top of page

Ultimate General - Gettysburg

Partie 1

 

Ecrit par Thibault

Introduction

 

Ultimate General-Gettysburg est un jeu de stratégie en temps réel sorti il y a un an ou deux, dont le contexte est la guerre de sécession américaine (les bleus contre les gris, pour les lecteurs des Tuniques Bleues. Ce jeu représente la bataille de l'accrochage entre la cavalerie de Bufford et le dernier jour. La bataille peut être jouée en petits scénarios indépendants sur des affrontements particuliers (l'attaque sur Little Round Top, l'assaut final sur Cemetery Ridge etc.) ou en mode "campagne" avec tout le déroulé de la bataille, chaque scénario se suivant en tenant compte des pertes et de la fatigue subies par chaque unité. La modélisation du terrain est très fine et très agréable, avec la présence du relief, des cours d'eau, des routes, des fermes et villes alentours. C'est un vrai plaisir d'évoluer sur un champ de bataille aussi précis, un peu à l'image de ce que proposait la série des "Battlegrounds" il y a vingt ans. La modélisation des unités est simple mais efficace; on reconnaît facilement les types d'unités de chaque camp (infanterie, cavalerie, artillerie). Il faut dire toutefois, que comparativement aux guerres européennes de cette époque post-révolution, les troupes ne sont pas très diversifiées, l'armée de l'Union comme celle de la Confédération étant majoritairement constituées de levées de conscrits.  Là où le jeu est le plus beau, sans doute, c'est au niveau des effets. Les tirs de mousquets ou de canons recouvrent le champ de bataille de fumée et jonchent le sol de corps; ceci couplé au bruit des tambours et des détonations, rend l'affrontement aussi grandiose que chaotique. Le jeu se joue à l'échelle de la batterie pour l'artillerie, entre 4 et 8 pièces la plupart du temps, et de la Brigade pour l'infanterie, soit entre 400 et 2 500 hommes selon l'état des unités avant la bataille.

Chaque scénario dure un temps bien défini, et permet aussi, selon les résultats des batailles précédentes, de choisir des objectifs (garder Gettysburg ou retraiter au sud? Défendre, ou contre-attaquer?). Le vainqueur de chaque scénario n'est pas forcément celui qui a le moins de pertes, mais celui qui a le mieux attaqué les objectifs ennemis tout en défendant les siens. 

 

Contexte de la bataille

Gettysburg est considéré par beaucoup comme le tournant de la guerre civile américaine. Elle a lieu en juillet 1863. Cela fait maintenant plusieurs années que les états du Sud ont fait Sécession, principalement à cause des pressions grandissantes du Nord sur son économie et en particulier avec la menace qui mèse sur son agriculture encore largement basée sur l'exploitation d'une main d'oeuvre d'esclaves. Le Nord a subi toute une série de revers dans l'est, mais des succès sur le Mississipi. L'armée de Virginie, menée par Robert E. Lee, menace directement Washington et l'armée du Potomac, menée par George Meade, essaie d'interdire la route de la capitale aux confédérés. L'armée de Lee est assez cohérente; ses unités sont expérimentées par une série de batailles (et par plusieurs victoires) avec des chefs de corps, de divisions et de brigades souvent plus agressifs. L'armée du Nord compte en revanche sur des unités bien soutenues par une artillerie homogène, et quelques unités de renom (Iron Brigade du Wisconsin, Irlandais, etc). Les armées sont somme toute assez équilibrées.

Le champ de bataille est constitué des alentours de la ville de Gettysbourg, une bourgade au nord-ouest de Washington. La ville est ceinturée de collines au nord et à l'ouest, ainsi que de petits cours d'eau. C'est un gros noeud routier, et c'est d'ailleurs pour cela qu'en une belle matinée de Juillet, l'avant-garde de l'Union, constituée de la cavalerie de Buford, rencontre les colonnes sudistes qui obliquent vers la capitale...

Ce 1er Juillet 1863, ma brigade de cavalerie tient les approches de Gettysburg. Pour ce que j'en sais, j'ai 2 300 hommes sous mon commandement avec 6 canons. En face, un corps confédéré de 4 200 hommes soutenu de 20 canons m'accroche. Je peux espérer le renfort du 1er Corps de Reynolds au cours de la matinée, pour porter un effectif total de l'Union à environ 11 500 hommes et 34 canons. En face, les rebelles peuvent monter à 13 000 hommes au cours de la matinée, et 36 canons. 

Avec le déploiement de la brigade, plusieurs choix s'imposent. Le premier est de défendre -ou non- Mc Pherson Ridge. La colline et la ferme sont protégées par un cour d'eau, derrière lequel environ 1 800 cavaliers à pied tiennent la position, aidés en cela par les 6 pièces de la brigade. En face, le 3e corps confédéré de Hill s'avance, et va probablement tenter un passage en force pour pousser jusqu'à la ferme Thomson, au sud-est, qui garde l'entrée nord de Gettysburg. 

Au bout d'un quart d'heure de combats, la brigade de Buford s'arc-boute sur McPherson Ride. Les confédérés d'Archer sont étrillés par l'artillerie de Caleb et les tirailleurs de Gamble, tandis que les cavaliers de Devin ont perdu plus de cent des leurs en quelques instants face aux 2 200 hommes de Davies. Ces hommes chargent et Devin n'a plus que 750 cavaliers à pied qui font le coup de feu pour ralentir les confédérés. 

Près d'une demie heure est passée, et les bleus ont déjà enduré de lourdes pertes. Les confédérés battent néanmoins en retraite, Archer ayant subi quelques pertes. Mc Pherson Ridge est toujours tenu par les troupes de l'Union, tandis que les cavaliers de Devin ont pris à revers une batterie sudiste à l'ouest! L'infanterie de Devin avance sur le verger, position qui permettrait de tirailler les canons de Grenshaw, Marye et Mc Graw. 

Il est dix heures du matin et la division Wadsworth arrive sur le champ de bataille par le sud. L'Union est renforcée de deux brigades, la Cutler et la fameuse "Brigade de Fer". Environ 3 000 hommes marchent sur McPherson Ridge au son du canon, au moment où la cavalerie de Buford peine à tenir ses positions, pressée de toutes parts par les troupes confédérées. Une batterie sudistes est prise par les cavaliers de Gamble et l'infanterie de Heth et Archer souffre sous le feu des carabines des cavaliers nordistes. Un nuage de poussière au nord-ouest indique l'arrivée de renforts sudistes. Buford va avoir un besoin urgent de cette première division du Ier Corps !

Le front s'est stabilisé; le reste du corps confédéré se regroupe face à Mc Pherson Ridge, sous le feu des batteries de la cavalerie nordiste. On constate sur cette image que les troupes de l'Union ont dû battre en retraite sous le feu de la mitraille de trois batteries sudistes; ces 15 pièces ont repoussé les tirailleurs de Devin, qui on le voit ont reflué à couvert à plusieurs centaines de mètres du front. Toutefois, la brigade Archer a reflué plus loin à l'ouest, tout juste couverte par les troupes de Heth; beaucoup de gris ont été tués dans le feu d'enfer des tirailleurs de Gamble et de la batterie Calef. La division Wadsworth du Ie Corps nordiste avance d'une part pour tenir Oak Ridge, une hauteur boisée qui verrouille l'accès Nord de Gettysburg, tandis que l'Iron Brigade se porte au secours de Buford et ses cavaliers démontés, durement éprouvés dans l'heure qui vient de passer.

Au Nord-Ouest, on note l'arrivée, derrière les batteries sudistes, d'une division confédérée au complet, bien qu'encore en partie masquée par le brouillard de guerre. L'enveloppement de Mc Pherson Ridge me pousse à la prudence alors que Davis se tient prêt, au nord, à prendre les troupes de Buford à revers. Alors que les deux premières brigades du Ie Corps prennent position sur la route et la coline au sud-est, Buford décroche avec les survivants, laissant beaucoup de corps bleus derrière lui. Les sudistes ont eux aussi subi de lourdes pertes.

Bufford est rentré sain et sauf sur la ferme Thomson, et tout le dispositif de l'Union se reforme. L'artillerie du Ie Corps, soit 6 batteries, va se dispatcher sur toute la ligne. L'Iron Brigade va tenir la ferme Thomson tandis que Cutler tiendra la colline au Nord. Les cavaliers nordistes vont se disperser en tirailleurs sur toute la ligne. Il faut bloquer la route de Gettysburg !

Cutler est violemment pris à partie par la brigade Davis. Les confédérés attaquent seuls, sans soutien. Ils gravissent la colline sous le couvert des arbres et le feu de salve des nordistes ne les arrête pas; un violent corps à corps a lieu sur le sommet, où les nordistes ont l'avantage de la hauteur mais les sudistes, celui du nombre. 

Alors que la défense des approches de Gettysburg s'organise et que l'on se tue au mousquet et à la baïonnette sur Oak Ridge, une nouvelle division nordiste se présente sur le champ de bataille, soient les brigades Paul et Baxter. Le Ie Corps est bientôt au complet. Mais Cutler apparaît en difficulté sur Oak Ridge; il faut lui prévoir des renforts. 

La pression s'accroît. J'ai abandonné McPherson Ridge pour regrouper la cavalerie et le Ier Corps. Paul et Baxter devaient rejoindre Cutler sur Oak Ridge au nord, mais l'armée fédérale est de nouveau menacée sur le flanc. Les cavaliers de Buford, qui ont déjà tout donné depuis une heure et demie, gagnent encore du temps alors que le sudiste Brockenbrough lance l'attaque à l'ouest de Gettysbourg, soutenu par Petigrew et Archer. Les cavaliers nordistes font le coup de feu pour tenir l'ennemi à distance. Au total, c'est près de 4 200 hommes qui tentent de flanquer l'armée fédérale.

C'était bien la peine d'abandonner la ferme Mc Pherson et sa colline pour pousser les confédérés à s'y regrouper! Davis attaque tout seul Cutler. 500 nordistes sont déjà morts, blessés et capturés, pour environ 400 sudistes. J'y envoie ce qu'il reste des hommes de Buford, environ 700 cavaliers démontés, tirailleurs plus à l'aise dans le mauvais terrain. Il faut tenir !

 A l'ouest, le Ier corps arrive sur la ligne d'arbre pour se mettre à couvert. 4 batteries s'ajoutent au dispositif. Brockenbrough, non soutenu par l'artillerie sudistes ni par Pettigrew, perd 300 hommes en quelques instants sous le déluge de 16 canons et celui des fusils des cavaliers de Gamble et des fantassins de Paul. Les gris refluent en désordre, sous le shrapnel des canons nordistes.

Cutler reflue en désordre, avec près de 50% de pertes! Des hommes se sont fait fusiller sur place par les sudistes, beaucoup ont été percés des baïonnettes ennemies. Des centaines de sudistes sont aussi à terre, et Davis reflue malgré sa supériorité numérique lorsque les cavaliers à pied contre-attaquent de la carabine, repoussant l'ennemi à coups de fusil. Il n'est que 11 heures, et la situation est critique; les nordistes épuisés par la marche forcée ont du mal à monter au feu, alors que les sudistes manquent de soutien pour tenir leur avantage. 

Pettigrew passe à l'attaque à l'ouest mais Archer s'est tiré avec ses 700 hommes, brisé par l'artillerie fédérale. Brockenbrough a reflué lui aussi. Mais les nordistes sont prêts. De nouveaux canons sont installés; près de 30 pièces d'artillerie couvrent la plaine. Les sudistes de Pettigrew tiennent bon mais sont écharpés par les bleus, qui tiennent fermement la ligne. Le Général Reynolds, qui avancent à la tête de son Ier Corps, est touché dans le cou par une balle sudiste. Pourtant, la divison de Heth bat en retraite en laissant des centaines de blessés et de tués dans la plaine, retraite que saluent les conscrits fédéraux en criant et en agitant leur casquette. Nous avons l'information, par les éclaireurs de Bufford, que Pender et ses trois brigades arrivent sur le champ de bataille. Les confédérés lancent des attaques décousues du fait de la fatigue et de la force de la position fédérale, mais sont en position de nous submerger. 

Davis est délogé de Oak Ridge par la dernière division fédérale arrivée sur le champ de bataille; Bucktail et Biddle avec plus de 2 00 hommes. Davis subit 300 pertes de plus et reflue en désordre, aggravé par la prise de flanc des tirailleurs de Gamble qui tirent les sudistes à découvert. La reprise d'Oak Ridge laisse pourtant présager de plus durs combats, alors que les sudistes sont soutenus par des renforts et une batterie, en passe d'être encore renforcés. 

Davis continue d'être repoussé, violemment, par le Ier corps qui tient maintenant fermement Oak Ridge. Bucktail s'installe sur Oak Ridge, sous le couvert des arbres. Mais des milliers de sudistes marchent enfin sur Mc Pherson Ridge. Le déploiement de l'artillerie nordiste sur l'ouest a certes permis d'étriller une attaque confédérée, mais cela laisse le champ libre à ces brigades de se déployer au nord. Il est 11h30 et la bataille est dans une impasse. Les bleus ont repoussé les assauts, mais nous avons dû céder du terrain. 

Toute l'armée sudiste va nous tomber dessus dans les heures à venir. 

On entend les cris aigus qui marquent les attaques rebelles depuis Bull Run. Ce fameux "Yeaaaah" flanque la pétoche aux bleus, mais qui tiennent bon. Lane et Scales n'osent trop s'approcher d'Oak Ridge, que tiennent deux brigades du Ier corps, renforcées bientôt des survivants de Cutler, étrillés une heure plus tôt par Davis. Une batterie est amenée péniblement vers le sommer de la colline. Nous allons tenir, à la Baïonnette si les sudistes s'entêtent.

Tout le 3eme corps confédéré passe à l'attaque. Hill insiste et envoie toutes ses divisions, Pender, Anderson et Heth. Je renforce mon flanc droit en égale mesure, redéployant de l'artillerie et des cavaliers à pieds pour soutenir la division Doubleday. Le feu est terrible. Les balles et les boulets frappent les arbres d'Oak Ridge, mais les tirailleurs de Gamble abattent les artilleurs sudistes de Brander, ce qui prive le 3e corps d'une partie de son soutien d'artillerie. L'attaque se poursuit, sanglante. 

Il est 12h30 et le canon continue de tonner. Les bleus, sous le couvert des arbres, étrillent les lignes sudistes. Les confédérés répliquent. Mais il y a quantité de corps dans la plaine. Les nordistes tiennent. Ils reculent un peu, chancellent par moment, mais tiennent. Les gris tombent, fauchés par la mitraille, les boulets, les balles. L'endroit, de la ferme Forney à la ferme Mc Pherson, se tapisse de cadavres et d'agonisants. 

Le champ de bataille à 12h30. Nous tenons la ligne à l'ouest de Gettysburg, malgré la perte en milieu de matinée de Mc Pherson Ridge, qui a été le théâtre d'âpres combats entre l'avant-garde confédérée et la cavalerie de Buford. Le Ier corps a su stabiliser la situation et Gettysburg est toujours tenue ce midi. Hill a gaspillé ses troupes, occasionnant parfois de lourdes pertes aux nordistes, notamment lors de la percée d'Oak Ridge, mais a dilapidé deux brigades plus au sud, on le voit, Hagertown Road est tapissée de cadavres. 

13h15. Fin du scénario d'arrivée à Gettysburg. Les rebelles ont été tenus en échec; ils ne tiennent que la route par laquelle leur armée est arrivée. Les pertes sont lourdes, de part et d'autres. Je me suis plus accroché qu'historiquerment au terrain, mais aussi avec des pertes plus lourdes. Buford n'a plus beaucoup de cavaliers en état de se battre et la brigade Cutler du Ier Corps dépasse les 50% de pertes. Les confédérés prennent 6 500 pertes, tués, blessés et prisonniers. Je perds 4 100 hommes. C'est beaucoup pour les deux camps; les deux corps engagés ce matin sont déjà épuisés, alors qu'au nord...

Le 2e corps confédéré d'Ewell va déboucher, au Nord, et ce sera reparti pour plusieurs heures de pression et d'angoisse pour les troupes fédérales. 

Maintenant, trois choix s'offrent à moi. Défendre les approches nord de Gettysburg à tous prix. Ce qui implique une position avancée et hasardeuse alors que les confédérés attaqueront de l'ouest et du nord. Mais cela aura pour avantage de tenir la ville. Le second choix est de se retirer sur Cemetery Hill, un réseau de collines boisées au sud de la ville, avec une grande plaine ceinturée de murets de bois et de pierres. Enfoin, il y ale choix de ne défendre que l'extrême sud de la ville. 

14h30. La bataille reprend. Je choisis l'option historique de se replier sur Seminary Ridge, au sud de la ville. Je commencerais cette seconde phase en large supériorité numérique, pour un total de 22 973 soldats et 54 canons d'ici la fin d'après midi, tandis que les rebelles, étrillés le matin, ne peuvent plus compter que sur 20 721 soldats, qui arriveront plus tard pour les deux tiers d'entre eux. Au niveau artillerie, j'écraserais à près de 2 canons contre 1 en début d'après midi, alors que d'ici quelques heures, les rebelles m'en remonteront à 75 canons contre 54. 

Les corps d'Ewell et Longstreet vont renforcer celui de Hill. De mon côté, j'ai des éléments survivants de la cavalerie de Buford, en sus du Ier Corps qui tient fermement sa ligne. Le XIe corps d'Howard va me renforcer en début d'après midi. Le seul renfort sûr et certain, est la brigade Stannard, des bleus encore peu aguerris mais qui sont presque 2 000. Il va falloir tenir. Le plan n'est pas que de défendre. J'exècre la défense. Alors, je contre-attaquerais. Gettysburg ne sera pas abandonnée; je lâcherais le Ier Corps en partie sur la ville pour la tenir. Et tant pis pour les débordements de l'adversaire. Je vise, pour la soirée, avoir brisé les reins de l'offensive ennemie. Non pour défendre encore le lendemain comme historiquement. Mais pour attaquer. 

Il est temps d'en finir avec la guerre. Il est temps de trouver le courage d'en finir. 

Les troupes tiennent toujours la ligne ouest de Gettysburg. Le reste du Ier corps va s'aligner sur la gauche, directement face à Hill, malgré la fatigue des troupes. Le XIe Corps, arrivé entretemps, tient la droite et Cemetery Hill. Le plan va se définir comme suit. Le Ier Corps, soutenu par les cavaliers de Buford (ou ce qu'il en reste) va tenir la gauche, pour laisser aux meilleurs éléments du Ier Corps de tenir Gettysburg. Le XIe Corps va affronter Ewell; il va tenir la colline boisée sur le flanc droit, et pousser entre Gettysburg et le relief, car c'est par ici à coup sûr qu'Ewell va tenter de perser; le terrain y est plus facile qu'à l'est de la ferme Henry Sprangler, tout en crevasses, ruisseaux et collines boisées. 

L'ampleur du redéploiement que j'impose aux troupes.

Suite à la partie 2 !

bottom of page