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Le Challenge des Ambactes

Partie 5 - Serge R

Ecrit par Thibault

CINQUIEME MATCH : contre Serge R et ses Diadoques et successeurs

Mon cinquième match allait sans doute être le plus WTF (what the fuck, pour les vieux!). J'affrontais alors... Mon père! Et une armée qu'il connaît bien; les Successeurs d'Alexandre... Incarné sur ce champ de bataille par nul autre que Lysimaque en personne!

Quelles listes pour s'affronter ?

Je suis resté sur ma liste qui enchaîne maintenant les défaites. J'ai l'impression parfois d'être dans la peau d'un entraîneur du Losc avec autant de défaites "mais ça y était presque!". Mais je veux voir jusqu'au bout si le format "légion" des armées romaines peut ou non fonctionner. Je ne vais pas être déçu.

De son côté, le pater m'aligne une armée plus qu'étrange; un corps alignant fantassins moyens thessaliens, des piquiers macédoniens, des tirailleurs de Crète et des... Eléphants! Pater la joue brutale... L'ensemble est dirigé par le stratège macédonien en personne, pendant qu'un autre corps se déploie avec une bonne base de piquiers macédoniens et d'hoplites grecs. Le dernier corps hélléne est composé par tradition d'unités de Compagnons; des cavaliers de choc équipés d'armures et d'une longue lance, à même de briser les formations d'infanterie. 

Passer par les flancs pour détruire les carrés de piquiers!

Le champ de bataille est clairement ouvert et dégagé. J'ai plusieurs champs qui m'encadrent et les macédoniens se massent à gauche, adoptant un déploiement totalement surprenant! On voit le cavalerie tout en fond de table sur ma droite pour me contourner et essayer de taper mon camp retranché, tandis qu'il regroupe en colonnes ses éléphants, ses piquiers et ses peltastes! J'avais adopté une petite ruse mais pensant à un gros étalage de puissance au centre, je suis pris à contrepied; je fais croire à Père que j'ai un corps en marche de flanc contre sa colonne de troupes... Mais il se trouve bien en embuscade dans la plantation sur ma gauche. Les légionnaires de la Legio XIII se tiennent prêts à l'action, sous le couvert de la végétation.

Un plan plus rapproché de l'armée macédonienne avec le déploiement ahurissant du Pater avec ses colonnes de piques et d'éléphants, faute de place sur le bord de table à cause d'une potentielle marche de flanc de mon côté! Les mouvements seront toutefois rapides et le général commandant l'armée a beaucoup de points à distribuer; n'en ayant pas de mon côté, il va tranquillement pouvoir avancer et dévoilant mon embuscade avec ses tirailleurs, il va passer à l'attaque !

Je suis forcé malgré le retard des deux corps sur la droite, de sortir ma légion du mauvais terrain sur la gauche, car les éléphants ne sont pas perturbés par les plantations (ils les écrasent, ces bourricots). J'essaie donc de me positionner en force sur les deux ailes; 4 unités de légionnaires d'élite, la XIIIème Légion, prennent place et débordent l'ennemi sur la gauche, soutenus en retrait par 2 unités de cavaliers légers numides et à droite, une unité de cavalerie romaine flanque les éléphants pour préparer une attaque par le côté, tout en aidant les tirailleurs de la légion voisine à éliminer leurs homologues grecs. Pour l'instant, malgré le fait que mes deux légions sur le haut tardent à rejoindre la zone d'attaque ennemie, j'ai quand même ma XIIIème Légion qui est bien placée pour le choc contre les éléphants. Les légionnaires provoquent un vacarme assourdissant avec leur bouclier, les trompettes sonnent et les javelots commencent à pleuvoir sur l'ennemi, au cri des centurions... La légion d'élite est prête!

Les blocs de piquiers macédoniens se rapprochent de mes légions, tandis que le flanc des éléphants se couvre des peltastes grecs qui viennent les protéger... Ca va passer ou casser, quitte ou double! Pendant ce temps, les tirailleurs des deux camps échangent quantité de flèches, de javelots, de billes de fronde... Les blessés sont tirés en arrière de la ligne de front des deux armées en attendant le choc, devenu inévitable...

C'est le choc! Les barrissements sont accompagnés des cris de guerre des romains qui tentent d'ouvrir leurs rangs pour laisser passer les pachydermes. Ca ne réussit qu'à moitié; deux unités romaines sont impactées et subissent de très lourdes pertes, la manoeuvre ayant échoué et provoqué la perte de plusieurs unités de légionnaires, écrasées sous les éléphants ou enfoncées et repoussées. Heureusement, les combats sur les flancs fonctionnent mieux et une unité d'éléphants de guerre est endommagée, tandis que la protection sur la droite des éléphants est étrillée; les peltastes grecs sont trop légers pour se mesurer aux légionnaires et à coups de glaives, ceux-ci se ménagent un chemin sanglant au milieu des rangs ennemis. Les romains écrasent les grecs et font un trou sur le flanc, mais il reste une seconde unité de peltastes. 

La légion centrale est dispersée par les manoeuvres macédoniennes et la phalange percute violemment les rangs romains. La bataille est terrible; les sarisses repoussent les larges boucliers romains et les formations des légionnaires plient, mais sans rompre. Les combats sont tous en ma défaveur, et soit l'armure et les boucliers des romains les sauvent, soit ils encaissent de lourdes pertes de cohésion. Il y a le feu partout, trouver une solution sur le champ de bataille n'aura jamais été aussi primordial !

Sur la gauche, le combat se termine sur une victoire romaine ! Les légionnaires, aidés des auxiliaires à cheval, ont achevé de consommer la déroute des éléphants. Une unité de légionnaires aura été totalement détruite, une autre lourdement endommagée. Une unité de cavalerie numide est endommagée également. En face, trois unités d'éléphants et une de fantassins moyens auront succombé. 

C'est l'hallali. Au centre, la légion se désagrège sous les coups de butoir de la phalange qui passe ses premiers combats. De petites contre-attaques locales à l'aide de manipules aguerries permet parfois aux romains de tenir bon, voire d'infliger des pertes sérieuses à certaines unités de phalangistes, mais le front cède peu à peu. La catastrophe vient finalement du flanc droit, où la moitié d'une légion, prise de face par l'infanterie grecque et macédonienne, et de flanc ou de dos par la cavalerie ennemie. Les romains sur ce flanc abandonnent glaives, casques et leur lourd bouclier pour prendre la poudre d'escampette!

C'est une défaite, 23 à 19.

EPILOGUE

 

 

Je suis retombé dans mes travers identifiés lors de la partie précédente, contre l'armée plus agile de Phiphi. Je n'ai pas fait bloc. Mes trois légions avaient des espaces entre elles qu'elles n'ont pas été capables de combler; j'ai encore une fois été gourmand et offensif, échelonnant mon attaque en trois étapes au lieu d'une seule. C'était bête, mais je pensais avoir le temps de me former à la bataille avant que n'arrivent sur moi les macédoniens. Quelle erreur! Père avait un bien meilleur commandement ce qui lui a donné une grande agilité de commandement comme de manoeuvre; il a pu retenir une légion avec ses éléphants pendant qu'il en cassait deux autres avec l'essentiel de son infanterie et la totalité de sa cavalerie. J'ai manqué de réussite sur les combats sur ma gauche, supérieur, j'aurais dû le faire craquer plus vite... Mais les piquiers ennemis au centre étaient trop forts, pas encore diminués par le tir, et je n'ai pas su les repousser...

Belle victoire du padre, et ça me pousse à revoir ma compo...

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