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      Axis & Allies

1941

Ecrit par Thibault
Illustrations de Peter Dennis et autres

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Tour 3
Vers Moscou

L'année 1941 commence mal à nouveau pour les alliés. Les allemands ont rebâti leur flotte mise à mal par les attaques britanniques en Mer du Nord. De ce fait, ils sont en position de débarquer à nouveau en Norvège. Mais avant cela, ils doivent se débarrasser de la Royal Navy. Le 12 février 1941, malgré des conditions météo difficiles, deux Do-17 allemands repèrent le cuirassé Hood et les croiseurs Royal Sovereign et Marlborough. Le contact est perdu pendant deux jours. Deux croiseurs sortis de Kiel provoquent une alerte chez les anglais, qui s'interposent dans le Détroit du Danemark. Le 15 février à 11h, le contact est repris. A 13h, les premières vagues de bombardiers en piqué Ju-87 Stukas, de chasseurs Me-109E et de bombardiers Heinkel 111 ou Ju-88 s'abattent sur la Royal Navy. Le Hood est en feu une heure plus tard, son équipage brûlant vif dans une cacophonie de hurlements et d'explosions. Des destroyers sont dévastés par les bombes.

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Artillerie et blindés de la division "Ariete" perçant les lignes australiennes près du Caire

Pendant des heures, les vagues d'aviation allemande se succèdent. Le soir, trois cuirassés sont coulés, dont deux modernes. Le King Georges V est achevé par un U-boat, deux croiseurs endommagés se percutent et coulent de concert. C'est une catastrophe. Tout le matériel et le ravitaillement britanniques pour le Corps Expéditionnaire en Norvège est perdu. Le coût de l'assaut est élevé; des centaines d'appareils ont été abattus ou endommagés par la densité des tirs de DCA de la flotte anglaise. Churchill apprend le soir même le désastre. Plusieurs milliers de marins morts ou disparus. Des milliers de blessés. Ce qui n'a pas coulé est lourdement endommagé; un cuirassé et deux croiseurs de plus doivent être sabordés ou coulent en battant en retraite. La marine marchande et de pêche est mobilisée, faute de navires militaires encore disponibles en Grande-Bretagne, pour aller aider les équipages et navires surchargés. Les allemands, eux, n'hésitent pas à poursuivre leur oeuvre de mort. 

Dispersée ou détruite, la Royal Navy n'est plus en mesure de retenir la Kriegsmarine, dont les lourds cuirassés et croiseurs flambants neufs sortent de la Baltique pour pilonner les positions des canadiens autour d'Oslo et de Bergen, légèrement retranchés. Beaucoup de soldats britanniques ont assisté de loin au carnage en mer... En dix jours, le Corps Expéditionnaire, à court de munitions, se rend. La Norvège est reconquise. 

Sur le Front de l'Est, les offensives se succèdent en mai et en juin. Kiev et Zhitomir sont prises par les corps panzer de Von Manstein et de Guderian. Les premières usines russes tombent aux mains allemandes... Et les blindés allemands poursuivent vers Bryansk et Rostov, se rapprochant du Don et de Stalingrad. En Biélorussie, Von Rundstedt écrase un énorme corps d'armée soviétique. L'infanterie allemande, très agressive et correctement soutenue, lâche ses divisions motorisées sur les flancs pour refermer la poche. Les pertes russes sont lourdes, et dans la nasse constamment bombardée par l'artillerie allemande, les chars russes et l'infanterie motorisée tombent vite à court d'essence. En quelques semaines vers la fin de l'hiver, les hommes sont affamés, à court de munitions. L'armée de Chapochnikov se rend, et des centaines de milliers de soldats partent en captivité. Dans la foulée, les divisions de Von Rundstedt prennent Smolensk. Leningrad au nord, Moscou au centre, et Stalingrad au sud sont menacées. Staline est furieux, ses maréchaux sous pression. Des contre-offensives sont lancées, "Plus un pas en arrière!". Krouchtchev prend le commandement de la production et de la défense de Leningrad, tandis que Joukov s'élance du sud avec les réserves mécanisées de l'Armée Rouge. Des milliers de soldats, la plupart en camions ou en véhicules blindés, soutenus par des Katiouchas, les fameuses "Orgues de Staline", écrasent le II. Panzer-Korps de Von Manstein à Chernigov et à Kharkov. Les roquettes matraquent les positions allemandes, et les T-34 enfoncent les lignes des Panzer III et IV ennemis. Le corps de Guderian est écrasé à son tour à Bryansk, encerclé car ayant été trop loin lors de sa longue percée. Les "Hourras" de centaines de milliers d'hommes submergent les blindés teutons, attaqués au canon antichar, à la charge explosive. Guderian est fait prisonnier, avec les survivants de ses divisions. Le butin soviétique est faramineux, la disparition de ces deux corps blindés laisse tout le flanc sud du front russe dégarni. A Smolensk, Vorochilov contre-attaque avec le soutien de l'aviation et une intense préparation d'artillerie. Les blindés et divisions motorisées de Von Runstedt, qui avait percé dix jours plus tôt, sont pris à partie. Les canons d'assaut allemands, les StuG,  occasionnent de lourdes pertes à une division de la Garde attaquée en pleine, mais les obusiers lourds et bombardiers Il-2 des Russes les déciment. Smolensk est reprise. 

Les allemands, sous pression de Mussolini, décident de mettre Franco devant un ultimatum en Espagne. Le dictateur doit laisser passer des Panzerdivision sur la côte aragonaise pour aller attaquer Gibraltar, et interdire la Méditerranée aux anglo-américains. Franco refuse. Hitler, fou de rage, lâche Rommel sur Barcelone, prise en deux jours. Madrid est prise en dix. Les combats sont très violents, mais les espagnols manquent de matériel. L'infanterie allemande est lourdement soutenue par une artillerie et des divisions blindées très nombreuses. Les pertes sont lourdes, en arrivant en Andalousie, quand les nationalistes établissent fortifications et embuscades sur les routes du sud, en particulier dans le relief et les forêts. Rommel atteint bientôt Cordoue, qu'il fait bombarder trois jours avant de mener lui-même un assaut d'infanterie, lourdement soutenu par des batteries de 105mm surplombant la ville. Pendant ce temps, des U-Boat coulent des transports américains qui renforcent Gibraltar à la hâte. Sur les arrières des troupes de Rommel, les bombardements américains se déchaînent sur les infrastructures françaises, contraignant la logistique allemande. Les Lancaster anglais sont de la partie et le bombardement stratégique produit des résultats terribles; des usines entières sont ravagées, des gares sont inopérantes, des ponts détruits, des dépôts en flammes... La Ruhr commence à être touchée, et la Flak allemande descend de nombreux bombardiers, mais les dégâts impactent la production de blindés allemands au pire moment. Un corps expéditionnaire est aussi annoncé... 

En Afrique, le général Montgomery lance ses Desert Rats de la 8e armée britannique à l'assaut de Tobrouk. Les agiles Crusader anglais soulèvent des nuages de poussière et de sable pendant leur offensive, précédant une forêt de baïonnettes des Tommies en tenue désertique. L'artillerie anglaise fait merveille, et un corps blindé italien est détruit. Malheureusement, les troupes italiennes sont à la manoeuvre. L'Afrique de l'Ouest tombe en partie, tout comme la Rhodésie. Les troupes venues de Somalie sont allées vite et ont pris de vitesse les renforts sud-africains. Un débarquement dans le nord du Maroc permet aux soldats du Duce de prendre rapidement Casablanca et Marrakech, tandis que les derniers navires de guerre alliés en Méditerranée, des unités françaises, sont coulées. Le cuirassé Littorio est salement touché par le Strasbourg, un croiseur de bataille de la Royale qui fait fi des tirs de batteries qui ravagent sa coque pour démolir plusieurs tourelles de son vis-à-vis bien plus massif. Le Strasbourg est coulé, mais la marine française n'aura pas démérité malgré son infériorité numérique. D'autant plus que les derniers Dewoitine, Morane et bombardiers LeO-451 aux cocardes tricolores, décollant d'Alger, coulent une flottille italienne au large des Baléares. Plus grave encore que les avancées italiennes en Afrique Sub-Saharienne ou au Maroc, le Maréchal Badoglio a préparé un large corps d'unités d'infanterie qui se battent depuis un an en Egypte. Il monte une offensive sur Le Caire depuis la Jordanie conquise huit mois plus tôt. La ville est tenue par un corps d'armée composé d'Australiens et de Néo-Zélandais. Chindits et Kiwis se battent depuis leurs trous d'hommes, épaulant leur fusil pour abattre les fantassins qui montent à l'assaut de leurs positions. On se tue dans les rues, et l'artillerie italienne ouvre la voie aux blindés légers italiens, qui fournissent un appui-feu mortel à courte portée aux fantassins. En deux mois, la ville est prise. Montgomery est encerclé à Tobrouk, et le drapeau italien flotte sur Jérusalem, Tunis, Le Caire, Casablanca. La Mare Nostrum est presque entièrement sécurisée, ne reste que ces diables de Légionnaires et de français à Alger et Constantine, et les survivants anglais de la 8e Armée à Tobrouk. Mussolini n'attend pas la liquidation de ces poches de résistance pour annoncer la refondation de l'Empire Romain, dans un discours qui soulève la foule de la capitale.

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Percée des chars Japonais du IIIe Corps sur la Rivière Amour, après d'intenses combats face aux hommes de la 12e division de fusiliers.

L'Armée Rouge, après une série de désastres, a littéralement démoli la Wehrmacht. Mais à l'est, les événements se précipitent. Les combats en Mandchourie et en Mongolie tournent définitivement à l'avantage des japonais, qui esquintent les divisions d'infanterie russes sur leurs bastions défensifs, avant d'isoler et de bombarder ou mitrailler leurs colonnes de chars et de camions depuis les airs. Sur le Fleuve Amour, la ligne sans cesse reconstituée de part et d'autre laisse les rouges épuisés, à bout de forces devant les japonais qui reçoivent sans cesse des renforts. Des unités entières se font massacrer dans leurs tranchées, où l'on se tue à la baïonnette. Les charges japonaises sont coûteuses, mais les "Banzaï" ont raison des "Hurras". C'est un désastre pour l'Armée Rouge, privée de renforts depuis près de dix mois par l'offensive allemande. Les forces nippones s'emparent en quelques semaines de tout l'Extrême-Orient soviétique et les colonnes motorisées qui ont percé les défenses russes remontent le en Sibérie vers l'Occident...

Les Japonais ne comptent pas en rester là. Leurs patrouilles détruisent de nombreux convois alliés en Asie du Sud-Est, tandis qu'une vaste opération amphibie prend enfin les Philippines. Le Soleil Levant dispose enfin d'une base navale d'importance, avec l'impossibilité de prendre Singapour ou de défendre Hong-Kong faute de troupes. La garnison locale fait sauter les infrastructures du port, les dépôts et tout ce qui peut être utile aux divisions indiennes qui débarquent libérer la ville au nom de Sa Grâcieuse Majesté. Hong-Kong reprise, les appuis continentaux des Japonais se tarissent. 

 

Les combats en Chine se poursuivent. A court de troupes, puisque la conquête de l'Extrême-Orient russe a été très coûteuse, les japonais doivent constamment appuyer leurs actions de leur aviation, et les Chinois apprennent à craindre les cocardes rouges dans le ciel, annonciatrices de bombardements sans pitié. 

Les américains tentent de contrarier les plans Japonais, avec le débarquement de divisions de Marines aux Iles Marshall, pour sécuriser le flanc Est de l'Australie et de la Nouvelle-Zélande. Les américains manquent encore de moyens, alors que l'Amiral Yamamoto arrive à voter tous les crédits de renforcement de la flotte japonaise au détriment de l'armée. Le Anzac passe à l'attaque. il chasse les sous-marins japonais des îles Salomon, où ils coulaient des convois alliés. Ils débarquent aussi aux Iles Caroline, appuyés de croiseurs et destroyers australiens qui fixent les défenseurs sur les plages. Les australiens débarquent, chapeau à bord relevé et baïonnettes au canon. Ils prennent rapidement les îlots, qui servent aussitôt de bases aériennes aux alliés. 

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Tableau des pertes du troisième tour.

L'avantage à l'Axe se creuse. Les pertes du Royaume-Uni sont les plus importantes du jeu, suivies de celles des allemands qui ont beaucoup perdu ce tour, notamment en troupes blindées en URSS; ils ont perdu autant de chars que ce que les autres belligérants ont perdu au total en blindés. Les pertes sont aussi supérieures à celles des russes, qui eux, ont perdu beaucoup d'infanterie et des pertes non négligeables, les deux camps ont perdu plus du double de leur production. Le Japon s'en sort assez bien, sauf les pertes en aviations qui coûtent cher. L'Italie a réussi les meilleurs gains sans doute depuis le début du jeu avec plusieurs conquêtes, qui débloquent des revenus importants pour assez peu de pertes. 

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Carte réactualisée; les petites explosions rouges manifestent les zones de combats, et les couleurs indiquent le possédant à la fin du tour pour les zones disputées.

La conquête italienne en Afrique et au Moyen Orient est significative. Ce sont majoritairement de petites zones d'un point de vue ressources, mais elles comptent pour beaucoup sur le terrain. On aperçoit aussi clairement la percée japonaise en Extrême-Orient et aux Philippines, au détriment de la Chine où l'Empire se fait couper en deux sur le continent. A l'est, les îles commencent à être prises par les américains et le ANZAC. En Europe, on observe surtout les percées allemandes en direction de l'Est de l'Ukraine et de Moscou, mais qui voient s'opérer de larges contre-offensives soviétiques qui regagnent beaucoup du terrain perdu.

Tour 4
Contre-offensives Alliées

Ete-Automne 1941 :
Contre-Offensives Alliées

L"Affaire d'Espagne" occupe l'esprit des stratèges allemands de l'OKW, alors que Rommel lance en septembre 1941 l'offensive "finale" sur Gibraltar. Les reconnaissances aériennes impliquent un débarquement allié en Espagne... Il doit donc faire vite. Rassemblant ses divisions, il lance l'assaut avec un soutien massif de la Luftwaffe, revenue de Mer du Nord et de ses opérations contre la Royal Navy. Des centaines de chasseurs Me-109 combattent les P40 Warhawk. Les américains combattent à un contre quatre. Ils le font avec courage, jusqu'au dernier. Des appareils en flammes tombent au sol par dizaines alors que le Rocher de Gibraltar prend l'apparence d'un volcan en éruption tant l'artillerie et les blindés allemands le pilonnent. Les défenseurs, anglais pour la plupart mais renforcés d'artillerie et de blindés américains récemment débarqués, tiennent leurs positions... En vain. Le pilonnage est horrible. Les attaques au gaz débusquent les soldats de leur montagne-forteresse, et après des semaines de combats, les défenseurs se rendent.

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1ère US Infantry division Big Red One progressant dans la forêt d'El Estrecho en Andalousie, à l'Ouest de Gibraltar, perçant les défenses de la 5e Leichte-Afrika-Division de Rommel.

En dehors du Portugal, de la Suède et de la Suisse, toute l'Europe est aux mains de l'Axe. La flotte allemande s'en prend aux unités navales britanniques qui menacent ses convois, les étrillant facilement puisque toutes les unités lourdes ont été coulées en début d'année. La vengeance britannique ne tarde pas, toutefois, pour ce qui s'agit des forces navales. Aventurées en Mer du Nord pour couler les navires anglais de feu le corps expéditionnaire canadien en Norvège, la Kriegsmarine est exposée. La Royal Air Force se charge de la punir. Chasseurs, bombardiers légers et lourds, torpilleurs rendent la pareille aux allemands que la dégelée reçue quelques mois plus tôt. Le cuirassé Bismarck coule. Le Amiral Hipper explose avec son équipage encore à l'intérieur. Les pilotes anglais paient un lourd tribut, mais la flotte allemande est au fond de l'eau. 

C'est à l'Est que les choses se corsent. Les allemands lancent une contre-attaque massive en Ukraine pour tenter de la dégager des forces de Joukov, qui ont éliminé les Panzer-Korps de Guderian et Von Manstein. Des blindés récemment sortis d'usine, des Panzer IV F1 au canon long, précèdent l'avancée de divisions d'infanterie de réserve. Le tout est encore lourdement appuyé par l'aviation, qui paie un lourd tribut. Joukov a en effet déployé des brigades entières de batteries anti-aériennes, et lorsque les raids aériens sont repoussés, les canons russes alignent en tir tendu les panzer. Kiev est reprise, mais la moitié des chars allemands reste sur le carreau. De Norvège, des Gerbirgsjaeger attaquent la Finlande, et prennent rapidement le dessus sur la mince garnison laissée par l'Armée Rouge. Mais c'est tout. Le Reich n'a plus les forces vives, avec l'engagement en Espagne et ses pertes de début 1941, pour continuer ses offensives. Les soviétiques, déjà, envoient des renforts en Finlande, et repoussent les spécialistes du combat en montagne de la Werhmacht. La "République Populaire de Finlande" est confortée, les traîtes pro-allemands qui ont collaboré lors de la "fausse libération" sont passés par les armes. A Rostov, Joukov écrase les pointes blindées qui ont repris Kiev et poussé trop loin, tandis qu'en Biélorussie, Von Rundstedt tient comme il peut. Cela fait des mois qu'il ne reçoit pas de renforts, et Krouchtchev au Nord, Vorochilov à l'est, convergent vers Minsk. Pris entre deux feux, à un contre trois, le vieux maréchal allemand est balayé. Ses troupes se défendent depuis leurs positions préparées, mais l'artillerie et l'aviation russe matraquent les positions allemandes le jour et la nuit, l'horizon reste illuminé du flash des déflagrations. Les allemands sont étrillés, et quand vient le début de l'offensive d'Octobre, les russes fixent baïonnette au canon, et partent conquérir la victoire dans une charge sanglante. La Biélorussie tombe. 

En octobre, le corps expéditionnaire américain, commandé par le général Patton, débarque en Andalousie. Une large force blindée, ainsi que plusieurs divisions d'infanterie, assaille aussitôt la garnison laissée quelques mois plus tôt par Rommel. Des unités de défense côtière et d'artillerie, qui occasionnent des pertes légères aux américains. Gibraltar est reprise, et les américains ont un solide corps d'armée installé en Europe. Le tournant de la guerre?

Voire, car les italiens éliminent les dernières poches en Méditerranée. L'armée de Montgomery se rend à Tobrouk, et si la Rhodésie est reprise par l'armée sud-africaine, le Sénégal est capturé par les colonnes de Somalie.  Seule l'Algérie française et Gibraltar tiennent encore, mais tout juste, autour de la mer Méditerranée. 

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Prise de Bataan aux Philippines, par les Chindits La veille, trois assauts australiens se sont brisés sur les défenses japonaises

Pendant tout l'Automne 1941, les soviétiques tentent de lancer des contre-offensives depuis la Mongolie, mais ne freinent qu'à peine les Japonais, qui ne se voient opposés qu'à de modestes unités sibériennes de seconde ligne. Les pointes blindées nipponnes progressent à toute vitesse, et des combats ont lieu en Chine encore, mais à petite échelle. Le Japon manque clairement de troupes pour poursuivre sa politique expansionniste. Les renseignements japonais indiquent en effet au commandement de la flotte que les américains rattrapent leur retard de construction navale très rapidement. Yamamoto continue de sacrifier l'armée de terre pour continuer d'augmenter le gigantisme de ses propres forces navales. En Inde, les britanniques ont assemblé une grande armada, et les américains font de même à Hawaï. Une immense campagne navale se prépare, ce qui se fait au détriment de l'expansionnisme terrestre. En dehors de la Sibérie, du moins, car le lac Baïkal est bientôt en vue des chars de l'Empereur.

Pied de nez aux américains, tentative d'invasion, de diversion? Un corps expéditionnaire japonais débarque aussi aux îles Aléaoutiennes, au large de l'Alaska. Les américains envoient vers leur 51e état d'importantes forces pour le protéger des visées japonaises. Les transports nippons sont aussitôt coulés par des sous-marins américains. Les forces américaines poussent, avec leur flotte, jusqu'à coller une pression d'enfer sur le Japon en posant pied sur l'ilôt d'Iwo Jima, à portée de bombardiers lourds du Japon. La flotte de Yamamoto va devoir se décider; doit-elle risquer le combat direct pour protéger la mer patrie, au choix d'abandonner les conquêtes d'Asie du Sud-Est? Ou bien courir sur la flotte anglaise, au risque de voir l'Archipel du Soleil Levant attaqué? 

La Chine n'est plus vraiment une option. Front considéré comme secondaire depuis toujours par Tokyo, les masses du général Tchang-Kai-Chek attaquent tout azimut et libèrent toute la Chine, excepté le sud qui reste sous contrôle japonais, et la Mandchourie sous protectorat impérial. Mais les garnisons japonaises, souvent composées de petites unités blindées ou d'infanterie, sont submergées par des masses de centaines de milliers de soldats qui compensent leur pauvre équipement par une intense ferveur patriotique; il s'agit, par ces offensives, de venger les massacres de Nankin ou de Shanghai. Le Japon affaiblit considèrablement l'URSS mais est en train de reculer sur tous les autres fronts... 

D'autant que les Britanniques ne se laissent pas faire. Ils débarquent à Sumatra, avec des unités indiennes. La garnison japonaise se bat courageusement, mais se fait écraser dans les tranchées dominant les plages. Le Anzac passe à l'attaque, car la flotte japonaise se concentre à Bornéo mais sans passer à l'offensive nulle part. Les Néo-Zélandais ouvrent le bal en débarquant à Peleliu. La mince bande de terre abritant un aérodrome est un atoll idyllique... En apparence, du moins. Car bientôt les soldats néo-zélandais mettent pied à terre et sont aussitôt hachés par les mitrailleuses sur les plages. Le débarquement de chars Cruisers MkI permet d'aligner à bout portant les fortins japonais, et de les détruire au canon. L'île est prise... Et ce sont les australiens qui débarquent aux Philippines, en plein coeur des possessions japonaises du Pacifique. L'aviation prépare le terrain, mais c'est au contact que les Chindits australiens doivent en terminer avec les japonais enterrés dans des tranchées profondent. ils sont balayés en quelques semaines, blockhaus par blockhaux, au lance-flammes quand il le faut. Le Japon n'a jamais subi une pression aussi forte...

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Tableau des pertes du quatrième tour.

Pour la première fois en deux ans de guerre, les pertes de l'Axe sont supérieures à celles subies par les alliés. Si les japonais et italiens n'ont perdu que des unités légères, et l'Italie presque rien, les allemands ont payé le prix fort de leurs engagements. Ils ont perdu des unités navales lourdes, très coûteuses. Que les bombardiers alliés se soient occupés des flottes ou objectifs terrestres n'est même pas une consolation. Les contre-attaques russes ont aussi laminé les forces à l'Est, qui n'ont plus d'infanterie motorisée, de chars ou d'artillerie. Le Royaume-Uni perd encore des unités coûteuses, mais en plus petit nombre que tous les tours précédents. Les russes ont cette fois payé un prix "léger" en matériel durant leurs contre-offensives, perdant un nombre d'hommes très important mais peu de soutiens.

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Carte réactualisée; les petites explosions rouges manifestent les zones de combats, et les couleurs indiquent le possédant à la fin du tour pour les zones disputées.

L'Italie a pu consolider son emprise en Afrique, seule l'Algérie française lui évite une victoire totale. On note toutefois une poussée de l'armée sud-africaine vers le nord. les allemands ont globalement reflué, perdant leurs conquêtes à l'Est, sauf l'Ukraine encore entre les mains de l'Axe. Gibraltar est aux mains des alliés, ce qui empêche la flotte italienne de passer dans l'Atlantique et de menacer les convois et renforts alliés. En Asie, la Chine a presque regagné son territoire d'origine, tandis qu'américains, britanniques et australiens ont repris de nombreuses îles, conquises ou d'origine, des mains des japonais. Après leurs grandes victoires des tours précédents, celles de ce tour-ci, encore nombreuses, ont toutefois été tempérées par de grosses contre-offensives alliées qui rebattent les cartes pour l'année 1942...

Hiver - Printemps 1941 :
Vers Moscou

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