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Le Challenge des Ambactes

Partie 6 - Didier R

Ecrit par Thibault

SIXIEME MATCH : contre Didier R et des Juifs de Judée

Mon sixième match allait être tendu car Didier est un joueur très pugnace qui aime jouer des troupes lourdes, souvent accompagnées d'unités plus manoeuvrables. Niveau lourd, je pensais pouvoir le challenger mais sur ses ailes plus mobiles, quelle stratégie adopter? 

Quelles listes pour s'affronter ?

La liste des Juifs de Judée est vraiment particulière, car les Juifs ont subi, au gré des retournements de situation géopolitique touchant l'est-méditerranéen, subi les influences de plusieurs aires de savoir-faire militaires des plus différents. Potentiellement, Didier peut la jouer "à la grecque" avec quantité de lanciers et de piquiers, de la cavalerie de choc. Il peut autrement copier les romains, avec des unités d'infanterie lourde. Il peut également se laisser influencer par un plus grand recours au mercenariat, et de nombreux alliés du secteur. Finalement, Didier opte pour une liste que je n'avais jusque là pas encore vue:

- 5 cavaliers lourds arc, je ne sais plus s'ils sont élite, mais ce sont des costauds, accompagnés de 2 cavaliers arcs eux aussi.

- un allié romain, avec 4 légionnaires dont 1 élite (le général inclus), 2 fantassins moyens impact, 4 tirailleurs et 1 cavalerie lourde.

- un corps de 5 lanciers lourds et 2 archers, soutenus par 2 tirailleurs.

Particularité; Didier ne joue que des généraux inclus, et de préférence ordinaires. C'est nombreux en face, mais ça manoeuvrera donc assez mal ! Le plan est simple: le grouper à deux corps sur un pour le détruire, et exploiter le trou ainsi fait dans sa ligne avant que ses flancs ne se rabattent. Il démoralise tout de même, sauf erreur de ma part, à 27, ce qui en fait une armée très solide en Antiquité (je démoralise à 23 avec le camp fortifié).

Aller vite et tuer beaucoup !

Le champ de bataille est bordé sur la gauche par la mer; nous nous battons en Palestine, sur le front de mer. Rome est venue écraser une rebellion à Jérusalem, mais une légion est passée à l'ennemi plein centre! Sur le flanc gauche, Didier m'étonne; je m'arc-boutais dans les champs sur la droite m'apprêtant à refuser ce côté aux manoeuvres de cavalerie ennemie, mais ses montés longent la plage! Le plan sera simple, ma légion de droite va avancer vers le centre en rétrogradant sur le côté pour fermer mon flanc, tandis que ma cavalerie légère amusera le corps d'en face pour le ralentir, voire pour le contourner. Au centre, pas de pitié pour les félons! Ma légion d'élite rentrera droit dans les romains passés à l'ennemi, rejointe sur le flanc par la légion de gauche, qui essaiera de manoeuvrer pour tuer un ou deux cavaliers ennemis trop entreprenants. 

Les blocs se rapprochent. Mes auxiliaires montés restent en retrait sur le centre et la gauche pour combler les trous et servir de réserves mobiles, tandis que les légionnaires, précédés de leur rideau de tirailleurs gaulois, espagnols et germains, font pleuvoir les tirs sur l'ennemi! Le premier sang est romain, avec un plus grand nombre de tireurs chez mon adversaire, mais je n'ai pas dit mon dernier mot. 

Sur la gauche, Didier ne semble pas trop s'inquiéter du trou dans lequel il s'enfonce avec une partie de ses cavaliers. Tous lâchent des volées de flèches sur les légionnaires de la XIème légion, mais les lourds boucliers romains arrêtent facilement une majorité de tirs reçus. Si les cavaliers ennemis continuent de se rapprocher, j'aurais une opportunité de bloquer leur retraite par les côtés... Mais c'est au centre que tout se joue. J'attaque la légion adverse avec 6 unités de légionnaires de deux corps rassemblés. J'ai un débord de chaque côté. Mes 4 légionnaires opposés aux 4 siens sont tous élites. Je pense pouvoir partir avec l'avantage... Mais l'ennemi se bat vaillamment. Les combats sont indécis. De nombreux soldats se retrouvent jetés au sol et lacérés de coups de glaive, impitoyablement massacrés. Les romains n'aiment jamais rien autant que les conflits fratricides... Sur la droite, j'ai commencé à refuser le flanc mais les Juifs sont paralysés par un manque d'ordre... D'autant que les cavaliers légers numides sont passés sur le côté derrière les lignes ennemies ! Le camp, ou l'attaque de dos?

La Legion d'élite, la Xème, peine à éliminer la légion adverse. Une unité de légionnaire adverse est finalement détruire, mais les trois sur le front infligent de lourdes pertes à ma légion principale. Je n'arrive pas, faute de points, à progresser sur ses côtés. Ca commence à ne pas sentir très bon; malgré la supériorité numérique mise sur ce point du champ de bataille. Sur la droite, des lanciers juifs attaquent une unité de légionnaires qui tenait le flanc. Sans trop de succès, mais la pression s'intensifie. 

Sur le flanc gauche, la Legio VIII a du mal à poursuivre l'aile de cavalerie ennemie. Le manque de commandement de l'armée juive se fait toutefois sentir et on aperçoit au premier plan des cavaliers romains qui profitent d'une manoeuvre des légionnaires sur les arrières de cavaliers légers ennemis pour les charger... Mais les cavaliers romains sont peu efficaces, et encaissent des pertes malgré la différence de classe avec la cavalerie ennemie, et malgré leur armure également ! Un cavalier arc ennemi est détruit, mais plusieurs unités romaines sont touchées à leur tour, les archers montés ennemis profitant des manoeuvres romaines pour larder les cohortes de volées à courte portée.

Pendant ce temps-là au centre, c'est un désastre. La légion adverse n'a perdu que 25% de ses effectifs. Ma légion d'élite... A perdu 100% de ses légionnaires, tous détruits, prisonniers ou mis en déroute! Incroyable ce retournement, et les survivants ne peuvent qu'essayer de sauver les meubles pendant que la légion de droite tente le tout pour le tout... Malgré la destruction totalement imprévisible de mon centre, le camp ennemi est pris par les cavaliers numides, et tout n'est pas encore joué.

A droite, la légion restante bouche le trou du centre sur la gauche tandis qu'à droite, deux cohortes font ce qu'elles peuvent pour tenir l'ennemi. Avec une prise de flanc, un premier lancier ennemi succombe, dévasté par une charge par derrière des légionnaires, qui étripent l'ennemi avec sauvagerie. Dans la foulée, une unité d'archers juifs sera détruite. Mais cette légion, dont le général est vaillamment mort à la tête de ses troupes, ne peut plus manoeuvrer et ne peut pas consommer ses succès et partir à la chasse aux quelques points qu'il me manque... Sur la gauche, Didier prend des risques. Ses cavaliers juifs percutent des légionnaires de face... Et les tuent avec leur général ! C'est la déroute, deux généraux sur trois sont morts et le troisième ne commande plus que des auxiliaires... C'est la déroute!

C'est une défaite, 23 à 21.... 

EPILOGUE

 

 

Didier s'est montré extrêmement pugnace comme escompté. Il n'a rien lâché alors que ses généraux de mauvaise qualité ne pouvaient commander tout le monde et m'ont offert bien des cibles faciles, que j'ai équarries sans pitié dès que j'ai mis la main dessus. Son manque de commandement permet à mes cavaliers légers de faire tourner en bourrique l'ennemi sur mon flanc droit, tout en se faufilant jusque son camp. Malgré ça, j'ai été totalement incapable de maximiser ma supériorité numérique et qualitative sur le centre, en perdant six unités dont quatre élite contre une seule détruite en face et seulement quelques pertes sur les autres. Je m'attendais autrement à ce que la gauche se neutralise; les cavaliers ennemis ont beaucoup esquivé, mais plus étonnant quand ils ont chargé, ils ont percé les rangs fatigués de mes légionnaires! Encore une partie qui m'échappe sur la fin, il faut vraiment que je travaille au commandement et à la combinaison de mes corps d'armée...

Belle partie de Didier en tout cas, qui se sera battu comme un lion malgré les difficultés initiales de commandement (ça va mieux quand ses généraux tuent les mecs en face et ont moins de mecs à commander à cause des morts). Bravo à lui !
 

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