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Le Challenge des Ambactes

Partie 3 - Laurent R

Ecrit par Thibault

TROISIEME MATCH : contre Laurent R et ses Greco-Bactres

Mon troisième match allait forcément être une boucherie, Laurent a une dent contre les romains, et avec eux, je lui dois quelques revanches, tandis que sa liste comporte toujours des unités pour me gâcher la vie!

Quelles listes pour s'affronter ?

J'ai décidé de gros changements suite à ma défaite contre Philippe, que j'impute encore à de sacrés revers de fortunes sur une bataille initialement bien abordée, mais dont les retournements de situation totalement imprévus ont mis en exergue les faiblesses de mon armée, notamment l'inclusion de mes généraux dans des unités de combat, même d'élite. Je décide donc de réviser ma liste pour lui donner plus de souplesse; la force brute ne suffit pas toujours!

Mes trois corps alignent chacun:

- 4 légionnaires, de l'infanterie lourde très bien protégée (Armure) et meurtrière (Impact). Un des corps dispose en sus de la totalité de ses unités "élite", pour représenter la légion la plus expérimentée de mon armée.

- Un petit parti de tirailleurs/auxiliaires, qui permettent de protéger les flancs des légionnaires et d'endommager autant que possible les lignes ennemies avant le choc.

- Un ou deux cavaliers pour maîtriser les flancs et intervalles, et menacer les côtés des lignes adverses. La nouveauté ici vient d'un corps qui échange sa cavalerie de choc par deux cavaliers légers numides, pour mener des combats de retardement sur un flanc ou s'insinuer dans les espaces. 

- Au niveau commandement, je perds un général compétent et je garde des généraux parfois non-fiables, mais qui ne sont plus inclus automatiquement dans mes unités.

Laurent et son fils Quentin joueront contre moi l'armée des successeurs d'Alexandre en Asie Centrale, en Iran et Afghanistan notamment; les Greco-Bactres. Cette armée est atypique car mêle des éléments grecs, indiens et la cavalerie propre au Golfe Persique:

- Un corps de 3 phalanges, 1 éléphant élite indien, 3 tirailleurs dont 2 élites, 2 lanciers moyens indiens. Le corps est solide, mais cumule troupes légères, lourdes et moyennes, ce qui n'est pas toujours simple à commander, c'est pourquoi Laurent leur met un général brillant.

- Un corps de rupture: 2 cavaliers légers encadrant 4 cataphractaires, la cavalerie la plus lourde de l'Antiquité, parée d'acier du casque du cavalier aux sabots des chevaux!

- Un corps de manoeuvre/choc avec 4 cavaliers légers, et 4 cavaliers lourds impacts iraniens. La troupe reste mobile, mais vu ce que veut en faire Laurent, je pense que le Brillant serait plus intéressant pour ce corps qu'un simple compétent.

Globalement, l'armée ennemie apparaît avec son commandement comme bien plus mobile que la mienne. Laurent aligne 6 cavaliers légers quand j'en ai 2, et 8 cavaliers d'impact et de rupture contre seulement 2 chez moi, tous supérieurs aux miens qui plus est. En revanche, j'aligne 12 unités d'infanterie lourde quand Laurent n'en a que 6 incluant phalanges, éléphants et lanciers. Le choc sera terrible, et j'anticipe ses manoeuvres. 

Tenir sans faire d'erreurs de mouvement

Je verrouille le flanc gauche avec une zone côtière, notre bon général Titus ayant décidé d'envahir l'Iran actuel, autant suivre la côte, c'est plus simple pour sa se perdre! Je place deux embuscades dans les cultures du flanc droit, feintant avec un camp retranché (bien que non défendu) sur ma gauche, ce qui me permet de déporter mes trois légions sur la droite. En face de ma légio XIII, Laurent met son corps d'infanterie, où l'on aperçoit la forêt de piquiers et l'éléphant. Bien sûr, j'assiste cette première légion de ma Legio V, composée de gaulois, tous élites. Ce qui provoque le déploiement du corps de rupture de Laurent, en lequel il fonde beaucoup d'espoirs; ses cataphractes, terrifiants avec leurs terribles lances et leurs armures lourdes. Reste un corps chacun, déployé sur ma gauche; une légion contre son corps de cavalerie perse, légère ou d'impact. Ca va forcément manoeuvrer... Et pour menacer son flanc sur ma droite, j'ai deux cavaliers légers numides qui iront chercher le camp, pour forcer Laurent à y déporter des troupes supérieures s'il veut être sûr que je n'aille pas le piller. L'idée est pour ma part de rester solide, de ne pas chercher l'attaque à outrance comme je le fais d'habitude, et de profiter des éléments montés de mes corps (les cavaliers que l'on voit en retrait de mes lignes de légionnaires) pour pouvoir contourner l'ennemi et le contre-attaquer, une fois qu'il sera fixé par mon infanterie lourde. 

Vue de mon corps principal composé de la Legio V - Alaudae (Alouettes), soit une légion de gaulois réquisitionnée par les romains pour se battre en Orient! Ca tombe bien, on y est! Au fond, la ligne de piques, de cataphractaires et d'éléphants se rapproche déjà, tandis que je vais aller les asticoter avec mes tirailleurs gaulois et germains. 

Les lignes se rapprochent tandis que je refuse mon flanc, ma ligne étant moins large que la sienne. On note que Laurent, au fond, a envoyé de la cavalerie légère en vue de stopper l'espace entre le champ et le bord de table pour éviter que j'y passe, tandis que nos tirailleurs entament un duel de tirs. Initialement, l'avantage est macédonien avec une perte sur mes javeliniers germains, tandis que sur le flanc gauche, les cavaliers légers perses ratent mes tirailleurs à pied... Mais tuent quelques légionnaires et désorganisent les rangs d'une centurie! Deux belles phases de feu des Macédoniens me poussent à battre temporairement en retraite avec mes légers tandis qu'il amène le gros de ses troupes plus près des miennes. 

Premier choc. La cavalerie iranienne est bloquée par deux mouvements: un premier de trois unités de légionnaires qui chargent la cavalerie légère perse qui se débande, pas assez équipée pour tenir pareil choc. Deux lanciers montés tiennent leur position et contre-chargent, tenus de se battre à cause de leur capacité "impact". Je les attaque avec un bonus de débordement des deux côtés, grâce à mes trois unités contre deux et un tirailleur germain qui vient terminer la ligne. Le premier combat nous voit nous battre avec un léger avantage romain grâce aux débordements, mais en cas de touche les perses vont aggraver les pertes romaines grâce à leur capacité de rupture, la charge percutante. Les combats se passent bien, avec un cavalier ennemi tué en un seul tour! Les perses sont bloqués par les rangs épais des romains, et cruellement abattus. En revanche, le second parvient à tenir bon, et les romains n'arrivent qu'à tenir le choc de ces puissants cavaliers sans avantage pour l'un ou l'autre. Une de mes cohortes dépasse les corps des cavaliers perses qu'ils viennent de décimer pour menacer le flanc des cavaliers restants. Le second mouvement permet, à gauche de ma ligne, de venir contrôler les cavaliers qui tentaient de passer par le flanc. En revanche, n'ayant que deux points je ne peux rameuter mes cavaliers en renforts, qui restent donc en réserve. Le début de la bataille se passe bien!

Sur la droite de la photo, ma prise de flanc fonctionne. Une belle phase de tir me donne l'ascendant avec mes cavaliers légers numides sur leurs homologues perses, qui sont percés de javelots et désorganisés. Une unité de lanciers indiens va à leur rescousse, tandis que phalange, cavalerie lourde et éléphants avancent vers mes lignes. Je récupère la désorganisation de mes tirailleurs, tandis que ces javeliniers et archers retourneront bien vite titiller la phalange, lui occasionnant pertes et désorganisation avant le choc. Malgré ces avantages, je ne suis pas à l'aise et les romains se préparent à soutenir le choc: la phalange reste un formidable adversaire, sans parler des cataphractes... 

La destruction du corps perse est toujours en cours, maintenant que je récupère pas mal de points. Les Légionnaires de la Legio IV parviennent à accrocher plusieurs cavaliers lourds ennemis et leur occasionnent de lourdes pertes, débordés partout. L'ennemi cherche à rompre le combat, voire carrément à s'enfuir pour échapper aux rangs serrés de mes légionnaires, mais il n'y parvient pas et se retrouve plusieurs fois bloqué, sans parler du renfort de ma cavalerie auxiliaire gauloise, qui en débouchant sur la gauche, permet d'achever une unité de perses, puis une seconde. C'est la débandade sur ce flanc, tandis que les survivants, cavaliers légers et 25% des lanciers montés, parvient à verrouiller le flanc de l'attaque principale Greco-Bactre, allant jusqu'à sacrifier des unités entières pour empêcher les légionnaires d'arriver trop vite sur les flancs de son centre.

Le choc principal survient enfin. Les légionnaires serrent les rangs et forment un mur de boucliers presque impénétrable. Lorsque la cavalerie de choc des macédoniens arrive, un ordre est hurlé sur toute la ligne, et une volée de pilum est envoyée en plein dans les rangs des cavaliers ennemis, en blessant ou en gênant un maximum, tandis que les premiers morts trébuchent au sol. Le choc est terrible, mais les romains ne cherchent pas à abattre la cavalerie ennemie, mais s'abritent derrière leurs boucliers et les rangs arrières poussent les rangs avant pour ne pas céder un seul mètre à l'ennemi. Au premier choc, la manoeuvre de ma cavalerie romaine sur le flanc de son corps l'empêche de charger avec tous ses cataphractes et Laurent n'y va qu'à trois contre quatre, ce qui me permet de le déborder d'un côté. Le débord est efficace et je fais "3" au dé sur les 3 combats... Sauf que Laurent me fait 2 fois "1" et une fois "2", l'élite me sauvant à chaque fois de sa terrible charge tandis que l'unité débordée est agressée par mes légionnaires, qui lui occasionnent des pertes. Le niveau de pertes ennemies augmente rapidement, et au tour suivant, deux cataphractaires sont au bord de la destruction, tandis qu'une unité de légionnaire est sauvée de la déroute par le général en chef, qui vient rallier en personne ses hommes, exhortant leur courage! Les légionnaires parviennent à entourer les cavaliers ennemis, à les faire chuter de selle et à les larder de coups de glaives. L'ennemi se brise sur la solidité de ma légion d'élite. Les choses vont de mal en pis pour mes ennemis, sachant que leur cavalerie légère a cédé sur le flanc droit, et que le renfort des lanciers indiens m'a détruit un socle de cavaliers numides, mais l'autre a traversé ses rangs pour se ruer vers le camp Diadoque!

EPILOGUE

 

 

Tout s'est bien passé quasiment du début à la fin. Je n'étais pourtant pas confiant au début, avec autant de cavaliers en face... Et la bonne réussite initiale des tirs ennemis! Mais la malchance m'a permis de prendre l'ascendant rapidement, d'autant que mon armée prouve encore l'équilibre de sa constitution:

- Le fait de ne plus inclure aucun généraux me permet de continuer à commander la troupe même une fois les combats commencés, ce qui me permet, notamment contre de la cavalerie plus mobile, de ne pas me laisser bloquer et d'attaquer sans cesse même une fois le premier choc passé. En plus, je peux rallier mes troupes, ce qui m'a ici permis d'accroître encore le différentiel de pertes en ralliant des unités légèrement endommagées, ou d'en rallier notamment face aux cataphractes, qui auraient pu être détruites.

- Avoir 12 légionnaires, dont 4 élite, c'est quand même toujours aussi boeuf. Finalement, les utiliser pour la percée c'était efficace, dans les deux parties précédentes, mais en "bouclier" de mes troupes légères et de ma cavalerie, qui manoeuvre autour, c'est tout aussi efficace!

- Je ne perds jamais contre des cataphractes. Laurent a une armée plus petite que la mienne avec seulement 5 unités plus fortes que les miennes, autrement au choc, je suis supérieur à toutes les autres, tandis que ses tireurs ne sont que légers, donc je ne prends que peu de pertes... Encore que les seules pertes qu'il m'ai faites au tir sont justement sur des légionnaires! Comme quoi...

Et pour une fois je prends un camp ennemi avec de la cavalerie, et pas avec des légionnaires qui ont liquidé tous leurs opposants!

Le classement a pas mal évolué avec beaucoup de parties jouées ces dernières semaines, je passe en seconde position, mais avec un goal average des plus solides!

Avec la destruction en cours des cataphractes, la prise du camp ennemi par la cavalerie légère numide qui le pille allègrement, et la poursuite du corps perse qui subit de nouvelles pertes contre ma cavalerie romaine, ne reste plus qu'un corps ennemi qui n'a pas donné; l'infanterie Diadoque. Les piquiers, entamés par des volées de flèches et de javelots, ne parvient pas à prendre le dessus sur les romains; une de ses unités de phalange finira quasiment détruite, une autre endommagée en moitié, tandis que l'éléphant, aidé par le débord des lanciers indiens, ne parvient pas à lutter contre une héroïque centurie qui passe près de l'exploit! La chance déjà peu présente chez l'ennemi depuis le second tour l'a définitivement déserté, et je ne prends que quelques touches tout en liquidant de nouvelles unités. La malchance de l'ennemi m'a bien aidé, tandis que mon déploiement a été efficace de bout en bout, et j'ai aussi pu profiter à plein de la solidité de mes unités, bien encadrées par des généraux mobiles. 

C'est une victoire, 22 à 5.

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