Ultimate General - Gettysburg 2/3

Ultimate General - Gettysburg

Partie 2

Ecrit par Thibault

La brigade Stannard arrive, mais loin au sud. Il lui faudra une bonne demie heure pour être en position, alors que la division rebelle Rodes arrive déjà au nord est. Il va falloir tenir.

Rodes arrive, et les ennuis avec lui. Trois brigades et trois batteries. Les deux prochaines heures vont être terribles à l'est de Gettysburg et sur la ferme Culp et ses vergers. Il va falloir tenir, et ça ne sera pas de la tarte.

Le flanc gauche est tenu par pas moins de six batteries, et quatre brigades. Les rebelles ne passeront pas avec leur division épuisée des combats du matin; le terrain est en pente et pis, les troupes fédérales vont s'ancrer solidement sur les hauteurs.

La gauche sécurisée, il est temps de renforcer Gettysburg, et dommage pour le fait que la brigade sudiste Iverson soit déjà sur place, au nord-est de la ville, bientôt renforcé O'Neal et Doles. Les sudistes suivent le plan prévu. Au centre, les forces exsangues du 3e Corps d'Hill font le coup de feu contre les cavaliers fédéraux de Gamble, au nord de la ville.

Le corps de Hill continue sa tentative de prise de flanc. Il est sous le feu de la brigade Von Gilsa, des batteries Reynolds et Calef. Il perd des hommes par dizaines et son attaque est décousue.

Lane et sa brigade sont étrillés par l'artillerie du Ier Corps. Les tirailleurs de Buford font leurs propres trous dans les rangs rebelles. L'artillerie repousse l'ennemi, et l'Iron Brigade intervient pour deux feux de rangs qui repoussent les rebelles. Les batteries de McGraw et de Zimmerman sont prises ou repoussées par les cavaliers à pied. Le centre confédéré est dénudé. Mais la droite, elle, se renforce.

Culp's Hill est tenue fermement à droite, par Krzyzanowski et ses 1420 soldats. Comme prévu, Ewell s'engouffre dans la brèche pour prendre Cemetery Hill. Stannard et 2 000 hommes débouchent enfin, à 15h30, au côté du cimetière. Deux batteries tiennent la brèche. Un feu d'enfer va s'abattre sur les rebelles, qui avancent en hurlant leur ci de guerre, le "Rebel Yell", cri aigü hérité des guerres indiennes. Les cris de "Lee! Lee!" se font également entendre. Les fifres et tambours fédéraux répondent.

Le premier assaut d'Ewell est brisé dans la cuvette. O'Neal est accroché par Schimmelfennig, qui fusille la brigade depuis la ferme Culp. Les batteries nordistes et la brigade Krzyzanowski repoussent la brigade Dowles, malgré les pertes infligées par les canons de Tanner et Garrington à droite. Les rebelles sont repoussés.

15h45 et les rebelles reçoivent le renfort de la division d'Early. En attendant, l'assaut sudiste sur le flanc droit est un échec sanglant de plus. Toutefois, 4 batteries confédérées sont en position et vont très probablement arroser mes trois brigades Smith, Schimmelfennig et Stannard à bout portant. Sachant qu'Early arrive, j'annule la contre-offensive. Inutile d'exposer tout mon flanc droit dans une contre-attaque pas assez soutenue en artillerie (l'essentiel des canons gardant le flanc gauche face à Hill). Je reprendrais donc les positions de départ de l'armée; la ferme Culp et la garde du bassin à l'est de Gettysburg. Les troupes ne comprendront pas, rechigneront à reculer... Mais la victoire n'est pas là; il faut d'abord que la viande vienne s'attendrir d'elle-même avant de porter le coup fatal.

Il est temps de reculer pour reformer la ligne initiale ! 4 brigades sudistes du 2e Corps se présentent face à l'est de Gettysburg. Les choses vont se compliquer, mais ce n'est qu'un contretemps: il faut tenir quoiqu'il en coûte jusqu'à l'arrivée du reste de l'armée du Potomac.

Les brigades Daniel, Ramseur, Lane et Scales, sous la couverture des canons de Fry, Page et Reese, préparent l'attaque sur Gettysburg. Il est 16 heures, et je prélève deux brigades de mon flanc gauche pour renforcer ce centre.

Le 2e Corps d'Ewell avance sur le flanc, après le premier assaut raté d'une division sudiste une heure plus tôt. 3 batteries seulement peuvent couvrir l'assaut, mais 4 brigades fraîches viennent retrouver les trois déjà éprouvées. Iverson, Doles, Gordon, O'Neal, Avery, ainsi que les redoutables Louisiana Tigers, se préparent à l'assaut. Une dernière colonne non identifiée sur ma droite, fait également son apparition. Ces hommes vont attaquer en masse. Il est 16 heures.

Les renforts de Hill tentent de forcer l'ouest de Gettysburg, au moment où Ewell prépare son attaque à l'est. Le moment critique approche alors que l'artillerie de Grandy, de Mauron et Lewis empêchent mes redéploiements à l'ouest. Biddle tient sa position avec ses 550 hommes. Bucktail et sa brigade, soutenu par 7 canons, tiennent face à Daniel... Qui charge avec 2 200 hommes. Les bleus foudroient la charge à bout portant. Les gris s'accrochent au terrain et l'Iron Brigade, ainsi que la brigade Cutler, marchent pour renforcer la brèche.

Hill continue ses attaques à l'est. Hill a perdu plus de 80% de ses hommes valides au matin, d'abord à Oak Ridge, puis sur les collines à l'ouest de Gettysburg. C'est au tour de Perrin d'attaquer, mais les canons sudistes, top avancés, ont été détruits pour beaucoup par les batteries Hall, Cooper, Stevens et Reynolds. Plus de 30 canons fédéraux couvrent la plaine. Plus de 1 500 rebelles y trouveront la mort dans l'après-midi, alors que la brigade Ames tient bon, seule.

Ewell lance toute ses forces. Il reprend la ferme Culp à Schimmelfennig, qui retraite au sud de Gettysburg, exposant le flanc de Smith, qui tient les faubourgs de la ville. Smith est soumis à une forte pression... Et tous les confédérés n'ont pas encore donné dans la bataille. L'artillerie nordiste a bien tenu le flanc gauche, mais voilà le droit à découvert, et le "Rebel Yell" qui reprend de plus belle. Paul et ses 1 300 hommes viennent renforcer le flanc à découvert de mes yankees.

Ewell à l'attaque, encore une fois. Il est 16h30 et 5 brigades sudistes attaquent mon flanc. Gordon essuie le feu des troupiers de Smith, mais charge à la Baïonnette. Doles et O'Neal sont sur les talons de Gordon, et les bleus seront bientôt submergés. Il faut se défendre avec la dernière énergie.

La branche sud de l'attaque d'Ewell frappe de plein fouet la brigade Stannard, soutenue par les 10 canons du XIe Corps sur ce flanc. Les Brigades Avery et des Louisiana Tigers passent le feu mortel de la mitraille, des shrapnels et chargent Stannard. Les bleus tiennent résulment leur position et ouvrent le feu sur les sudistes. Ils tiennent bon au choc.

Smith a tenu bon, habilement secondé par Paul et Schimmelfennig. Le corps d'armée d'Ewell refluent dans le désordre. Des brigades entières se débandent sans le feu roulant de la mousquetterie fédérale. Doles laisse des centaines de tués et de blessés derrière lui, tout comme Gordon. Je lance mes brigades en avant, pour tenter, contrairement à l'usage pendant la guerre de sécession, de cueillir les fruits de la victoire dans le sang.

Le champ de bataille à 17h passées. Ewell s'est cassé les dents sur la Culp's Farm et sur ses vergers, à l'est de Gettysburg. Rock Creek, la rivière, est repassée par des divisions épuisés et étriées. La batterie Carrington tient seule la plaine, mais la brigade Paul contre-attaque. Les champs et prés de ce côté-ci du champ de bataille sont jonchés de corps et d'agonisants.

Le nord de la ville a tenu bon pendant des heures d'escarmouches. A 17h10, la brigade Smith est prise de flanc par les 1 800 hommes de Ramseur. Les pertes sont lourdes. Pis, Baxter et Bucktail encaissent à leur tour de lourdes pertes pour contenir les confédérés, à tel point que des cavaliers à pied de Devin, épuisés depuis les combats du matin, viendront épaulés l'Iron Brigade qui tourne l'ennemi devant le Pennsylvania College, qui servit le matin même de point d'observation à Bufford. Le feu des hommes à chapeau noir est dévastateur, tandis que les débris des brigades Bucktail et Baxter, soutenus de Smith, prendront l'ennemi en tenaille.

Le scénario s'achève à 17h30. Les troupes fédérales tiennent tous les objectifs d'importance, malgré plusieurs tentatives, les confédérés n'ont su percer ni à l'ouest, ni à l'est, ni au nord. Les pertes sont très lourdes; les courrps d'Ewell et de Hill sont étrillés. Sur l'après-midi, les confédérés perdent 10 500 hommes de plus. Ils sont à bout de force. Du côté de l'union, le Ier corps, héroïque, a tenu toute la journée deux flancs de 'larmée. Ses pertes sont colossales, mais son rôle déterminant. Le XIe Corps a failli être décisif à l'est, mais l'instant est passé. 4 200 pertes s'accumulent à celles subies le matin pour le Nord.

Ce n'est toutefois pas fini. Le jour tombe dans deux heures, mais l'Union n'a pas dit son dernier mot. Lee a voulu la bataille décisive, il l'aura. Je ne compte pas rester sur mes positions comme l'armée fédérale lors de la véritable bataille. Faisons un bilan :

- La division Buford a reçu de lourdes pertes. C'est le prix payé pour tenir Mc Pherson Ridge seule le matin, et d'être ensuite utilisée comme "pompiers" du front, pour se rendre aux points chauds. Moins de 600 himmes restent debout.

- Le Ier Corps a été étrillé mais tient bon. L'Iron Brigade et la brigade Stannard tiennent bon, mais Baxter et Bucktail ont subi de lourdes pertes, tout comme Cutler.

- Le XIe Corps a des pertes assez légères, car a pu s'arc-bouter sur Gettysburg ou Cemetery Hill. Il a porté pas mal d'efforts sur l'après-midi, mais n'a pas su ê décisif pour autant.

Il y a possibilité d'obtenir des renforts en ce début de soirée, et côté confédérés, le constat est pire:

- Le corps d'Ewell a failli flanquer l'armée fédérale, mais sa tentative a été étrillée par le XIe corps. Ses pertes sont importantes, mais il conserve une bonne partie de son artillerie et ses brigades, bien que toutes endommagées, sont malgré tout capables de menacer les troupes de l'union.

- Le corps de Hill a beaucoup souffert. Ses brigades sont presque anéanties et si ses batteries sont encore pour beaucoup utilisables, le corps en lui-même a des pertes trop importantes pour faire autre chose que tenir un flanc.

En conclusion...

J'attaque !