top of page

Initiation - NPOW

Ecrit par Thibault

Vendredi 6 février 2015 (publié le 08)

 

 

Petite partie test de NPOW 300 avec Didier et Phil. Comme d'habitude, je m'essaie à un petit compte rendu ! Mais faussé, car Phiphi m'a donné son plan mais pas sa liste ! 

 

Qu'à cela ne tienne...

 

Je brosserai un tableau plus approfondi de la règle à l'occasion, retenons simplement que ce jeu simule les affrontements napoléoniens à l'échelle du régiment ou de la brigade; chaque joueur se met à la place d'un chef de corps d'armée et choisit son camp entre les français et leurs alliés d'un côté, ou les coalisés de l'autre (Britanniques, Russes, Prussiens, Autrichiens etc). Le jeu se base sur des distances mesurées en centimètres et sur des dés allant du D4 au D20, avec bien sûr l'incontournable D6. Un système de budget permet les tournois sur cette règle.

 

Rencontre hypothétique entre un corps français et un autrichien en Italie, 1809.

 

Mon armée autrichienne est composée comme suit :

 

  • Général en chef, Archiduc Jean

Batterie d'artillerie légère à cheval à 6pts de force

2ème Régiment de Chevaux-Légers à 10 pts de force

 

 

  • Division d'infanterie sous Giulay

Batterie d'artillerie moyenne à pied, 8pts de force

Régiment n°16 Lusignan à 13 pts de force

Régiment n°26 Hohenlohe à 12 pts de force

Régiment n°53 Jallachich à 12 pts de force

Régiment n°61 Saint Julien à 12 pts de force

 

 

  • Division d'infanterie Von Besanez

Batterie d'artillerie moyenne à pied, 8 pts de force

Régiment n°9 de Jägers à 13 pts de force

Régiment n°3 de Grenzers à 12 pts de force

Régiment n°13 Reisky à 12 pts de force

Régiment n°19 Simbschen à 12 pts de force

Régiment n°43 Alvinczy à 12 pts de force. 

 

 

 

 

 

Le terrain est propice à une avancée rapide ; la division Von Besanez, forte de son nombre, montera en colonnes à l'assaut de la colline centrale, appuyée par la Brigade sous commandement direct de l'Archiduc. A gauche, Giulay s'emparera du village avant de foncer vers la ligne de communication des français. En face, nous nous attendons à ce que le français masse ses troupes sur la colline centrale, le village sur notre gauche et la voie de communication. Cette partie d'initiation prouvera qu'aucun plan ne survit au contact de l'ennemi, et sera riche en rebondissements...
.

Etat Major Français préparant le mouvement des troupes

Première Période: Contact avec l'ennemi !

Les divisions s'ébranlent, les français se mettent en marche. Très rapidement, une division ennemie prend place sur les hauteurs tandis que les forces françaises dans la plaine s'avère être un leurre ; l'autre division ennemie attaque par la route sur la droite ! Cette unité prend le village et fait marche vers nos lignes de communication. Pire, la division Von Besanez a pour ordre d'attaquer mais se trouve toujours en colonne de marche ! Sur ce flanc droit, les choses se gâtent rapidement ; trois régiments français très solides descendent des hauteurs en colonnes d'attaque, soutenus par leur artillerie. Bousculés, les autrichiens se forment en toute hâte pour se donner le temps de se déployer. L'artillerie est déttelée et le régiment de Grenzers n°3 ainsi que le Reisky n°13 sont sévérement bousculés par les français. Le Régiment Simbschen n°19 se fait culbuter à son tour ; les français ont enduré des pertes très légères, peut être 4 points de force au total, contre le double chez les autrichiens.

 

A gauche, les choses se passent sans encombre. Le village est pris par les troupes de Giulay, qui y laissent leur artillerie et le régiment Lusignan n°16 en couverture, faisant le coup de feu avec un régiment d'infanterie légère français, resté sur la colline centrale avec l'artillerie. Le reste de la division s'engouffre à l'ouest de la colline.

 

Aidé par le pilonnage qui ébranle le régiment de légers français, le régiment de Chevaux Légers de l'Archiduc se lance dans une charge, pour bousculer la faible garnison de la colline le temps que la Division Von Besanez puisse se former à la bataille. La charge se passe très bien ; les français tiennent bon mais endurent de lourdes pertes. Malheureusement, les tests seront ratés par la suite par les autrichiens malgré leur avantage ; ils partiront même en déroute ! Le régiment d'infanterie légère français continue de se faire canonner et endure des pertes, durement secoué par la canonnade et la charge subie. Les pertes s'accumulent coté autrichien.  

Capture d'un drapeau autrichien par les français

Deuxième Période: Contre-attaque des Kaiserlincks

La situation s'améliore ; l'artillerie autrichienne dispose de trois batteries face à la colline contre une seule. Les pertes françaises s'accumulent au centre ; la cannonade est sévère et la mitraille clairsème les rangs des français. Malgré cela, la deuxième division française vient soutenir la première et attaque Besanez, tandis que les forces de la première division attaquent le vilage tenu par un régiment et une batterie autrichienne, plus une batterie légère dans la plaine sise à côté.

 

A droite, la division Von Besanez en ligne de bataille, charge à la Baïonnette les régiments qui lui font face. Un régiment français est calmé par l'artillerie et reflue jusque la colline, tandis que le régiment Alvinczy charge un régiment de ligne français. C'est un carnage ; les français encaissent de lourdes pertes et se débandent face aux autrichiens vengeurs qui poussent leur avantage. Ce retournement de situation permet aux autrichiens de monter en colonnes d'attaque pour un assaut général sur la division française nouvellement arrivée et déjà lourdement touchée.

Les français continuent pourtant d'attaquer le village ; la mitraille, les boulets puis les balles les fauchent, mais ils continuent d'avancer et ils prennent la batterie de l'Archiduc, dernière unité de sa petite brigade. Les français poursuivent leur avantage et bousculent le régiment Lusignan n°16 qui tient le village. 

 

Pour autant, les autrichiens tiennent bon et repoussent les français. 

Au nord, le reste de la division Giulay fonce sur les lignes de communication françaises, mal défendues. Un coup du sort scelle l'attaque autrichienne ; un boulet perdu tiré depuis la colline sur l'arrière de la division tue Giulay, plongeant sa division dans la plus grande confusion !

 

En théorie, la partie devrait se terminer à ce moment là pour le format NPOW300 ; les français ont alors deux de leurs objectifs quand les autrichiens n'en ont qu'un. Les français ont environ 40% de pertes contre à peu près autant pour les autrichiens (qui perdent cependant plus de troupes, mais comme ils sont plus nombreux le pourcentage est approchant...). Nous continuons cependant le test pour voir tous les cas de figure possible.  

Grenadiers et fusiliers autrichiens au combat

Troisième Période : Déroute !

 

Cette dernière phase est terrible pour les autrichiens, après leur bon ralliement du tour précédent et le coup du sort de Giulay. Von Besanez, sur le flanc droit, est chargé en tous sens par des français qui se sont ralliés ; ses régiment au départ étrillés puis victorieux se font laminer au contact par la Furia Francese ! Les combats à la baïonnette sont terriblement furieux; certains fantassins français n'auront jamais tiré de coups de feu, ils se contentent pour beaucoup de charger les tuniques blanches droit devant eux ! Les français culbutent chaque unité qui se met en travers de leur chemin, et même s'ils encaissent des pertes parfois sévères, les autrichiens perdent pied ! Certains régiments au moment de partir en déroute, ne sont plus qu'au quart de leur nombre de points de force de départ... Etrillée, la division Von Besanez est presque anéantie ou en fuite, tandis que des chasseurs à cheval français prennent la route.

 

 

Le village voit une nouvelle réussite française ; ratant à nouveau son test de moral le régiment Lusignan n°16 tient mal le choc, et s'il inflige également des pertes aux français il doit quitter la localité pour se reformer. L'objectif est contesté. Au nord, la division Giulay presque intacte détruit le régiment français et prend la route.

 

Au total, les objectifs français sont tous atteints, un seul l'est par les autrichiens et un autre est contesté. 

 

Les autrichiens ont vu leur ratio de pertes augmenter, avec 66% de leur effectif détruit contre 51% pour les français ; la déroute est si totale pour Besanez que cela accroît significativement les pertes autrichiennes...

 

 

La voie de Trieste est ouverte pour les français !

L'Empereur observe la poursuite des autrichiens

En Conclusion.

De manère générale, je suis très agréablement surpris par la règle. Beaucoup plus fluide qu'il semblait d'un aspect extérieur. Les combats et mouvements sont abstraits, ce qui rend finalement un assez bon schéma des combats de cette période. Les ordres sont importants, le plan aussi, il y a du fun en quantité via les grands facteurs à ajouter ou retirer selon les circonstances... Je pense avoir vraiment bien accroché. Tout ne semble pas parfait, comme l'ordre d'attaque qui empêche si l'on est prêt de l'ennemi de changer de formation, surtout quand on est déjà en colonne les prises de flanc aussi, l'absence de ZOC... C'est destabilisant, mais dans l'ensemble j'ai accroché aux principes de jeu sans trop de problèmes ; je pense donc poursuivre l'expérience. 

bottom of page