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Villeneuve Les Avignon 2019

Poule Antique

Ecrit par Thibault

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Tournoi de Villeneuve-Les-Avignon, 02/03 novembre 2019

Cela faisait un petit moment que je n'étais plus allé "dans le sud" pour du jeu de figurines, sachant que les tournois de l'année à venir risquent aussi de se concentrer  dans la moitié nord avec la Normandie notamment, et quelques déplacements à l'étranger. Cette fois nous souhaitions pousser un peu plus bas pour retrouver des copains que l'on voit autrement assez peu. C'était aussi l'occasion de pouvoir visiter la ville d'Avignon, le palais des Papes et de profiter dun week end prolongé avec la famille et les potes.

Qui, quoi, comment?

La poule sera antique, et réservera à mon sens une très belle diversité d'armées jouées. On retrouvera des armées de cavalerie de choc comme de manoeuvre, chez les Kouchans, des barbares comme les Galates, des armées de la Haute Antiquité comme des Egyptiens ou des Assyriens, quelques armées romaines et de phalange plus des forces hétéroclites comme Mithridate ou Pergame. Quoiqu'il en soit, la variété de jeu était assurée, en même temps que l'était le nombre de joueurs; nous étions 30 à venir ferrailler en ce premier week end de Novembre.

Le lieu du tournoi est très agréable, il s'agit d'un endroit qui fait aussi restaurant et chambres d'hôtes, avec terrasse et piscine à l'arrière. Malheureusement, le temps très nordiste (et même pire, c'est le cas de le dire) nous a un peu empêchés de profiter du lieu et des environs mais nous avons quand même bien ri, bien bu et bien mangé dans une superbe ambiance; tout était maison, organisé par Matthieu et Pierre, avec le renfort de la petite famille de Matthieu, l'organisateur du tournoi. Chapeau bas à eux!

Liste 82 - Romains Triumvirat

Alors c'est pas tout ça mais il s'agit quand même de se battre. Je revenais avec mon armée Romains du Triumvirat, une liste largement décriée par son manque d'impact et de capacité à la décision. Elle a toujours été mon armée de coeur en antique, aussi, avec l'expérience, avais-je appris à la jouer totalement à rebours de ce que les gens ont l'habitude.

1er corps - Général en chef compétent

4 Légionnaires - fantassins lourds armure impact élite

1 Archers Gaulois - infanterie légère arc

1 Javeliniers Germains - infanterie légère javelot

1 Cavaliers Gaulois - cavalerie lourde

2e corps - Général compétent, non fiable

4 Légionnaires - fantassins lourds armure impact 

1 Archers Gaulois - infanterie légère arc 

1 Javeliniers Germains - infanterie légère javelot

1 Cavaliers Romains - cavalerie lourde

3e corps - Général compétent, inclus, non fiable

4 Légionnaires - fantassins lourds armure impact

1 Archers Gaulois - infanterie légère arc

1 Javeliniers Germains - infanterie légère javelot

1 Cavaliers Germains - cavalerie moyenne élite

L'idée est la même qu'à mon précédent tournoi avec cette armée; il faut que je combatte sur un front restreint ce qui me permettra de faire combattre le plus grand nombre possible, voire la totalité, de mes 12 unités de légionnaires. Ces troupes n'ont que peu de capacités de destruction, mais entre l'impact au premier tour, l'armure et le bonus de l'élite pour un tiers d'entre eux, ces unités sont endurantes. En protégeant mes flancs et en gardant en réserve mes quelques rares unités de cavalerie, je dois pouvoir rompre un front qui sera sans doute moins solide que le mien. Comme toujours, le principal danger viendra de mes flancs, ou de certaines unités spécialisées.

Première Partie: Romains Triumvirat contre Séleucides de Thomas M

Et voilà, première partie, gros défi! Mon ami d'enfance, Thomas, est parti vivre à Paris puis dans le sud. Bien qu'encore très proches nous n'avons que peu/plus l'occasion de jouer ensemble, car nous nous rencontrons peu en tournois! Nous nous sommes donc lancé défi pour Avignon; le meilleur... On a oublié ce qu'il devrait faire. Bon, un pari reste un pari et c'est avec les premières bières que nous nous déployons.

Thomas joue une armée séleucide; je connais sa composition et lui la mienne. Il aligne face à mes trois légions deux groupes de piquiers macédoniens, précédés de tirailleurs avec javelots et protégés chacun d'une unité de cavalerie de choc hellénistique, tandis qu'un troisième corps comprend des mercenaires thraces (armés du redoutable sphalx, une lame courbée) ainsi que des éléphants et beaucoup d'unités légères en protection de ceux-ci. L'armée séleucide se déploie en deux blocs de piquiers plein centre, avec les éléphants et l'infanterie moyenne par le côté gauche. En face, l'armée romaine se déploie en bloc, en une grande ligne soutenue par les cavaliers. 

Le plan est alors simple; forcer les deux groupes de piquiers à combattre séparément pour l'ouvrir par le milieu et y envoyer cavaliers et légionnaires pour se reformer contre ses lignes, tandis qu'une légion et demie doit foncer droit sur le corps de moyens sur la gauche.

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Très vite, les combats semblent être à l'avantage des romains. Les tirailleurs arrivent à endommager plusieurs unités macédoniennes qui rendent coup pour coup, et les échanges de javelots sont déjà meurtriers. Mal positionné sur ma gauche; l'ennemi se fait alors bloquer plusieurs unités légères qui sont chargées par la cavalerie et par les légionnaires. Les cavaliers thessaliens se font massacrer et deux unités adverses sont perdues, plus une de javeliniers, quand les romains ne subissent que quelques pertes dûes au tir. Les boucliers rouges des romains se rapprochent de ceux protégeant le mur de sarisses héllénistiques...

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Sur la gauche, le plan fonctionne parfaitement. Son flanc est enveloppé. Se sachant piégé, l'ennemi fonce droit devant dans l'espoir de pouvoir rompre la ligne des légionnaires le temps que les phalanges se rapprochent. Celles-ci doivent éclater leurs groupes car cavaliers romains et légionnaires manoeuvrent par groupes de deux unités, ou d'une seule, qui bougent et manoeuvrent en pivot pour rompre la ligne des phalanges. 8 piquiers macédoniens sont alors "amusés" par 5 unités de légionnaires, les 3 autres de ma ligne se faufilant dans les interstices du milieu ou du flanc gauche. L'armée macédonienne encaisse alors des pertes sérieuses, qui lui ont fait passer la moitié de son seuil de démoralisation au tout début des premiers gros corps à corps. 

Sur la droite, le premier round laisse par terre de nombreux piquiers transpercés des pilums romains, et plusieurs légionnaires sont jetés au sol par les piques. Les pertes sont équivalentes, et une unité de cavalerie lourde grecque est détruite dans un âpre combat contre les cavaliers germains, auxiliaires de Rome. Au centre, une unité de cavalerie romaine sabre des javeliniers ioniens en pleine fuite et s'infiltre en plein coeur du dispositif macédonien, se préparant à se rabattre dans le dos de la phalange... Le sacrifice d"une cohorte de légionnaires, opposée seule à deux unités de piquiers, permet sans doute d'entrevoir la victoire.

Puis vient le choc sur la gauche; les séleucides lancent leurs thraces et leurs éléphants en avant. Des cohortes sont enfoncées et une unité totalement éliminée, quand l'ennemi subit peu de pertes, voire pas de pertes du tout ! C'est le début d'un gros retournement de situation; les piquiers macédoniens finissent par pousser et passer au travers de plusieurs unités de légionnaires, tandis que les thraces, malgré leur faible nombre et leur prise de flanc par d'autres romains, achèvent de dessouder une légion avec le renfort des éléphants, qui percent les rangs romains et piétinent tous ceux qui sont encore dans le passage.

Thomas subit 21 pertes sur 23, jen ai subi 22 quand on armée, un peu plus petite, ne finit par craquer.

Très chouette partie, on a fait de gros dés tous les deux mais Thomas aura eu un peu plus de constance que moi ce faisant; il a aussi gardé la tête froide alors que j'avais bougé et manoeuvré pour l'attaquer de différents côtés et limiter au maximum l'impact de ses phalanges sur le jeu. Pas de regret pour le fond, qui m'aide à mieux me battre contre ce genre d'armée!

Seconde Partie: Romains Triumvirat vs Egyptiens Lybiens, de Jean-Louis D

Cette seconde partie me verra rencontrer Jean-Louis, un nouvel adversaire puisque si je lai souvent croisé dans des tournois en région lyonnaise, je ne l'avais encore jamais affronté. Il aligne une armée égyptienne, avec tout ce qui en théorie ne peut pas faire grand mal à mes légionnaires... Selon le placement du terrain. C'est à dire des chars légers avec des archers sur leur plate-forme, dont certains sont élites. Les mailles et le bouclier de mes légionnaires seront donc plus qu'utiles, tandis que Jean-Louis renforce ses deux corps de chars d'archers (de qualité médiocre) et de garde du pharaon, des lanciers lourds élites. Le corps d'infanterie est alors composé de 8 unités d'infanterie moyenne impétueuse; des guerriers meshwesh qui sont précédés de quantité de javeliniers et accompagnés de cavalerie médiocre. Ca fait une grosse armée en face, très manoeuvrable, mais qui n'est pas bien dotée pour transpercer les tortues romaines.

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Mes légions sont face au camp égyptien et à l'essentiel de l'infanterie ennemie. Bien sûr, Pharaon commence la partie par un grand mouvement tournant avec chars et archers sur chameaux, mais plus étonnant il envoie sa ligne d'infanterie en direction de la mienne. Tous nos corps sont fiables et font mouvement; nos lignes se rapprochent vite et le Légat choisit d'ignorer un temps la menace des chars arcs sur le flanc de la IIIème légion; ces unités de cavalerie mobile et dotée en armes de jet ne peut pas grand chose, même de flanc, contre des légionnaires. L'infanterie lourde avance au pas des cors et le pas cadencé romain permet de vite se rapprocher de l'ennemi.

Sortant au meilleur moment, alors que les premières flèches égyptiennes viennent se ficher dans les boucliers romains, les cavaliers germains émergent entre les cohortes et se ruent par le flanc sur les chars égyptiens pour les encercler. C'est chose faite... Et les légionnaires chargent après avoir lancé leurs pilums. Les chars égyptiens ne se laissent pas détruire sans combattre et contre-chargent. La mêlée est sanglante mais la légion, probablement composée de recrues, subit un pas de pertes... Puis deux! Les romains mettront trois tours complets soit six combats pour se débarrasser d'une seule unité de chars. 

Dans le même temps, les flèches pleuvent sur les légionnaires. Sur le flanc gauche toujours, plusieurs unités subissent de premières pertes et les blessés sont traînés au sein des tortues formées par les soldats.

Pis encore, le centre ennemi, après avoir avancé... Se dérobe! Les guerriers Meshwesh, légèrement équipés, font demi-tour et cavalent à lautre bout du champ de bataille, mettant dans le vent deux légions qui toutefois, pressent vivement l'ennemi pour le rattraper dans son recul. Une unité d'infanterie légère ennemie et une autre de cavalerie sont ainsi éliminées et le camp égyptien proche de tomber.

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La bataille dégénère en une succession de combats difficiles où les romains, attaqués de toutes parts par les chars, cavaliers et fantassins égyptiens, subissent en sus entre deux corps-à-corps des pluies de flèches. De plus en plus de romains sont touchés et les unités, épuisés, défendent âprement leurs bannières et leurs aigles. Une unité de légionnaire se débarrassera ainsi d'une unité de chariots, tandis que la cavalerie auxiliaire arrivera à éliminer une unité de chars élites, puis une unité de cavalerie légère ennemie. Les pertes s'accumulent, toutefois, et il faut vite en finir. Une unité de lanciers lourds égyptiens de la Garde attaque des cavaliers romains et les élimine, puis sont pris de flanc par d'autres légionnaires venus en renfort. En fuyant, les Egyptiens laissent le camp aux hommes de la Légio Alaudae qui le pillent, tandis que l'arrière-garde ennemie se retranche sur une colline broussailleuse pour sauver les guerriers toujours en retraite. Les légionnaires serrent les dents, prennent plusieurs volées de flèches et de javelots. Dans le terrain accidenté, leurs armures restent utiles, tout comme leurs pilums et leurs rangs serrés. Des unités d'infanterie légère et d'archers médiocres sont alors éliminées, et une unité de cavalerie auxiliaire abattra d'autres lanciers égyptiens, provoquant la déroute de l'armée ennemie.

C'est une victoire, avec de mémoire 13 pertes subies sur 22 quand mon ennemi en a environ le double, ce qui fait craquer son armée. Les pertes subies ne reflètent pas tellement la partie; les égyptiens se sont accrochés et se sont aussi rués sur toutes les opportunités possibles pour provoquer des pertes... Et la fuite de l'essentiel des éléments d'infanterie ennemis m'a aussi privé de quantité de cibles; la cavalerie dispersée dans mes corps me permet alors de me montrer efficace dans la poursuite d'un adversaire en fuite.

Troisième partie: Romains Triumvirat vs Romains Haut-Empire d'Ostap B

Ostap est je crois l'un des meilleurs joueurs du circuit d'ADG, il est en tout cas un excellent adversaire et en plus de cela, particulièrement sympathique et fair-play. Tout comme Jean-Louis, c'est une belle rencontre autour de cette troisième partie. 

Il m'aligne une armée Romaine période Auguste, donc juste après la mienne qui se base sur les guerres civiles. Son armée est assez différente de celle que je joue; un tout petit corps de cavalerie auxiliaire, très mobile mais peu percutante. Un corps arménien avec des archers, des cavaliers légers et des cataphractes, tandis qu'il aligne enfin un gros corps de légionnaires, auxiliaires à pied et archers, soutenus de quelques unités légères. Avec un général brillant pour commander tout ce corps, très nombreux. Le terrain est assez dénudé.

Ce sera un choc frontal.

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Les romains impériaux manoeuvrent vite; mon adversaire a bien évidemment noté que mon armée, plus lourde encore que la sienne, n'a que peu d'unités pour protéger ses flancs. Je joue un peu avec le fait de présenter le flanc d'une colonne de légionnaires sur la gauche, fermée par une unité de cavalerie auxiliaire. Jessaie de le pousser à vite provoquer la charge, avant que les cataphractes arméniens ne soient présents ou que je doive envoyer ailleurs mes autres unités de cavalerie. 

Mon adversaire charge donc devant la colonne. Les cavaliers ennemis entament une unité de légionnaire mais qui en se reformant parviendra à étriller la cavalerie face à elle, pendant que l'unité de germains tiendra solidement sa position. La menace sur la flanc est écartée mais reste chaude; au moindre mauvais jet j'ai pris le risque de me faire remonter toute ma ligne de légionnaires. Les pertes sont pour l'instant à l'avantage des impériaux; les tirailleurs protégeant mon flanc gauche des archers arméniens ont subi des pertes et sur la droite, les archers ennemis commencent à abattre des cavaliers auxiliaires grecs.

La pression est partout mais les deux armées arrivent en milieu de table. C'est le choc.

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Sur la gauche, le combat est terrible. Ses archers menacés, l'Empereur n'a d'autre choix que de faire charger les cataphractes, tandis que les légionnaires se rassemblent. Les montés arrivent au trot dans un grand tonnerre de sabots de ces destriers tout entiers bardés de métal. Le choc est terrible; une unité romaine prend deux pas de pertes. Une seconde stoppe nette la charge des cataphractes suivants et les légionnaires tirent au sol les cavaliers ultra-lourds pour les massacrer sans pitié. La dernière unité fait match nul. Des cavaliers légers arméniens s'interposent entre les archers et ma légion; ces cavaliers tiennent un court instant avant que les piétons lourdement protégés ne les étrillent et ne les mettent en déroute.

Plus nombreux et plus lourd au centre, mes légionnaires prennent d'abord le dessus sur leurs homologues. les pluies de pilums laissent beaucoup de soldats blessés ou ayant perdu leur bouclier, avant le choc. Des centaines d'hommes se poussent alors avec leurs grands boucliers, pour se larder de coups de glaives à la moindre ouverture. La mêlée est terrible. Ma légion prend l'ascendant; des unités plein centre de l'ennemi sont débordées et détruites, ce qui me permet de rabattre sur le flanc gauche une cohorte qui attaque de flanc la garde du général arménien; ses cataphractaires sont transpercés et éliminés, le général étripé par les soldats romains. Les archers ennemis sont atteints pendant que les dernières unités arméniennes succombent peu à peu sur la ligne; la dernière volée de flèches est stoppée par les boucliers ovales des légionnaires romains, qui chargent à vingt pas et massacrent sans pitié les tireurs ennemis.

Une nouvelle alerte arrive, plus grave encore que les précédentes, sur le flanc droit. Mon unité de cavalerie auxiliaire doit faire face à cinq unités; deux archers, deux auxiliaires à pied, un cavalier léger sur chameaux. Les combats sont terribles; les auxiliaires vont survivre à plusieurs charges, y compris de dos, et éliminer successivement plusieurs ennemis. Une unité de légionnaires tient le flanc de la colline contre les auxiliaires ennemis qui tentent de déborder ma ligne... Au bout de plusieurs combats difficiles, l'ennemi passe et cest à son tour de se porter sur mon flanc droit. Des cadavres gisent par centaines, et les derniers combats ne me permettent pas d'arracher le match nul ; mon armée a fait exploser le centre adverse et s'est rabattue sur ses deux flancs, mais ceux-ci ont trop occassionné de pertes. Je perds sur le fil !

Ostap a perdu 23 unités sur 24 et moi 22, j'en perds une de moins mais mon armée était un poil moins nombreuse, car plus robuste. Ce n'est pas passé loin ! Très belle partie en tout cas, peu en finesse stratégique mais très intéressante dans les manoeuvres de mouchoir de poche et choix cornéliens que nous nous sommes infligés dans le feu de l'action.

Quatrième partie: Romains Triumvirat vs Empire Assyrien et Sargonides de Phillipe N

Encore une nouvelle rencontre! Philippe, qui joue une armée assyrienne. Je connais bien cette liste et ses opportunités, car je lai affrontée trois fois en un seul tournoi en Ecosse l'été passé. Je sais donc plus ou moins à quoi m'attendre. Des chars lourds, de la cavalerie arc et sans doute des chameaux, avec de l'infanterie moyenne en pagaille. 

Je choisis toutefois de jouer la partie dans l'inconfort pour mon adversaire; je choisis d'immenses zones de champs et de plantations, les plus grandes permises par la règle, pour embêter les mouvements de sa pléthorique cavalerie; dans de l'accidenté mes légionnaires sont bien meilleurs que des cavaliers. L'armure me protège aussi pas mal des tirs et me met au même niveau que la cavalerie lourde standard, avec la même protection mais un pas de perte en plus à pouvoir encaisser, tout en ayant de meilleurs facteurs de combat. 

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Je n'ai pensé à prendre qu'une photo de cette partie. Les zones boisées interdisent toute le flanc droit, ce qui va permettre aux légions de progresser. Encore une fois, je choisis d'ignorer les menaces sur les côtés, notamment celle de tout un corps de chameaux qui va partir en colonne le long de mon flanc gauche. Les légionnaires tiendront bon, aidant la cavalerie romaine à l'élimination de deux unités adverses, tandis que les légions pourront continuer leur poussée droit devant. Pénétrant dans un grand verger, les légionnaires vont y rencontrer des unités de fantassins assyriens, qui tiendront résolument leur position dans le sous-bois. Les combats y seront féroces mais les romains, aidés de leurs tirailleurs et auxiliaires, prendront le dessus sur l'ennemi. Plusieurs unités doivent toutefois se former en torture face aux chameaux qui débordent toute l'aile gauche; une partie de ces troupes ira d'ailleurs prendre le camp romain malgré ses défenses.

 

C'est un coup dur pour les légions, mais qui sont toutefois en train de détruire deux corps de cavalerie assyrienne. Les cavaliers lourds sargonides se sont en effet approchés des légions Alaudea et Macedoniae; les traits fusent mais sans faire trop de dégâts. Au centre, le recul de ces cavaliers est encore bloqué par les auxiliaires germains et les cavaliers sont alors percutés par plusieurs cohortes qui étripent hommes et chevaux dans un grand bain de sang. La charge d'une unité de chars lourds au centre n'empêchera pas ce corps ennemi de s'effondrer, car même si les cavaliers germains vont souffrir de l'impact les débords, puis la charge de flanc des légionnaires libérés de la cavalerie ennemie, emporte l'unité de chars de guerre. Sur la droite, ce sont les Assyriens qui chargent. Les cavaliers sont étrillés par l'infanterie lourde romaine qui les reçoit au pilum puis au glaive; jamais le mur de boucliers romains n'est franchi et la charge de trois unités supplémentaires de chars lourds ne dégage pas l'armée ennemie, qui malgré des pertes infligées ans chaque légion, s'effondre totalement.

Malgré la perte de mon camp, je ne perds que la moitié de mes points de cohésion, c'est encore une belle victoire même si Philippe s'est bien battu.

Cinquième partie: Romains Triumvirat vs Séleucides de Corentin G

J'apprécie beaucoup jouer contre Corentin; nous avons déjà joué ensemble 3 fois auparavant, deux fois en double à Villefontaine et une fois chez les Ch'tis. Nous avions alors un ratio équilibré d'une victoire, d'un nul et d'une défaite. Cette fois il m'oppose une armée de phalanges, la seconde de ce tournoi.

Le terrain n'est pas vraiment à mon avantage; Corentin bénéficie d'une colline pour y placer éléphants et mercenaires, tandis que sa phalange se déploie en plaine, encadrée par les éléphants et un groupe d'artillerie lourde. Corentin a également un corps de compagnons; de la cavalerie lourde de choc. Elle prendra place sur mon flanc droit et mes légions vont encore se déployer bien groupées. Le plan est simple; passer la rivière sur la gauche pour forcer Corentin à réagir pendant que deux légions se porteront au centre et la colonne sur mon flanc droit devra éviter de me faire flanquer par sa cavalerie.

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Sur la gauche j'envoie alors des tirailleurs, une unité de légionnaires et une de cavalerie romaine. Traverser la rivière fait perdre grosso modo un tour mais tout se passe bien, l'ennemi est loin. Nous sommes alors un peu dans l'expectative, mon adversaire et moi, car sa position est très forte pour que je vienne la chercher avec le relief et sous le coup des tirs de balistes et catapultes, tandis que de son côté il a une liste très souple, impactante mais peu résistante, ce qui ne l'engage pas à venir m'engager dans la plaine. C'est toutefois l'armée séleucide qui va prendre la première l'initiative des combats, en chargeant pendant que ma légion de droite n'est pas encore totalement déployée ; 4 cavaliers lourds macédoniens chargent ainsi 3 unités de légionnaires, plus une en soutien.

La charge est héroïque; les lances couchées, les compagnons percutent la ligne de légionnaires. Une unité est instantanément massacrée, étrillée par les romains qui font chuter les cavaliers et les transpercent de leurs glaives, chargeant ensuite pour bousculer les cavaliers en mauvaise posture. Une autre unité subit des pertes, mais tient bon. La dernière, celle accompagnant l'unité du général Hellène, va totalement massacrer les romains à sa portée. Les chevaux bondissant dans les espaces, les romains se font fendre casques et mailles dans l'élan de l'ennemi, qui charge derrière les tirailleurs venus s'abriter en rang arrière sous la protection des légionnaires... Ils cavalent, la mort aux trousses. 

Mais le général macédonien est bien esseulé. De son corps, ne reste plus beaucoup d'unités en mesure de se battre. Deux unités ont été détruites, une autre, endommagée est en fuite. Chargeant trop court les tirailleurs romains, ses cavaliers lourds sont à la merci des unités de réserve romaine; les auxiliaires germains et illyriens. Des cavaliers légers grecs s'interposent pour protéger leur général mais sont massacrés par la ruée des cavaliers au service de Rome, qui tombent ensuite à deux unités de cavalerie plus un débord d'infanterie légère contre les derniers compagnons ayant percé. Le général est capturé par les romains, encerclé avec ses derniers cavaliers.Ce corps est presque totalement détruit; il a plus de deux tiers de pertes et l'une des deux unités survivantes est lourdement endommagée.

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Sur la gauche, les romains ayant franchi la rivière se portent au devant d'archers indiens, qui leur expédient volée sur volée. Quelques romains, essentiellement des cavaliers, seront abattus, mais les indiens sont alors en bien mauvaise posture.

Avec la perte de la cavalerie, mon adversaire sait que je vais attaquer son centre. Pour protéger ses moyens et ses éléphants, il avance de beaucoup sa phalange... Que j'attaque de deux côtés en le forçant à fractionner ses forces. Ainsi, les trois unités de piquiers se font envelopper, et pris sous les pilums et les coups de glaive, plient et rompent. Les trois unités seront détruites. La dernière, la Garde, les Hypapistes, finira au combat de face et prise des deux flancs par des cohortes romaines. Les piquiers, alors peu efficaces, sont contraints de mourir entassés les uns contre les autres par les légionnaires qui perforent leur formation et les transpercent de leurs glaives. L'artillerie commence à tirer alors mais sans trop d'efficacité; les derniers cavaliers macédoniens sont rattrapés et se rendent, tandis que tentant le tout pour le tout, les restes de l'armée séleucide chargent éléphants en tête. Cest peine perdue. Les éléphants se font harasser de pilums et quand les légionnaires ouvrent leurs rangs, ce n'est que pour encercler les pachydermes et les mettre à mort de tous côtés à la fois. 

Corentin a perdu toute son armée, je ne perds que 8 points sur cette partie. Mon adversaire a déjoué, rompu par le week end. Mais ça a toujours été très plaisant et très fair-play, comme d'habitude! Et finir une partie sur une bonne main quand je perds presque toujours la dernière partie, ça fait du bien, pour une fois!

Epilogue

Ce tournoi fut très très bon, organisé de main de maître par Matthieu, sa petite famille et par Pierre. 

- L'accueil fut particulièrement bon; on n'a jamais manqué de rien et même mon épouse qui jouait également, et qui avait une tonne d'allergies alimentaires, a pu trouver son compte avec l'équipe hôte aux petits soins pour tout le monde, c'était top ! Merci à tous encore une fois, c'était vraiment excellent ! Et merci à Pierre pour le lieu également !

- Mes adversaires, tous particulièrement sympathiques... Franchement, je retrouve depuis un an lambiance des débuts à ADG, avec de "gros tournois" de plus de vingt joueurs (et même souvent plus de trente) avec de grosses tranches de rigolades, des toasts pour les uns ou les autres, et de super rencontres en jeu !

- Merci à mes camarades, Serge le padre, Thomas qui aura tenu sa parole de gagner contre moi mais de plus rien réussir ensuite, et Krystel qui arrive pour son second tournoi à faire un résultat tout à fait honorable, ça promet! On s'est encore bien poilé les gars...

- Mention à tous les copains du sud, (en dessous de Paris quoi); on vous voit pas aussi souvent qu'on le voudrait mais qu'est ce qu'on se marre à chaque fois !

J'espère pouvoir le refaire l'année prochaine, celui-là. Il est cool. Pas si cher en ouigo et airbnb à partager. Ca change et la bonne ambiance est au rendez-vous, certes comme tous mes tournois depuis un an mais comme dans le Nord on n'en a pas réorganisé depuis les Ch'tis en septembre 2018, je pense que je vais encore plus souvent écumer les autres régions!

Je finis 6e sur 30 avec 3 victoires relativement creusées, et 2 défaites mais sur le fil. Le dimanche fut très bon, avec deux victoires larges. Comme quoi, sortir le samedi soir n'est jamais un mal pour les matchs post-gueule de bois. C'est un résultat un poil moins bon qu'aux Chtis où j'avais fini sur le podium avec cette armée, mais je me suis pourtant senti plus maîtrisant sur cette armée. En tout cas, quand on a enfin appris à la manier, la partie n'est jamais facile pour l'adversaire.

Classement, armées et joueurs

Classement avinon 1.PNG
classement avinon 2.PNG
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