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Le Challenge des Ambactes

Partie 4 - Philippe B

Ecrit par Thibault

QUATRIEME MATCH : contre Philippe B et ses Grecs Classiques

Mon quatrième match allait être un peu chaud, Philippe est un excellent joueur ADG qui joue souvent des armées un peu spéciales, tandis que nos parties précédentes nous avaient difficilement départagés. 

Quelles listes pour s'affronter ?

Difficile de se baser sur les parties précédentes pour modifier ma liste de "base" chez les romains. J'impute essentiellement à de gros retournements de situation indépendants de la liste qui fonctionnait très bien, ce résultat final de la bataille lorsque j'ai perdu. Ma première victoire était nette, la seconde également. De ce fait, je choisis de plutôt faire confiance à mes trois légions, même si le commandement n'est pas toujours au beau fixe. 

Philippe m'accueille en me disant qu'il a composé une liste exprès pour moi, ce qui est tout à fait en accord avec les règles de notre challenge. Du coup, il aligne une armée de Grecs Classiques, une armée courant de l'âge d'or de Spartes et Athènes, de la colonisation de la méditerranée à l'annexion par les romains. En tout cas, Philippe compose une drôle de liste, une armée Etolienne, fortement composée de troupes issues des "cités" des îles Cyclades notamment. 

Il aligne les trois corps suivants:

- Une petite aile de cavalerie, assez mobile, mais peu percutante. Elle reste bien commandée et de mémoire, la cavalerie est élite. Ca lui donne un peu plus de résilience, mais sans armure ni impact, son rôle est limité au harcèlement. 

- Un corps de lourds. Des hoplites en armure, des tirailleurs en nombre (8!) à pied ou à cheval... Et deux artilleries lourdes. On a fait une petite bêtise en les plaçant dans une colline escarpée, mais de toute façon, Phiphi avait prévu des fortifications pour les caler.  

- Un corps de... 8 autres légers! 

Bon, de toute évidence, phiphi va chercher l'esquive et le harcèlement. Ces grecs sont si "pauvres" et légers dans leur tactique militaire qu'ils combattent presque tous à pied, au javelot, avec un très petit nombre de troupes lourdes. L'opposé de mon armée, du coup. Et je sais aussi que phiphi est un bon manoeuvrier qui arrivera bien, très probablement, à esquiver mes pièges. 

Eviter les trous, ne pas se laisser piéger

Le champ de bataille est typiquement grec, mais aussi très bizarre! Je suis défenseur, Philippe ayant quantité de bons officiers. Sur ma droite, la Mer Egée. Un village grec récemment conquis voit le camp romain s'installer juste à côté. Deux collines rocailleuses bordent le front de mer... Mais laissent une plaine totalement lisse sur tout le reste du champ de bataille! Je n'avais encore jamais vu un terrain pareil, aussi fermé sur un côté et totalement ouvert de l'autre. Ca fait bien l'affaire de Philippe quoiqu'il arrive, qui a beaucoup de troupes légères. Celles ci se déploient en nuée en avant de mes légions, avec forcément toute sa cavalerie à l'opposé, dans la plaine, pour tenter des manoeuvres de contournement. Il n'y a pas à dire, avec cette drôle de composition, ce drôle de terrain, et des tactiques inhabituelles, cette partie sera un bon entraînement pour de futurs tournois !

Partie cheloue épisode 1, Phiphi s'est déployée comme d'habitude à 5 UD de son bord de table, derrière des artilleries lourdes et fortifications... Et recule, dos au bord de table, avec sa phalange d'hoplites! Les romains couvrent bien entendu les grecs de quolibets divers à base de chèvres, de jupettes et d'alcools de mauvaise qualité, mais il n'empêche que ça laisse plus de temps aux javeliniers ennemis de tenter de nous placer quelques tirs au travers de la légion! Les fourbes! 

La retraite des hoplites grecs n'empêche pas les insulaires de venir se battre en terrain accidenté contre les auxiliaires de la Legio V. Les tirailleurs germains et gaulois tiennent bon, avec le soutien d'archers Crétois. Pourtant, des centaines de javeliniers progressent dans la garrigue à flanc de colline... Et chargent en gueulant! Le choc est terrible et les auxiliaires romains sont débordés. Malgré tout, ils se battent superbement et arrivent à éliminer, à bout portant ou au corps à corps, quantité de grecs, mal armés et mal protégés, faisant un trou en plein centre de leur formation! Débordés, les auxiliaires tiennent bon malgré tout, ce qui compense l'énorme déséquilibre des forces sur le flanc droit.

La Legio V subit les premiers tirs d'artillerie grecque. Et les premiers soldats meurent écrasés sous les boulets de pierre, beaucoup sont également blessés par les éclats qui se dispersent en tous sens, mordant chairs, mailles et boucliers. La cavalerie romaine charge droit devant pour dégager le flanc des auxiliaires, qui percent plein centre des javeliniers grecs pour menacer les artilleries ennemies et forcer les tirailleurs ennemies à repartir en arrière pour les défendre. Malgré sa bonne protection, la cavalerie romaine est incapable de prendre le dessus sur la cavalerie grecque, qui nous occasionne de lourdes pertes. La fortune sera très aléatoire sur cette partie!

Sur le flanc gauche, la bataille est longtemps indécise. Le gros de la Legio VIII avance sur le centre ennemi et laisse plusieurs cohortes et unités de cavalerie légère pour ralentir l'ennemi, mais la cavalerie grecque peine à en profiter malgré ses manoeuvres sur les côtés; la cavalerie moyenne a peu de bonus et l'armure des légionnaires, leur formation compacte, leur permet de redresser plusieurs fois les combats. Les pertes seront lourdes des deux côtés, mais le drame des romains sur ce côté sera de ne jamais réussir à concrétiser leur maintien et leur redressement par de nouvelles pertes ennemies. La bataille s'étirant en longueur, le premier à passer sur l'autre de ce côté sera sans aucun doute le vainqueur!

Au centre, la fin de la bataille se profile déjà. Plusieurs fois, les Legio VIII et XIII ont essayé d'accrocher les grecs, mais les jets de poursuite ont été mauvais à plusieurs reprises, ce qui a plusieurs fois permis à l'ennemi de m'échapper, voire carrément de me distancer. La légion encaisse quelques pertes, surtout du fait des terribles artilleries lourdes, mais sans pour autant démolir les légions. Toutefois, la progression est marquée par une pluie de javelots, de flèches et de rocailles. La légion progresse. Plusieurs groupes de tirailleurs ennemis ont été bloqués et détruits par les légionnaires, mais trop peu pour inquiéter l'armée de Philippe, qui est beaucoup plus nombreuse que la mienne. Nous poursuivons l'avancée vers les hoplites en fin de table, essayant de les déborder par la gauche avec plusieurs unités de légionnaires pour sceller le sort de ces fichus grecs!

Le choc principal intervient au bout de trois heures de jeu. Avec deux armées aussi opposées, c'est dur de faire une vraie décision! Philippe est dos à son bord de table, complètement débordé par un de ses flancs, mais du fait des tirs d'artillerie, je suis en peine de lui menacer le flanc droit. Je rabats bien vite la Legio XIII sur le flanc de la phalange hoplitique... Qui commence à rompre, et à casser par endroits. Mais alors que tout se décide la seconde phase des combats, je prends d'un coup de lourdes pertes! Les dieux n'étaient pas du tout avec nous sur cette bataille, tant d'espoirs déçus... Les légionnaires sont repoussés et subissent de nouvelles pertes. Les flancs épuisés de l'armée ne peuvent que maintenir un couloir de retraite... 

C'est une défaite, 23 à 23.... Mais phiphi démoralisait plus tardivement !

EPILOGUE

 

 

Bon, j'ai perdu cette partie. Ce n'était pas une surprise, en voyant le déploiement de Philippe, j'avais compris que j'aurais du mal à gagner contre une armée qui a 16 (!) tirailleurs et 2 artilleries lourdes ! Cela dit, mon déploiement n'était pas mauvais. J'ai eu beaucoup de mal avec les artilleries lourdes adverses, mais surtout, malgré les pièges tendus, Philippe a presque toujours su esquiver plus loin que mes poursuites. De ce fait, je n'arrive pas à lui prendre les derniers points de son armée. D'autant que la charge finale contre son bloc d'hoplites, pourtant à mon avantage avec un débord transformé en prise de flanc, n'arrive pas à percer! C'était mon dernier espoir, et je n'y suis pas parvenu. Malgré tout, la décision est à l'avantage de Philippe mais après 3h30 de jeu. Certes, on n'a pas joué très vite, mais quand même. A durée normale, je ne vois pas ce que son armée pourrait faire contre une armée aussi lourde. Pas perdre, c'est possible. Mais gagner en si peu de temps? Ca parait court, car 95% des tireurs sont des légers qui tirent avec malus. Je retiens quand même quelques leçons et axes d'amélioration pour la suite:

- Faire bloc; je me suis un rien dispersé au début, ça peut être préjudiciable même contre une armée de LI

- Ne pas chercher à poursuivre à tout prix l'infanterie lourde ennemie. Finalement, j'ai cassé bien plus de légers.

- Ne pas aventurer mes cavaliers trop tôt dans la partie.

- Ne pas prendre de risques inutiles. 

Ca devrait être un mantra, ce dernier enseignement... J'y arriverais peut être un jour!

En attendant, Phiphi a très bien joué avec sa compo. Mais comme il l'a dit lui-même, difficile à jouer en tournoi. Plus faible contre les armées spécialisées dans les mauvais terrains, plus faible contre les armées de tireurs, plus faible contre les armées de cavalerie... Ca fait peu d'aspects positifs! Il a néanmoins gagné, avec 4 victoires il est donc largement en tête du challenge!

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