lourd tout le tournoi si ça commence comme ça. Bob aligne une armée très manoeuvrable, avec un corps de cavaliers lourds arc élites, et divise ses chars lourds impacts élites dans deux corps différents, soutenus par de l'infanterie; de la Garde élite, des archers médiocres, de l'infanterie mixte guerriers/archers... Ca ne va pas être facile. J'articule donc mon armée sur un plan simple; les nerviens élites seront à gauche et défendront la plaine et un champ attenant, les atrébates prendront pied dans la plantation et une colline cultivée derrière, tandis que les Aduatiques partent sur le côté droit pour opérer une marche de flanc.

Malheureusement, alors que les sacrifices sont faits à Teutatès, Taranis et Esus, les Assyriens se déploient à l'opposé... Soulagement du Roi Nervien quand il se rend compte que finalement, l'ennemi se rapproche! Mais Alix, ayant peur que l'armée ne soit attaquée avant son arrivée sur le champ de bataille... Arrive dès le premier tour! Un nuage de poussière s'élève à l'horizon et le son des carnyx couvre bientôt le bruit des trompes de guerre assyriennes. Aussitôt, l'ennemi fait machine arrière toute, envoie toutes ses réserves dans le verger protégeant son camp, et y déploie à la sortie toute sa cavalerie lourde, flèches déjà encochées. 

Quand Alix arrive avec sa tribu sur le champ de bataille, l'ennemi a déjà refusé son flanc avec sa grande manoeuvrabilité. L'armée celte commence à se déplacer, alors, pour appuyer les Aduatiques et protéger les nerviens par le côté. 

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Dans un premier temps, l'attaque est lancée sur le flanc droit des gaulois. Le camp est aussitôt pris, car les assyriens l'ont établi contre le verger et n'ont pas les moyens de le défendre. Les pillards Aduatiques volent, incendient et capturent sans vergogne; on y verse le sang des soldats restés pour le défendre et on sacrifie les esclaves ennemis pour invoquer la toute-puissance des dieux dans ce combat. Le choc est rude. Les gaulois échouent massivement à percer les rangs des cavaliers assyriens. Les pertes sont importantes. Pis, les chars de guerre des fils de Sargon chargent à côté des champs et roulent sur des dizaines de guerriers, massacrés à coups de flèches et de lances au passage des lourds chariots. 

Au centre, les nerviens s'avancent dans la plaine. Le sort de la bataille est alors dans la balance; le camp ennemi a été pris, les assyriens ont aussi subi quelques pertes sur leur cavalerie et sur leurs troupes légères, tandis que les gaulois voient les morts s'entasser chez les Aduatiques.

Les premières flèches trouvent leur cible, et les nerviens font face à toute l'armée ennemie, chars en tête et murs de boucliers protégeant les tireurs qui décochent volées sur volées. Le carnyx sonne. Boduagnotos lève son épée. Les guerriers cognent pommeaux et armes contre les boucliers, en hurlant leurs cris de guerre et des insultes aux moeurs légères des mères et femmes du camp adverse. Lorsque Boduagnotos charge, ce sont des milliers de guerriers qui lui emboîtent le pas en hurlant.

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Le choc est terrible. La Garde Assyrienne est la première impactée par la charge gauloise, des Atrébates. Ceux-ci ne parviennent pas à passer le mur de boucliers, et les lames de fer perforent leurs fragiles protections. Des guerriers celtes, nus et arborant fièrement leurs peintures de guerre, se jettent droit dans la mêlée. Ils se font décimer. C'est le moment où les chars lourds ayant enfoncé les Aduatiques chargent les Atrébates. Cette fois, l'infanterie légère gauloise joue son rôle et harcèle les flancs des chars, abattant flèches et javelots sur les véhicules de choc. Plusieurs équipages sont tués, d'autres doivent charger dans le vide, esquivés au dernier moment par les gaulois. D'une grande clameur, des renforts Atrébates se ruent sur les côtés et les arrières des chars ennemis. Les soldats et conducteurs sont jetés bas leurs chariots et impitoyablement massacrés à coups de lames et de lances; les chars sont anéantis en quelques minutes d'une empoignade sanglante qui laissent des centaines de corps d'hommes et de chevaux au sol. 

Au centre, la vague nervienne percute les rangs adverses. Les frondeurs gaulois sur la gauche entament un rude échange de tirs avec des cavaliers assyriens, qui chassent les légers avec cruauté. Plusieurs cavaliers sont toutefois abattus par les billes de pierre et de plomb qu'expédient les adolescents nerviens. Une unité de guerriers tenant le bout de la ligne est alors chargée par le côté; les archers assyriens qui leur font face sont prestement éparpillés à grands coups d'épée mais les cavaliers lourds sabrent au passage des guerriers par dizaines. Débarassés des fragiles archers qu'ils ont massacrés, les nerviens se retournent et font face malgré un nombre affarant de tués et de blessés. Les cavaliers assyriens sont à leur tour étrillés, et de nombreux soldats reçoivent javelots et lancent avant d'être égorgés au sol. Les nerviens finiront ici massacrés par une nouvelle charge de côté des cavaliers sargonides.

C'est au centre que la bagarre est la plus violente. Les nerviens sont facilement étrillés par les chariots de guerre, qui les dispersent et n'ont aucune pitié pour écraser les blessés ou les fuyards. Plusieurs unités s'interposent mais sont dispersées de la même manière. Boduagnotos persiste et rejoint le combat en personne. Très vite, les unités mixtes assyriennes sont débordées; constituées de quelques rangs de guerriers et le reste d'archers, les soldats sont disciplinés mais ne se battent qu'en formation défensive. Les diables de gaulois arrachent boucliers et armes des mains de leurs ennemis en chargeant et en cognant comme des sourds, avec leurs grandes lames, dispersant les corps en moulinant de gauche à droite ou en abattant verticalement leurs plommées. Les premiers rangs massacrés, les nerviens se jettent comme des bêtes sur les réserves.

Rompus de fatigue, les deux camps cessent peu à peu le combat.

C'est un match nul, terriblement sanglant pour les deux camps. Je marque 58pts si j'ai bien tout compris au tableau. 

Deuxième Partie: Celtes vs Néo-Babyloniens de Carl Spalding

Après la boucherie du matin, j'espère un tirage plus favorable... Mais non, cette fois encore, c'est une armée lourde qui se présente, avec du néo-babylonien, les successeurs des Assyriens! Toujours de la cavalerie arc, des chariots de guerre. Cette fois, l'infanterie est composée de mixtes encore, mais il y a deux unités de gardes en lanciers lourds élites. Il y a en fait une composition assez proche de celle du matin, sauf que les généraux sont moins bons et l'ennemi un peu plus nombreux.

La zone de déploiement des troupes gauloises est couverte sur la gauche par des plantations d'arbres fruitiers, et au centre par des champs cultivés. Le camp de l'armée celte est plein centre... Et encore une fois, une marche de flanc est tentée, cette fois avec les Atrébates qui doivent arriver du côté gauche. Les Nerviens font la liaison dans la plantation avec un centre "aspiré" pour y faire s'engouffrer chars et cavaliers ennemis dans la trouée avec le champ, tandis que les Aduatiques tiennent le flanc droit. 

Les Babyloniens n'attendent pas une seconde et se ruent en avant; la cavalerie se rapproche des Nerviens qui se dévoilent et les tirailleurs gaulois et mésopotamiens commencent à échanger des flèches et des billes de fronde au centre. Sur la droite, l'infanterie babylonienne s'abrite derrière un mur de boucliers... Et commence à arroser les Atrébates. La position est difficile à tenir en défense; les Atrébates sont au total sur leur flanc à 10 contre 14, et l'ennemi compte des troupes très impressionnantes avec les chars lourds élites. 

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Encore une fois, les renforts gaulois rentrent rapidement sur le champ de bataille. Ils sont en effet disponibles dès le premier tour, et rentrent au deuxième! Cela pousse les Babyloniens à attaquer rapidement. La cavalerie ennemie s'approche donc, mais elle fait l'erreur de rester légèrement en décalage par rapport à la ligne nervienne... Dont les troupes légères bloquent le recul des éclaireurs ennemis! 

Sans crier gare, les nerviens chargent sans préparation, sans sonneries de Carnyx ni intimidation de l'adversaire; des centaines de guerriers quittent le couvert du verger pour se ruer sur les cavaliers babyloniens dont les quelques flèches tirées au pied levé sont sans effet notable. Les Babyloniens cherchent à sauver leurs cavaliers dont les reculs sont bloqués, et toute la ligne tient bon courageusement. Le choc est brutal. Les Gaulois ne sont pas à leur avantage contre des cavaliers mais ils sont élites, et les duels sont souvent individuels entre les cavaliers et les fantassins. Toutefois sur le flanc gauche, une unité de cavaliers est jetée au sol et se fait massacrer par les Nerviens qui contournent alors la ligne ennemie pour commencer à se rabattre sur ses arrières... Les combats sont alors très durs, et beaucoup de cavaliers comme de fantassins sont blessés ou tués alors que rangs et unités ne veulent plus dire grand-chose.

Au centre, les tirs sont très durs et très vite, l'infanterie légère gauloise doit décrocher à un contre deux et à droite, les premières volées de l'infanterie babylonienne commencent à entamer les rangs gaulois... Commios arrivé sur le champ de bataille avec la tribu Atrébate, Alix prend alors la décision de charger à cinq contre six sur la droite, par peur de se faire user et laminer par les archers babyloniens. 

Pendant ce temps, les Atrébates progressent à toute vitesse en se divisant en deux groupes; un qui va percer la mêlée des Nerviens sur le flanc gauche pour submerger et détruire définitivement la cavalerie babylonienne, et l'autre qui va se ruer vers le camp ennemi tenu par deux unités d'archers médiocres. 

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A droite, les Aduatiques subissent une pluie de flèches pendant toute la durée de leur charge. Deux unités sur cinq sont endommagées au tir, dont une qui s'est fait massacrer et n'a plus que le tiers de ses effectifs pour charger au contact. Le choc est violent. Grâce à un débord, les gaulois rompent deux unités de conscrits Babyloniens. Le mur de boucliers est anéanti, malgré le tir de support des archers, et des soldats sont tués par dizaines. Les Babyloniens répliquent et une unité de Gaulois presque détruite au tir est achevée; ses soldats parvenant au contact sont impitoyablement massacrés. Les Atrébates ont été étrillés par les tirs babyloniens mais le choc a été en leur faveur. Il faut encore un tour de plus à achever les unités blessées dans l'impact. Pis, une unité qui a fait le trou permet à la seule unité encore en difficulté de percuter un flanc ennemi et c'est une nouvelle unité Babylonienne qui est éliminée. Les Gaulois, pourtant clairsemés, perforent les rangs babyloniens et achèvent au sol les soldats qui tentent de s'enfuir. La Garde doit s'interposer. Les deux unités de lanciers Babyloniens, élites, attaquent les Gaulois qui se trouvent dans la trouée. Les Aduatiques contre-chargent malgré les pertes et l'épuisement et bousculent les unités ennemies; on observe souvent de grands guerriers gaulois qui brisent les hampes des lances ennemies et jouent de l'épée pour éclabousser les armures de sang.

Au centre, des unités de chars lourds interviennent, mais trop tard. Avec le temps et la prise de flanc, les Nerviens grignotent peu à peu a ligne de cavaliers Babyloniens qui peu à peu, rompent le combat à mesure des pertes. La victoire vient finalement du corps Atrébate qui capture une unité de cavalerie légère ennemie et détruit les archers de réserve.

 

C'est une victoire, je perds pile la moitié de mes points de cohésion, et marque 88 points.  

Troisième Partie: Celtes vs Empire Assyrien et Sargonide de Graeme Caroll

Une victoire et une double-démoralisation, c'est pas mal jusqu'à maintenant ! Encore une fois, j'espère un des nombreux égyptiens, indiens, mycéniens ou autres... Mais non, je retombe sur un Empire Assyrien et Sargonide. Le terrain est relativement dense, et sépare le champ de bataille en deux parties avec une plantation sur laquelle j'ancre les Atrébates, et Graeme met ses meilleures troupes sur le côté. Forcément, avec cette configuration, je refais une marche de flanc avec les valeureux Aduatiques d'Alix, j'arc-boute ma défense sur la plantation avec les Nerviens, et les Atrébates qui ne se mettent pas dans la plantation en décrochent, en bout de table, pour pousser mon adversaire à attaquer ceux qui se trouvent en terrain clair pour que je puisse me rabattre sur son flanc. Graeme a une toute petite armée, et dont un bon tiers se trouve être constitué d'un corps de chameliers d'Arabie, des alliés. J'espère qu'ils seront non fiables en début de bataille, car cela me permettrait de tranquillement faire rentrer ma marche de flanc sur des troupes qui ne se déploient pas... Tout en laissant les Nerviens, soutenus des Atrébates, à l'abri d'une charge de chars lourds à moins que mon adversaire soit suicidaire.

Bien sûr, malgré la mise en avant de marqueurs d'embuscade ailleurs sur le champ de bataille, Graeme voit rapidement clair dans mon jeu; les points qu'il me manque sur table ne peuvent pas tenir en deux malheureux pions. 

La bataille commence donc par une extrême avance du corps de chameliers et des chars lourds de Graeme. 

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Le corps de chamelier est fiable. Il avance d'un bloc avec les chars, soutenus par l'infanterie Assyrienne. Très vite, les flèches pleuvent sur les Atrébates mais bien à l'abri du verger il n'y a pas beaucoup d'effets à ces échanges de tirs. Plus tard dans la bataille, comprenant que sa cavalerie ne servira à rien d'autre, le général Assyrien les rapproche à portée de feu mais à part désorganiser parfois les Atrébates, quelques cavaliers se font abattre par les flèches gauloises. Peu d'efficacité sur ce flanc.

En revanche, au centre, l'ennemi tergiverse car il aimerait endommager les nerviens au tir avant de les charger, car l'infanterie gauloise est étirée et pourrait se rabattre sur les flancs. Malgré ces temporisations, Alix tarde et ne rentre pas... Et laisse les Nerviens faire face à deux corps d'armée ennemis. Les chars percutent. La malchance s'en mêle et le mur de boucliers gaulois ne tient pas; des rangs entiers sont enfoncés, des soldats écrasés, blessés ou fauchés lors de la percée. Le centre ne tient pas et s'effondre rapidement; les réserves engagées ne permettent pas aux Nerviens de tenir. En quelques tours, les chars lourds qui ont perforé les rangs Gaulois se retournent et en se rabattant par les côtés, exterminent les Nerviens qui donnent tout ce qu'ils ont. Les soldats chargent les chars, essaient de se hisser sur les plateformes, mais ils se font massacrer. Au fur et à mesure des rares dégâts occasionnés, les Assyriens contrôlent le combat et prennent le temps de rallier leurs pertes.

Malgré le sacrifice de tout un corps et les contre-charges, aucune unité gauloise n'aura gagné un seul combat et alors que les Atrébates allaient se décider à quitter le champ de bataille, Alix et ses Aduatiques arrivent enfin. Las, l'ennemi a déjà réuni tous ses chameaux face à la zone d'entrée, ainsi que ses chars lourds.

Ce stade, les Gaulois se sont fait rouler dessus et accusent 20 pertes à... 2. La victoire semble inatteignable, mais il s'agit maintenant de sauver l'honneur.

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Le massacre a bien lieu. Les gaulois arrivent en masse. Ils constatent au loin le champ de mort où les Nerviens ont rencontré leur destin; le camp de l'armée n'est plus défendu que par des femmes et des enfants. Les Atrébates tentent une sortie de la plantation malgré l'averse de flèches et vont aller percuter une unité d'infanterie Assyrienne qui s'est trop avancée en soutien des chars. 

Alors que les Aduatiques subissent les tirs des chameaux, d'autres unités vont en soutien des derniers Nerviens encore en vie. Ces guerriers, valeureux comme pas possible, sont les derniers survivants des six unités qui ont été percutées. Les Nerviens ont contacté une unité de chameaux qui protégeait le flanc de la colonne qui fait face aux Aduatiques. Les cavaliers sur chameaux sont prestement attaqués, leurs montures sont massacrées et les cavaliers prestement égorgés. Cette maigre victoire fait s'élancer une grande clameur à la tribu Aduatique... Qui charge. Les Nerviens sont toujours en tête. La mêlée est indécise entre chameaux et fantassins celtes, tandis qu'encore une fois les chars lourds poursuivent leur oeuvre de mort. Les Aduatiques se font massacrer. Eux aussi ne remportent presque aucun combat, même quand les archers sur chameaux sans protection. En revanche, le Roi Boduagnotos prend la tête des derniers survivants de la tribu Nervienne et perce. Il attaque une unité de chars avec le soutien de l'infanterie légère d'Alix. Les Nerviens vengent les leurs en se montrant impitoyables; les équipages des chars sont exterminés et leurs corps mutilés avec cruauté. Tout autour, les Aduatiques meurent en masse. Les nerviens poursuivent, et avec une unité de renfort Atrébate qui a quitté la plantation, chargent et éliminent tout aussi prestement l'unité. Les pauvres conscrits Assyriens n'ont aucune chance et se font massacrer de deux côtés en même temps.

C'est la fin de la bataille, alors qu'Alix meurt d'une flèche bédouine en pleine gorge. Rien n'aura fonctionné comme prévu; le corps de chameliers a été fiable, la marche de flanc n'est rentrée qu'au 8ème tour, les nerviens n'ont pas gagné un combat en dehors de l'unité héroïque de Boduagnotos qui a causé... 90% des pertes occasionnées par mes gaulois. J'ai pris un risque avec la marche de flanc; son arrivée au tour 3 ou 4 voire 5 aurait sans doute corsé l'affaire à Graeme. Et si les nerviens avaient pour partie survécu... Mais avec des "si" on refait le monde; j'ai pris un risque qui n'a pas payé par un mauvais alignement des planètes et Graeme a bien joué son affaire sans prendre de risques, ce qui lui aurait coûté seulement si ma marche de flanc serait venue plus vite.

Défaite, avec 17 pts. Je termine la journée avec un nul de qualité, une grande victoire mais aussi une grande défaite. Milieu de tableau donc!

Quatrième partie : Celtes vs Néo-Babyloniens de Michael Williams

Nouvelle partie... Encore un Babylonien! 

Mais cette fois avec Michael, une composition très particulière. Encore une fois, un corps de chars lourds, et quelques cavaliers lourds avec arc. Ce corps est mis plein centre. Sur un côté, face à la plantation et en longeant le bord de mer, un corps d'infanterie moyenne impact; l'équivalent de mes gaulois mais en disciplinés, formant cette fois une troupe d'excellente qualité face à mon infanterie. Sur l'autre flanc, Nabuchodonosor en personne, stratège babylonien, qui commande à un énorme corps de chameaux, de conscrits médiocres, de la garde lanciers lourds élite, d'infanterie moyenne... Bref, une armée presque aussi nombreuse des Gaulois, avec pourtant deux corps d'impact! Bien composée...

Cette fois, j'opte pour un déploiement moins ambitieux pour mon centre, mais en déployant les Nerviens dans des zones cultivées au centre, j'ai aspiré au centre les meilleures unités Babyloniennes. Sur le côté, une embuscade dans le verger attend le corps d'infanterie des Babyloniens, et la même chose de l'autre côté. Le but? Aller écraser les deux corps d'infanterie sur le côté pendant que les Nerviens attendront l'opportunité, tout en évitant au corps d'élite des Babyloniens de participer au combat. Certes, ce plan me neutralise aussi de mon corps d'élite, mais qui vaut presque 40% de moins que le sien... Autant de forces en plus sur les côtés!

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Sur la droite, le corps de 6 unités d'impact des Babyloniens se présente courageusement face à la plantation. Les échanges de flèches entre tirailleurs s'intensifie et les unités de part et d'autres subissent des pertes. Quand les Babyloniens pénètrent dans la plantation alors qu'ils sont sûrs d'arriver à 6 contre 4 gaulois seulement... Les Atrébates hurlent et chargent ! Avec un espace laissé sur la plage, une unité Gauloise s'y infiltre. MIchael tient bon, avec ses troupes. Le combat sera long et meurtrier; la charge est indécise. Dans les deux camps les exploits individuels se répondent et l'excellente infanterie impact tient bon dans un premier temps; deux unités sont presque massacrées dans la charge, avec des Atrébates qui perforent leurs rangs et isolent pour mieux tuer les gardiens de Babylone, mais deux unités gauloises sont étrillées en retour, soldats empalés sur les lances ou massacrés à coups d'épées courtes qui s'infiltrent entre le mur de boucliers. 

L'avantage reste toutefois à Commios, qui se rabat avec son unité sur le flanc des guerriers Babyloniens. L'effet est terrible, et bientôt, ce sont quatre unités au total, soit les deux tiers du corps ennemi, qui auront été massacrées contre deux Gauloises. Les Babyloniens mèneront toutefois une vigoureuse contre-attaque et occasionneront de nouvelles pertes aux Atrébates. Si ceux-ci ont remporté la victoire sur ce flanc, ce sera cher payé et les derniers combats perdurent sans qu'un camp ne parvienne à achever le massacre; les Babyloniens tiennent bon.

Au centre, les Gaulois envoient quelques tirailleurs provoquer l'avancée des chars. Les Nerviens avanceront mais seulement d'un rien. Juste assez pour donner de l'appétit à l'adversaire, qui ne partira pas aider ses deux ailes en difficulté de peur qu'avec leur vitesse de mouvement, les gaulois ne leur tombent sur le flanc.

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Sur le flanc gauche, les Aduatiques d'Alix prennent au départ une position très avantageuse. Aussi nombreux que l'ennemi, plus de la moitié du corps adverse est composé d'unités médiocres. Bien sûr, il y a des élites et des tireurs, et la menace de la cavalerie lourde du centre. Mais Alix attaque en masse. Un groupe de milliers de guerriers charge au son des carnyx, armes en avant, en quittant le couvert des champs et des plantations. Loin de paniquer, les Babyloniens tiennent bon, même les unités de conscrits. L'impact est terrible. Le premier choc est toutefois peu à l'avantage des Aduatiques, qui éliminent certes une unité de lanciers en la transperçant littéralement, mais deux unités Gauloises se voient empalées en masse sur les armes des soldats babyloniens. Surtout, Nabuchodonosor en personne rallie les unités affaiblies et maintient la cohésion d'ensemble. Très vite, les Gaulois sont épuisés et ne font plus que deux de pertes. Heureusement, Alix accompagne une unité et en élimine une seconde, tandis que son flanc pousse en dehors du champ de bataille les chameaux ennemis. Dégagés, Alix se rabat sur le flanc de la ligne de front adverse... Mais ses unités lâchent de plus en plus, au centre. Epuisés, couverts de sang, de nombreux Aduatiques battent en retraite, ce qui laisse une plaie béante au milieu du corps.

D'où l'intérêt, contrairement à beaucoup de parties, de toujours conserver une réserve; les renforts Aduatiques permettent d'assaillir de flanc les cavaliers lourds et la Garde de Babylone, rétablissant la ligne et gagnant du temps pour qu'Alix puisse se concentrer sur les troupes sous son commandement à l'extrême-gauche.

Alix détruit une nouvelle unité avec ses compagnons et progressant dans un charnier, attaque une nouvelle unité ennemie. Si elle craque, alors que je ne suis qu'à +1 (mon unité de face est endommagée, la sienne aussi mais j'ai le bonus de la prise de flanc, et lui d'un débord d'une unité en plus qu'il a de l'autre côté), Nabuchodonosor sent le vent tourner... L'armée gauloise a subi des pertes mais est encore très loin de rompre. Lui n'est plus qu'à un point de la démoralisation, autant dire qu'il a perdu sachant qu'il doit encore m'en prendre quatorze. Toutefois, Le stratège ennemi n'a peur de rien et rejoint les premières lignes pour lancer les dés à égalité ! Les dés roulent... Et cette fois, contrairement aux combats de la ligne, c'est moi qui l'emporte! Pis, Nabuchodonosor est assassiné, traîné au bas de son cheval et perforé de coups de lances, son corps exhibé à son armée qui part en déroute.

C'est encore une victoire, je marque 88 points. Je subis 18 pertes sur 30 de mémoire.

Cinquième partie : Celtes vs Etats du Golfe d'Oman de Maxime Pichot

Il faut aller jusqu'en Ecosse pour un Derby nordiste! Maxime a comme moi deux victoires, une nulle et une défaite. Il ne joue toujours pas les armées que j'apprécie à base d'archers ou de lanciers, mais une armée... De chameaux et de guerriers impétueux! Il dispose ainsi de deux corps de chameaux arcs, quelques unités légères, et de l'infanterie en nombre. C'est une partie très chaude qui s'annonce... D'autant que nous allons jouer en désert!

Pour cette dernière partie, Maxime place deux grosses zones de dunes au milieu du champ de bataille. Le terrain aurait dû être plus pourri mais nous ne parvenons pas à placer de nouvelles zones, en dehors d'un lac sur ma gauche. Convaincu qu'il mettra ses unités de chameaux arc sur ma droite pour harceler mes troupes depuis les dunes pour se couvrir, et que le combat aura lieu plein centre en bord de lac, je refuse le flanc droit, mets les Nerviens autour du Lac et met... Commios et les Atrébates en marche de flanc.

Malheureusement, Maxime a fait l'exact inverse de ce que j'imaginais; ses cavaliers commencent plein front et l'essentiel de son infanterie de choc progresse depuis l'extrêmité du champ de bataille. Il va leur falloir du temps pour se mettre en place... Mais ma marche de flanc n'a que peu de cibles de ce fait!

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Sa cavalerie progresse assez vite vers le centre, tandis que des unités légères tentent de contourner le lac. Une fois n'est pas coutume, ma marche de flanc va encore très vite rentrer! Ainsi, ses cavaliers légers sont bloqués. Je n'aurais de cesse de les poursuivre et malgré la conjonction de la réserve Nervienne plus de quelques unités Atrébates, je ne prendrais que trois points sur les quatre possibles car l'un de ses cavaliers sera poussé dehors en panique, sans être totalement détruit. Un petit groupe d'infanterie, trois unités, tient le front face à ma marche de flanc. J'y envoie cinq unités pour pouvoir le déborder de chaque côté; une sixième menée par Commios en personne pourra aller chercher le camp arabe, et n'aura de cesse que d'y courir le plus vite possible. 

Pendant ce temps, les armées ne s'observent pas. Si les Nerviens progressent et tentent de récupérer le plus vite possible leurs réserves, les tirs arabes ne sont que de peu d'effets sur eux grâce au statut de troupes d'élite de la tribu qui encaisse de justesse les volées de flèches. A droite, les Aduatiques d'Alix ont la difficile tâche de retenir deux corps. A la moindre opportunité, ils mettent en bordel la cavalerie des chameaux qui rate ses tests de fuite; ils ne sont pas rattrapés car les Gaulois échouent eux aussi; sinon c'eut été un carnage, tous les cavaliers auraient été frappés de dos! Ils s'en tirent toutefois mais leur formation est brisée par le terrain et l'arrivée du gros corps d'infanterie ennemie qui se rapproche. Très vite, Alix subit des salves de flèches en quantité, et se retrouve débordé. Pis, une unité d'infanterie est chargée par des cavaliers médiocres ennemis... Et se font détruire, ce qui permet à l'ennemi d'attaquer tout le corps par le côté! 

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Des renforts affluent de la marche de flanc et des corps Nerviens et Aduatiques pour boucher les trous qui se forment sur mon aile droite. Tout juste, l'ennemi est contenu pendant que les chameaux organisent leur contre-attaque: hommes et montures meurent en quantité mais sans résultat décisif. A gauche, ma marche de flanc prend le camp ennemi, et submerge l'arrière-garde arabe qui est détruite sans m'occasionner de pertes. Les gaulois ont littéralement massacré les fantassins d'Oman ! Ils peuvent ainsi menacer les arrières des chameaux élites, leur empêcher le recul... Et ceux-ci, plaçant quelques bonnes flèches au travers de la protection des boucliers, chargent les Nerviens! Le choc est longtemps indécis, avec très peu de pertes tant les cavaliers semblent incapables de rompre les lignes ennemies, sans dispositions pour l'impact, tandis que les Nerviens restent en formation serrée sans chercher à poursuivre les vagues de chameaux lorsqu'elles se reforment pour l'impact. 

Heureusement, l'arrivée de flanc des Atrébates précipite la décision, et les chameaux englués au corps à corps par les Nerviens se font finalement percés de flanc, et massacrés. Les renforts Gaulois au corps d'Alix lui permettent aussi de tenir, et quelques rares succès enchaînés par les Aduatiques permettent à l'armée, sauve, de dérouter l'ennemi.

C'est une victoire, je marque 89 points. 

EPILOGUE

Le tournoi s'achève pour nous... et avec des résultats plus que corrects pour une première expérience avec les Celtes! L'armée n'est pas solide, car aucune unité ne combat en ordre dense, et l'armée, très mal commandée, ne permet pas de secondes chances. En revanche, bien composée et avec de longues lignes plus l'entretien de réserves, son impact peut être dévastateur. C'est vraiment une chouette armée, qui ne lâche rien. Elle excelle dans les embuscades, le combat dans le mauvais terrain et les marches de flanc sont largement permises. En revanche, elle a du mal en terrain clair contre les armées de tireurs montés et contre les unités montées d'impact... Logique! L'expérience du tournoi l'aura montré!

Je tiens à remercier le padre, qui a peint en un temps record, ce qui m'a laissé le temps de socler ce qu'il me fallait. Merci aussi à l'ensemble de mes adversaires pour leur fair-play de chaque instant et surtout pour les britanniques, de ne pas s'être formalisé de mon niveau d'anglais... Le tournoi en lui-même fut très agréable, avec un vrai sens de l'accueil d'Alan Cutner à qui on doit tout ça... J'ai aussi gagné un trophée sympa; le meilleur joueur sur la journée du dimanche. Il y avait pas mal de petits défits du genre, mention spéciale à un joueur mycénien qui a gagné le trophée récompensant L'ACTION du tournoi, à savoir éviter à tout prix le choc des Peuples de la Mer avec une armée mycénienne, déployée sur un petit côté de la table, en ayant évité au maximum toute troupe ennemie... Je n'avais jamais vu pareil déploiement !

Bravo à tout le monde, l'ambiance était chaleureuse, la nourriture copieuse, mais très bonne. La petite flasque de whisky très agréable, elle m'a permis d'oublier la partie contre Graeme qui m'a roulé dessus certes, mais avec flegme et fair-play; il s'est autant amusé que moi de ces fichus Nerviens qui soient meurent en masse, soit font le trou tout seul. J'ai vraiment passé un excellent moment à chaque partie.

Bravo aussi au padre tiens, qui a fait aussi un bon score avec une compo en laquelle je ne croyais pas!

 Classement

Rang Nom Prénom Armée Points 

1 Graeme Carroll Empire Assyrien et Sargonide 435 
2 Julian Lopez Néo-Babyloniens 387 
3 Marco Baroni Bédouin Antique 376 
4 Keith Martin-Smith Néo-Babyloniens 375 
5 John Edwards Néo-Babyloniens 349 
6 Paul Dawson Indiens Védiques 343 
7 Tony Robinson Celtes 342 
8 Thibault Renier Celtes 340 
9 Paul Johnston Nubiens 313 
10 Rafa Tortosa Nouvel Empire Egyptien 303 
11 John Muir Assyriens 300 
12 Mark Taylor Chinois Printemps et Automne 299 
13 Gary Lind Indiens Védiques 285 
14 Serge Renier Celts 272 
15 Carl Spalding Néo-Babylonien 264 
16 Malcolm Gordon Sea Peoples 261 
17 Maxime Pichot États du Golfe et Oman 261 
18 Bob Middlemist Empire Assyrien et Sargonides 257 
19 John MacPhail Assyriens 255 
20 Mike Kemp Peuples de la Mer 248 
21 John Hannah Mycéniens 248 
22 Gordon Jamieson Chinois Printemps et Automne 242 
23 Michael Williams Empire Assyrien et Sargonide 231 
24 Sandy Dewar Indiens Védiques 218 
25 Hugh Cameron Sumer et Akkad 214 
26 Graham Bryson Hittites 213 
27 Gordon Miller Empire assyrien et Sargonide 211 
28 Bill Robertson Mycéniens 209 
29 Rob Pooley Nouveau Royaume Egyptien 183 
30 Desmond Middleton Indiens Védiques 172 
31 Graham Short Nouveau Royaume égyptien 169 
32 Stuart Livingstone Nouvel Royaume égyptien 117  

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