top of page

Campagne ADG Fantastique

Acte 1 : Le Typhon

Ecrit par Thibault

CAMPAGNE NARRATIVE DANS L'UNIVERS DE WARHAMMER

Le destin de la maison Hellmate

Les Elfes Noirs, ou Druchii, forment un peuple belliqueux. Depuis des milliers d'années, ils vivent en exil dans les lointaines terres du Grand Froid, au Nord-Ouest du Vieux Monde. Société militarisée à l'extrême, sa noblesse mène une quête éternelle pour la vengeance sur leurs cousins Haut-Elfes qui jadis, les privèrent du pouvoir en Ulthuan. 

La maison Hellmate, affiliée par le sang au Roi-Sorcier de Naggaroth, Malékith en personne, était une des plus grandes maisons du royaume. Jadis fière et puissante, la lignée avait fini par s'appauvrir; l'extraction de ses mines avait connu un coup d'arrêt lorsque des milliers de leurs esclaves venus du monde entier avait péri lors d'une terrible épidémie de peste. Encore influente, jouant sur ses liens avec la maison royale, les Hellmate envoyèrent leur fille la plus belliqueuse et retorse, Krysten, à l'assaut du Vieux Monde. Son objectif était de ramener le plus grand nombre d'esclaves et le plus de butin possible, afin d'asseoir la légitimité de la maison au sein du Conseil Royal, et ne pas laisser la politique Naggorithe les reléguer à un rang secondaire.

Krysten Hellmate assembla alors la totalité des forces de sa maison, en dehors de la garnison de leur tour, et fit aussi appel aux vassaux des Hellmate. La flotte ainsi équipée, renforcée de chevaliers, de soldats professionnels et d'une grande quantité de marins et corsaires, cingla bientôt vers le Vieux Monde plongé dans l'abîme d'une terrible lutte contre Archaon et ses légions du Chaos, qui menaçaient d'engloutir le continent tout entier. Profitant des troubles, Krysten attaqua d'abord des villages Nordiques en Norsca, s'y ravitaillant en eau douce, en minerai et en chair. Ses cales déjà bien chargées, ses pertes minimes, Krysten tenta d'assaillir l'Empire, mais dû bien vite se replier quand des colonnes impériales furent signalées près des côtes. Une terrible bataille navale contre les galions impériaux endommagea la flotte Druchii, qui en ressortit malgré tout victorieuse. Partant pour les eaux plus chaudes du sud, Krysten envoya quelques navires en reconnaissance vers les riches Terres de Bretonnie... 

Le Duché du Walburge

La guerre faisait rage, au Nord et à l'Est. Les Hordes d'Archaon, Seigneur de la Fin des Temps, venaient d'être vaincues sous les murs de Middenheim, grande forteresse de l'Empire. Le monde ayant manqué de basculer devant ce gigantesque Ost du Chaos, la totalité des peuplades humaines et naines du Vieux Monde étaient venues à la rescousse de l'Empire, faisant éclore une nouvelle génération de héros et de martyrs, qui se sacrifièrent en masse dans de terribles batailles et des sièges atroces, pour saigner l'armée d'invasion et repousser les survivants des hordes chaotiques jusqu'aux terres désolées qui les avaient vues naître. Le Royaume du Kislev était en ruines, le nord de l'Empire, encore le théâtre de terrifiants combats. On disait qu'en Sylvanie, les vampires étaient de retour, et que les tribus orques et gobelines se rassemblaient dans les terres sauvages. Mais le pire avait été évité, et le monde, sauvé par des milliers de héros.

Robert du Walburge n'était pas de ceux-là. Aîné de sa fratrie, il avait vu son père partir avec le Roi Louen Coeur de Lion et des milliers de chevaliers et soldats bretonniens pour assister l'Empire, ce voisin tantôt amical, tantôt rival du Royaume de Bretonnie. Laissé en arrière avec de bien jeunes chevaliers, Du Walburge se morfondait. Quand viendrait son heure de gloire? On disait la guerre terminée, au Nord. Aucune nouvelle n'était parvenue du Duc Tristan, le père de Robert, ni du Roi. 

Pour donner l'impression que le fief de son père était toujours rayonnant, et occuper les masses, Robert organisa un grand tournoi, faisant affluer les jeunes nobles restés en arrière pour protéger le royaume. Une semaine durant, nobles et roturiers connurent lices, concours à l'arc ou à l'épée, banquets et fêtes des moissons. Jusqu'à ce que le temps se gâte. Une brume surnaturelle étreignit les côtes du fief, nimbant ses petits villages typiques sous une chape d'un gris épais. On signala des navires noirs, et un débarquement en cours sur les plages de galets de Noirfalaise. Assemblant son ost, chevaliers, francs-coureurs et nobles venus des environs pour le tournoi, Robert leva en toute hâte les troupes féodales de son père et malgré l'absence d'informations du fait de la disparition de ses éclaireurs, Robert marcha sur Noirfalaise.

La Campagne ADG Fantastique

La campagne sera d'abord scénarisée à budget identique et avec Krystel, nous raconterons par la suite les événements "logiques" découlant des batailles précédentes, en adaptant objectifs et listes d'armées. Nous ajouterons sans doute d'autres factions au fil du temps... 

L'idée est de pouvoir raconter une histoire fantastique sympa, avec nos figurines médiévales et fantastiques, tout en testant progressivement nos listes ADG sur ce mode de jeu.

Vous pouvez suivre sur la carte suivante le périple (en violet) de la terrible Dame Krysten Hellmate, et l'emplacement de la bataille de Noirfalaise. 

La première partie, pour remettre Krystel à ADG, se jouera en 100pts d'armée pour représenter des effectifs limités. La Liste Elfe Noire testée comporte beaucoup d'unités d'élite (car elfiques) et pour représenter la grande discipline et le savoir faire martial des elfes noirs, ceux-ci comportent des unités mixtes de lanciers lourds/arbalétriers. De leur côté, les bretonniens dispose d'une liste féodale plus classique à base de troupes humaines, mais d'une bonne chevalerie. Leur liste est beaucoup inspirée des armées françaises et anglaises de l'époque féodale, avec des particularités.

Préambule de la bataille et déploiement

Préambule de la bataille et déploiement

En arrivant à Noirfalaise, Robert du Walburge y découvre un petit groupe de quelques dizaines de chevaliers du Graal, les soldats d'élite, très pieux, dont la vocation est de défendre les lieux saints de la Dame du Lac, divinité principale du royaume. Ces vieux briscards, chevaliers de renom, campent déjà dans la petite bourgade côtière, affûtant leurs épées et préparant leurs montures pour la bataille, sous la lumière de la Croix de Noirfalaise, érigée jadis après une apparition de la Dame au premier Seigneur du Walburge, des siècles plus tôt. Au loin en effet, on aperçoit les feux de camp d'une armée qui campe, mais personne ne saurait dire de quels envahisseurs il s'agit. Les curieux du village et les éclaireurs de Robert ont disparu dès qu'ils s'en sont approchés. Le jeune duc décide alors de camper sur place et de livrer bataille dès le lendemain, avant que le débarquement ne soit achevé. 

De son côté, Dame Krysten Hellmate a commencé par amener sur les côtes l'élite de son armée; soldats professionnels, balistes à répétition, nobles Druchii montés sur coursiers noirs, corsaires... Elle n'a pas attaqué le village trop rapidement, c'eut été trop facile, et elle sait que les gueux de Bretonnie ne font pas les meilleurs esclaves, car souvent mal nourris. En revanche, si elle patiente, elle sait que la noblesse du coin ne manquera pas de venir fanfaronner, et les jeunes et fougueux chevaliers de Bretonnie, s'ils font des esclaves rétifs, sont souvent bien vendus. Sans parler des solides soldats humains des pauvres armées féodales du Vieux Monde, qui eux, sont capables d'endurer les pires traitements tout en continuant de travailler. 

L'armée bretonnienne est composée des troupes suivantes:

Général en chef, Robert du Walburge, niveau Brillant

2 unités de chevaliers du Graal, lourds, impétueux, élite

4 unités de chevaliers errants, moyens, impétueux

3 unités de lanciers lourds

1 unité de tirailleurs avec arc

2 unités de levées paysannes

Soit 12 unités

L'armée elfe noire est composée des troupes suivantes:

Générale en chef, Dame Krysten Hellmate, niveau Brillant

2 unités de nobles Druchii, lours, impact, élite

4 unités mixtes de soldats Druchii, lanciers lourds et arbalétriers, élite

1 unités de corsaires, moyens, impact, élite

1 unité de balistes à répétition, artillerie moyenne

Soit 8 unités. 

Les deux armées se déploient dans la plaine jouxtant Noirfalaise. Côté bretonniens, le village est défendu par une embuscade, tandis que les 6 chevaliers, les 2 vétérans du Graal et les 4 unités de jeunes chevaliers, forment le principal corps de bataille. A l'extrêmité de la ligne se trouvent les 3 unités de lanciers lourds du Walburge. En face, Dame Krysten optent pour un déploiement classique chez les Elfes noirs. Dans les champs du nord, corsaires et infanterie mixte tiennent le flanc, tandis que son corps de bataille est organisé avec les 4 unités mixtes au centre et les 2 nobles Druchii sur la plage. La baliste à répétition est placée à l'extrêmité de la ligne, dans l'idée de cause un maximum de dégâts aux chevaliers humains et renforcer le tir des arbalètes.

La croix de Salfalaise domine le village, tandis que le fumet du repas des bretonniens rappelle aux Druchii qu'ils pourront aussi se ravitailler en vivres, sur place, en cas de victoire. Le camp Druchii ne s'est pas établi lui, au milieu des barrils et sacs de grain, mais autour d'un Chaudron de Sang, ou les éclaireurs capturés la veille avec quelques paysans imprudents, sont rituellement exécutés pour remplir le Chaudron. Ce sacrifice humain provoque une clameur presque bestiale chez les Elfes Noirs, qui se mettent en ordre de bataille aux cris secs de leurs chefs d'unité, tandis que les chevaliers bretonniens s'assemblent au son des cors et trompes de guerre.

Ridicules humains, pense Dame Krysten, qui dévisage d'un rictus le pitoyable amoncellement des humains qui, à genoux, prient leur Traînée du Lac. 

Déploiement des bretonniens

Déploiement des elfes noirs

La bataille de Noirfalaise

Les bretonniens prient la Dame. Ils lui vouent leur Foi, leur vie. Ils lui demandent son aide et demandent qu'elle leur prête sa force contre les pillards impies qui s'avancent dans la plaine. Une fois la prière terminée, les chevaliers agitent leur lance ou leur épée en gueulant des insultes envers les elfes noirs, s'exhortent mutuellement par des cris de guerre ancestraux, devises familiales et autres maximes bretonniennes. Robert du Walburge chevauche, transcendé par la guerre et l'impérieux besoin de faire ses preuves, et remonte la ligne de son armée. Les elfes noirs attendent, immobiles et raides, comme un seul homme. D'une immense clameur, l'armée bretonnienne s'ébranle. La cavalerie avance à toute vitesse, les lanciers lourds font trembler le sol, calant le rythme de leur marche résolue sur les tambours et trompes de guerre. La Dame, tout le monde la sent à ses côtés et les milices paysannes sortent du village où elles étaient tenues en embuscade. La totalité de l'armée, avance donc vers l'ennemi. Dame Krysten fait alors avancer ses troupes, tentant de prendre la colline en premier pour s'y retrancher.

Les arbalétriers elfes noirs rechargent leurs armes et continuent d'harasser les bretonniens de traits mortels. Une nouvelle unité subit des pertes, des chevaliers du Graal qui s'apprêtaient pourtant à charger! Ces preux chevaliers subissent les tirs presque à bout portant des tireurs ennemis qui continuent de faire preuve de la même mortelle efficacité, tandis que la baliste rate complètement son tir. Dame Krysten entonne de vieux chants guerriers de l'Antique Naggarythe, refrains entonnés par des centaines de ses soldats qui tirent sans relâche et se préparent, pour les premiers rangs, à subir le choc de la cavalerie lourde bretonienne.

Sur l'autre flanc de la colline, le petit partie de troupes elfes noirs progresse: corsaires et soldats de métier, à deux unités contre trois de lanciers féodaux. Les tirs elfes noirs n'ont que peu d'effet, beaucoup des petits carreaux se fichent dans les boucliers des fantassins humains, qui ne sont pas très confiants, portés par leurs superstitions et intimidés par ces elfes de légende... Qui se ruent vers eux en tirant glaives et sabres, et en hurlant comme des démons possédés!

C'est le choc! Aux cris de "Pour la Dame! Pour le Roy! Pour la Bretonnie! Walburge", les chevaliers bretonniens percutent violemment les rangs des Druchii. Krysten hurle un ordre en vieux Naggarythe, et des centaines d'elfes noirs abaissent leur lance, saluant le bain de sang en devenir d'un cri rauque. La rencontre est terrible. Les chevaux sont blessés, mutilés par les lances des elfes qui se battent comme des démons, empalant nombre de chevaliers ou les désarçonnant, tandis que ceux-ci échouent à percer les rangs Druchii, se contentant d'en empaler ou d'en passer au fil de l'épée quand ils parviennent, plus rarement, à percer le mur de boucliers. Les arbalétriers épaulent leurs armes et tirent par dessus les casques des premiers rangs, ajoutant un peu plus à la confusion. La batterie de balistes est prise d'assaut, ses servants impitoyablement massacrés, tandis que les chevaliers du Graal sont abattus sans pitié par les lanciers elfes noirs! Le choc entre chevaliers d'élite et nobles Druchii se solde par un match nul; de grands guerriers sont abattus des deux côtés tandis qu'une unité de chevaliers Druchii passe par le flanc... Et la réserve bretonnienne, composée de paysans et de chasseurs, s'interpose pour éviter que les pillards ne prennent de flanc toute la ligne! Il va y avoir du sang bretonnien en quantité...

Le premier choc passé, les chevaliers bretonniens sont équarris ou faits prisonniers par les elfes noirs. La charge bloquée, les elfes noirs poussent, bouclier et lance en avant, marquant chaque pas d'un cri rauque. Les chevaliers sont bousculés, désarçonnés, abattus. Robert pique des deux et participe à la mêlée avec ses amis d'enfance, abattant coup sur coup plusieurs Druchii, fendant les casques grimaçants de ses ennemis qui rejettent la cavalerie humaine dans le plus grand désordre. Pendant ce temps, les Nobles Druchii chargent les paysans humains... Qui répliquent, galvanisés par leur Foi, en chargeant à trois contre un! Forcément, une grosse quantité des gueux se fait étriller à coups de lances et de lames dentelées, mais les Druchii qui passent à portée de la roture se font impitoyablement désarçonner et larder de coups de fourches, de faux, de matraques ! 

La bataille se termine dans la plus grande confusion côté bretonnien. Les lanciers ne parviennent pas à reprendre le dessus sur leurs homologues elfes noirs et les corsaires, qui subissent quelques dégâts. Mais c'est surtout dans la chevalerie humaine que les pertes sont plus plus importantes, deux unités seulement de lanciers elfes ont été endommagées... Contre la mort, blessure, fuite et capture de cinq unités de chevaliers! La messe est dite. Sur la place, les paysans continuent à malmener les Nobles Druchii, jusqu'à ce que ceux-ci ne soient rejoints par des renforts, et que les gueux ne meurent en masse, impitoyablement massacrés par les aristocrates de Naggaroth, furieux de l'agressivité de cette valetaille. Robert n'a plus d'autre choix que de celui de battre en retraite avec ce qu'il lui reste de troupes, sous les quolibets des elfes noirs et leur rire de hyène. La dernière fois que Robert se retourne vers Noirfalaise, mise à sac par l'envahisseur, il aperçoit une haute silhouette brune comme la nuit, montée sur un coursier noir. L'elfe noire retire son casque en crâne de sang-froid, et salue le noble bretonnien d'un signe d'épée. Tu ne perds rien pour attendre, mortel, lâche Dame Krysten avant de houspiller ses troupes pour remplir à nouveau le Chaudron de Sang pour remercier les dieux.

EPILOGUE

 

 

Les forces elfes noires ne perdent pas un instant. Le village est livré au pillage, au viol, à la torture. Sa population, qui aura survécu à une nuit de violences et de débauches, sera réduite en esclavage, les pauvres paysans de Bretonnie attachés par le cou les uns aux autres, avalés par les cales des navires à coque noire qui croisent dans le brouillard côtier. Les prisonniers de la bataille les rejoignent bien vite, menottés en plus d'être déjà attachés les uns aux autres. On leur fournit du pain de munition, et voilà tous ces nobles chevaliers réduits à l'état de rien, voués à être vendus comme esclaves sur les marchés de chair des Terres du Grand Froid. Les Furies et Prêtresses de Khaine accompliront leur danse des lames toute la nuit durant, entièrement nues, mutilant et torturant les prisonniers trop blessés pour survivre au voyage, jetant leurs restes aux coursiers noirs et emplissant le Chaudron de Khaine de leur sang. Dame Krysten Hellmate dirige sa troupe d'une main de fer, et mets fin aux ripailles dès le lendemain matin, faisant pendre les restes des jeunes gens de Noirfalaise qui auront diverti la troupe la nuit durant, afin de servir d'avertissement. En milieu de matinée, le village n'est plus hanté que par ses fantômes, et les pillards ont repris le large pour se cacher dans la brume surnaturelle qui les masque aux yeux des patrouilles humaines.

Robert du Walburge chevauche toute la nuit avec ses survivants pour regagner son castel. La mort dans l'âme, le début de la retraite s'est fait en entendant les hurlements portés par le vent d'ouest des pauvres captifs malmenés par l'ennemi. Pour une première bataille, ce fut un carnage. Des dizaines de jeunes chevaliers et de chevaliers du Graal ont été abattus, blessés ou pire, capturés. Aucune demande de rançon n'a été faite. Robert envoie aussitôt des estafettes dans toutes les directions pour réclamer l'aide de ses voisins, relatant en mots brefs et mal griffonnés la tempête qui s'est abattue sur ses côtes. En attendant leurs réponses, le jeune noble prend une série de mesures; renforce les patrouilles, organise les vivres et la distribution de matériel à toujours plus de levées féodales. Il tiendra, quoiqu'il lui en coûte!

bottom of page